Frank Marino
Pierrefonds, 10 août 2025
Publié le 18 août 2025
Par Jérôme Brisson
Frank Marino: le grand retour?
Quatre années après avoir annoncé publiquement son retrait de la scène en raison d’une maladie dégénérative, la capsulite rétractile, qui touchait son épaule, le légendaire guitar-hero montréalais Frank Marino a causé l’émoi dimanche dernier, 10 août 2025, à Pierrefonds en se joignant à des musiciens locaux pour un jam informel en plein air lors d’un événement privé organisé par une certaine Mme Mars Bérard.
À en juger par les extraits vidéos ci-dessous captés par Philip Hatzimanolis, un des participants à ce jam, l’as-guitariste avec son emblématique guitare Gibson SG en bandoulière semblait en bonne santé et stimulé par cette première prestation devant public depuis presque quinze ans. Les fans indéfectibles de Frank auront reconnu dans le solo du premier extrait la ligne mélodique du Light My Fire des Doors, un des groupes fétiches qui ont enflammé son adolescence. Deuxième extrait (Extraits des vidéos : Philip Hatzimanolis, Pierrefonds, dimanche 10 août 2025)
Sommes-nous en droit d’espérer un retour officiel de Frank Marino sur les planches? Ou s’agissait-il plutôt d’une apparition exceptionnelle dans le cadre d’un événement spécial à laquelle l’artiste ne désire pas donner suite? Depuis la publication de ces vidéos, il va sans dire que les spéculations vont bon train, notamment chez les fans de longue date qui espèrent tant voir Frank sortir enfin de sa retraite après un silence forcé de plusieurs années.
Une fringale de jouer…
Rejoint par téléphone, Philip Hatzimanolis me confiait que le vétéran rocker, bien que l’air un peu fatigué par la chaleur accablante de cet après-midi, semblait néanmoins de bonne humeur et n’hésitait pas à accorder de son temps à quiconque parmi les invité(e)s privilégié(e)s désirait lui piquer un brin de jasette. Même après plus de 50 ans de métier, l’attitude de rock star, très peu pour lui, merci! Toutefois, l’invité de marque de Mme Bérard, du haut de ses respectables 70 ans, ne s’était pas pointé chez elle pour bavarder, mais bien pour montrer ce dont étaient encore capables ses dix doigts aguerris de « guitar whiz »! «
Frank et Philip Hatzimanolis
Les autres musiciens n’avaient pas encore fini d’installer leur matériel sous la tente que Frank avait déjà branché son ampli et sa guitare et avait commencé à jouer, de déclarer Philip avec un air d’ébahissement dans la voix. Et il a jammé avec tous les musiciens présents, sans prendre de pause, malgré la chaleur écrasante, pendant au moins quatre heures! Sa femme et son frère présents avaient l’air furieux et inquiets de le voir se donner à ce point, au risque de s’épuiser.
En se gardant bien de vouloir sauter trop vite aux conclusions, Philip soulignait le plaisir évident et cette « fringale de jouer » qui animaient Frank ce jour-là et exprimait son souhait que peut-être… peut-être, à supposer un éventuel regain de santé, on puisse voir Frank remonter sur scène, ne serait-ce que le temps d’un soir ou deux dans une salle montréalaise comme le Club Soda ou le Théâtre Saint-Denis.
Jammer avec Frank, un rêve réalisé
Pour George Papafilys, guitariste des Deux Toxons et de The Papa’s Sons et ancien membre d’Offenbach – l’homme à la Stratocaster blanche du groupe d’accompagnement de Frank dans les extraits vidéos – l’occasion de pouvoir jammer avec un de ses héros d’enfance représentait la réalisation d’un rêve. « C’est sûr que comme guitariste, j’en ai profité pour lui demander comment il faisait à certains moments pour faire sonner sa guitare comme s’il utilisait une slide. Il m’a répondu qu’il n’avait jamais joué avec une slide de sa vie et qu’il arrivait à produire ces sons à l’aide de sa « whammy bar » (barre de trémolo). »
Bien qu’il s’agissait de la première fois qu’il partageait la scène avec Frank, George peut se targuer en revanche d’avoir pu jammer à plusieurs reprises au fil des ans avec les deux anciens membres de Mahogany Rush, à savoir le bassiste Paul Harwood et le regretté batteur Jimmy Ayoub. À quelques minutes de devoir monter sur la scène du Duffy’s et contraint de couper court à notre conversation téléphonique, je demande à George si on peut prévoir d’autres prestations musicales du grand Frank Marino dans un avenir rapproché. De me répondre le sympathique « toxon » : « Pas à ce que je sache. Mais Frank et moi avons échangé nos coordonnées pour qu’il m’invite chez lui pour jammer un de ces soirs. Je sais que présentement ça a l’air d’aller beaucoup mieux avec son épaule, mais la décision de revenir faire des shows ou pas lui appartient entièrement. »
George et Jimmy Ayoub
Assurément, une affaire à suivre…
Photo : Sébastien Desrosiers
Photo Archives journal Pop Rock
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Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
BANNIÈRE: RENÉ MARANDA
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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