Famille Rock #61
Claudine Bertrand
Atomic Café, le 6 septembre 2025
Publié le 8 septembre 2025
Texte: Glen Bourgeois Vidéos: Muriel Massé
C’est dans un atmosphère de joie et de retrouvailles que se sont rassemblés un bon nombre de participants au Atomic Café, rue Ontario est, pour la soirée mensuelle Famille Rock.
Comme toujours, Géo Giguère a su bien retenir l’attention de la foule avec ses discours et invités (dont on comptait plus de gens que d’habitude… même certains gens près des fenêtres de l’extérieur y prêtaient l’oreille!).
Géo en compagnie de ses deux invités féminines, Sylvie Demers et Claudine Bertrand Photo: Muriel Massé
Le thème de la soirée était la vie, l’oeuvre et l’influence du poète rocker de rue Lucien Francoeur, la voix du légendaire groupe montréalais Aut’chose (et on voyait même quelques t-shirts d’Aut’chose dans la salle).
En premier, Géo présente le musicien Éric Bernard qui vient partager le mot de sa première collaboration avec le poète et musicien Yvon D’Anjou. Motel Francoeur fut enregistré avant leur album Survivants du Knock Out (dont ce dernier était lancé en 2018).
Toutefois, cet hommage à Lulu n’est paru qu’au 27 avril 2025 et ce, sur vinyle. Non seulement que l’album porte le nom Francoeur, mais offre un travail inspiré de lui. Bernard explique que le duo a cherché de suivre le sentier tracé par Lucien en mariant la poésie avec la musique rock.
Ceux qui désirent se procurer des copies sont invités de communiquer avec Éric Bernard en ligne via Facebook.
Suite à Éric Bernard, c’est au tour de présenter le photographe illustre Georges Dutil, qui pendant sa carrière a pris bien de clichés des vedettes montréalaises pour des revues tels 7 Jours, Dernière Heure, La semaine…
Georges nous partage ses souvenirs d’amitié avec Lucien, y inclus la première photo qu’il a pris du poète… ainsi que Claudine et leur fille Virginie sur les genoux de cette dernière.
1997 et 2024 Photos: Georges Dutil
Il décrit Lucien comme un homme “sans frontières” et Dutil avait accès même aux moments des plus privés. Il partage également des souvenirs de quelques moments auxquels il s’est senti privilégié de participer, tel le spectacle de la dernière mouture d’Aut’chose, aux années 2000 (était-ce le spectacle au Café Campus en 2004? (Si oui, j’y étais moi aussi, car j’ai reconnu tous les noms des invités qu’il a identifiés comme participants lors de ce même spectacle).
Dutil nous partage le mot des 37 carnets de textes inédits qu’il s’est vu confier dans le but de produire un livre illustré de luxe. Il nous informe qu’il est toujours à la recherche d’un éditeur afin de produire le recueil de format coffee-table tel que Francoeur le désirait avant sa mort.
L’entrevue
P.S. Si vous cliquez sur Regardez sur YouTube, vous verrez les sous-titres
Photo: Mario Vallée
Après une brève pause, Sylvie Demers nous offre son témoignage de son amitié de plus de 30 ans avec Francoeur, son ancien collègue de travail au Collège Rosemont lorsque les deux enseignaient au programme de Lettres. La première rencontre fut à travers de Claudine Bertrand, qui travaillait également au collège. C’est le partage des textes de Lucien, des conversations, lorsqu’il lui a souvent offert des lifts en fin de journée à travailler au collège… et sa surprise lorsqu’elle entend un étudiant faire référence à “Lulu!”
Lucien lui révèle ensuite, « Ben oui, y ont l’droit de m’appeler Lulu… mais juste les meilleurs! »
Elle présente également une cannette de bière produite en honneur de Lucien, Ch’t’aime pis Ch’te veux, nommée après le premier simple d’Aut’chose et qui porte un dessin du poète.
Photos: Glen Bourgeois
Elle décrit un homme avec un sens d’humour tout en étant également respectueux (et autant vers ses étudiants que ses collègues). Bref, comme Dutil, un témoignage bien chaleureux et rempli de beaux souvenirs.
L’entrevue
Photo: Mario Vallée
En fin de soirée, c’est au tour de Claudine Bertrand de prendre le micro. Clo la gitane, comme Lucien a nommé un de ses recueuils en son honneur.
Claudine commence avec une question: « Qui connaît Lucien? » Les gens applaudissent dans la salle. « Il y avait plusieurs Lucien, selon les jours, selon les moments… mais c’est quelqu’un qui osait: oser de parler, oser de penser, oser d’agir…»
Elle demande d’excuser l’absence de leur fille Virginie, dû à la maladie, qui envoie toutefois ses salutations à la Famille Rock.
C’est à travers des mots de Claudine Bertrand qu’on apprend davantage de Lucien. Il est toujours resté proche des gens de la rue et leur parlait encore. Claudine témoigne de se promener sur les rues aujourd’hui et de recevoir des commentaires des gens, qui parlent toujours de Lucien comme s’ils l’avaient vu aussi récemment que hier. Elle reconnait ce signe que Lucien est toujours vivant, même après son décès.
Elle décrit les récents hommages à Lucien, y inclus “la trilogie” d’événements organisés par la ville d’Outremont afin de célébrer la mémoire de Francoeur. L’homme au “coeur franc.” Elle décrit brièvement le premier événement qui s’est passé en plein air dans les rues d’Outremont lors du mois d’août dernier
Photo André Boucher
…. et coupe le fil afin d’offrir un texte, ce que la foule accepte avec entrain. C’est presqu’un silence total pendant que Bertrand récite Chant de silence, poème qui partage des scènes et impressions des derniers jours de son mari.
Elle nous révèle ses intentions de publier le poème dans un livre encore à paraître. Ce livre décrira la vie, le vécu et l’esprit du poète et plusieurs des textes de ce dernier seront également inclus.
Claudine Bertrand retourne ensuite aux événements commémoratifs qui se dérouleront lors des prochains mois. En premier, les deux visionnements du documentaire Francoeur: on achève bien les rockers au Théâtre Outremont, ce lundi 8 septembre. Bien que les billets gratuits sont disponibles depuis un certain temps, elle indique qu’il reste encore quelques places pour les visionnements à 16h00 et à 19h30.
Une lecture de poésie le 23 octobre à la bibliothèque Outremont (dont les places sont presque toutes prises) complète la trilogie d’événements. Huit poètes seront présents afin de lire autant de leurs propres textes que ceux de Lucien. On prévoit également une procession (mise en terre) et célébration au cimetière Notre- Dame-des-Neiges le samedi 4 octobre à 16h00. La pierre tombale de Lucien est placée juste à côté de celle d’un autre grand poète québécois, Émile Nelligan.
Notre invitée indique qu’il y a même une avenue Lucien Francoeur à Paris! Une preuve qu’on se rappelle du poète même en outre-mer.
L’entrevue
Dans l’entrevue Claudine mentionne le nom de Martin Dubreuil de Les Breastfeeders. Groupe de r n’ r francophone, depuis 1999
Comme toujours, la soirée se termine avec les accolades, la photo de groupe et le tirage de billets pour les prix de présence. Pour gagner, il faut là! Et on gagne bien plus qu’un prix, on se mérite également la présence de bien de mélomanes de la musique rock québécoise et aussi quelques vedettes.
Nanette De Bulle Photo: Géo Giguère
Est-ce qu’on vous verra là à l’édition #62? On connaît déjà l’identité d’un des invités… À la prochaine!
Georges Dutil, Yves Monast, France Bonneau et Serge Serge Photo: Géo Giguère
Éric Bernard et sa conjointe, Réal Lavigne, Nanette De Bulle et Mario Vallée Photo: Géo
Claudine Bertrand, Larry Todd et Francine Photo: Géo Giguère
Larry a exprimé sa reconnaissance envers l’organisation Famille Rock. Fier d’en faire partie.
Photo: Georges Dutil
Photo: Georges Dutil
Photo: MarioVallée
Georges Dutil et Géo Giguère Photo: Muriel Massé
Yves Monast, Gilles Boudreau, propriétaire de l’Atomic Café, Larry Todd et Serge Serge
Ricardo Langlois avec Claudine et Sylvie, les invitées de la soirée.
Jeannot Fontaine et Yolaine Robert qui pose avec le recueil de poèmes de Ricardo Langlois. Photo: Ricardo Langlois
Jeannot Fontaine et Glen Bourgeois. Photo: Mario Vallée
Serge Tessier a acheté notre t-shirt Famille Rock. Merci. Photo: Mario Vallée
Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
Photo de bannière: Sédrick
INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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