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Rock Top 5 été 2025

Le top 5 de l’été 2025
Publié le 5 septembre 2025

Par Ricardo Langlois et François Xavier Nadeau

Juste des vinyles. Des souvenirs d’adolescence. Des musiques immortelles.

François-Xavier m’a embarqué avec lui dans son monde de vinyles. C’est une renaissance pour moi. Depuis que je l’ai connu, il y a trois ans, je ne suis plus la même personne. Oui, on a quelque chose en commun, on appelle ça le rituel. À chaque fin d’après-midi, bière et musique. Juste des 33 tours qui tournent sans arrêt.

J’appelle ça La lente merveille de vivre. Ce sont les mots de François Charron, premier lecteur de mon premier livre en 2018. « Nous sommes des enfants qui reviennent de l’école avec une musique nouvelle. Une averse interrompt momentanément la conversation. Cette averse ne dit rien d’autre que la lente merveille de vivre. »

Voici les 5 albums que j’ai le plus écouté cet été. Je les redécouvre avec un immense bonheur.

Fleetwood Mac, Rumours (1977)

Le 4 février 1977, un groupe connu sous le nom de Fleetwood Mac a sorti son album mondialement connu intitulé Rumours. Ils étaient loin de se douter que cet album deviendrait l’un des albums les plus percutants de tous les temps. Il a rapidement pris le contrôle de l’industrie musicale et est devenu l’un des albums les plus vendus de l’histoire. Il a même remporté le prix de l’Album de l’année aux Grammys en 1978.

Le 31 décembre 2023, le magazine Rolling Stones ont publié un article mentionnant que Rumours est classé #7 sur les 500 plus grands albums de tous les temps. 

Cet album a été créé à l’époque où deux des membres du groupe, Stevie Nicks et Lindsey Buckingham, faisaient face à une rupture chaotique. Certains des autres membres du groupe, Christine McVie et John McVie, sont allés en studio pour enregistrer cet album après un récent divorce. Derrière les prédilections de cet album, il y avait beaucoup de drame en raison de l’histoire déchirante des membres du groupe. La haine, la trahison et l’amour à travers ce groupe s’expriment grandement à travers toutes les chansons que cet album contient.

Il y a beaucoup de trafic quand on revient du magasin 33 tours, le GPS et la musique nous guident sur l’espace-temps. Patience. On écoute Fleetwood Mac et soudain la vie est plus belle.

Supertramp, Breakfast in America (1979)

Je ne suis pas un fan de Supertramp. Je n’ai pas tous leurs albums en format physique, je n’en écoute pas souvent et en réalité il n’y a que trois albums qui me plaisent, Crime of the Century, Even in the Quietest Moments et celui-ci. Mais à chaque fois que je dis à mes amis préférer cet album aux autres, ils me jettent un regard louche comme s’ils voulaient que je répète ça. Oui j’adore cet album et on me sort souvent
cette phrase des plus débiles : « mais il est commercial ou bien plus pop » comme si ces deux mots étaient implicitement synonymes et qu’ils
étaient péjoratifs.

Je peux dire que cet album rentre dans une catégorie spéciale, celle des albums parfaits, bons de bout en bout que j’aime écouter même s’ils n’ont pas en moi une résonance particulière (cette définition est réservée aux albums de mon TOP 5).

Pour moi Breakfast in America est un enchaînement de morceaux efficaces. Certes le meilleur se concentre au début, de cette intro sympathique à Oh Darling, mais le reste me plait aussi énormément, sans jamais dévoiler aucune faille. Il ne s’agit pas de dire que chaque morceau est un tube en puissance, mais de remarquer que tous comportent la bonne dose de mélodie, de rythme.

La petite idée qui fera que lorsqu’on sera dans un morceau, on oubliera celui qui a précédé parce qu’on sera à fond dans celui qu’on est entrain d’écouter! On le chantera à tue-tête, on sera là, à imiter le saxophone, la guitare. On ne voudra jamais passer à la chanson suivante.

C’est exactement ce qui m’arrive à chaque fois que j’écoute cet album. Je reconnais que les meilleurs morceaux sont les cinq premiers mais quand j’arrive aux cinq derniers, je ne décroche toujours pas.

Pour cet album, il y a une anecdote. Francois-Xavier voulait la copie japonaise à $160… Il a déjà quelques dettes dont un petit accident avec sa voiture. Je lui propose de payer une partie de la somme. C’est un collectionneur. Il a même payé un disque de Black Sabbath à 600 $. Le pressage est d’une perfection absolu. Il sourit. Je suis content pour lui.

The Who, Who’s next (1971)

Baba O Riley: intro fabuleuse. J’adore les Who. Ce morceau constitue une entrée en matière dans l’album qui est plus que formidable. On ajoute un à un les éléments pour que la chanson décolle et l’auditeur avec.
Bargain: j’ai le coeur qui me démange : spasmes garantis, envie pressante de gigoter, de faire danser mon vieux corps. Ça balance. J’aime beaucoup la variété, les changements de direction dont le groupe fait preuve à l’intérieur de l’album entre les morceaux mais également à l’intérieur même de chaque chanson. Quelle invention! Quelle richesse! Que c’est bon, nom de dieu!
Love ain’t for keeping: morceau plus doux. Tellement agréable. Que j’aime cet album. Il me semble avoir clamé mon amour immodéré, ma préférence pour Tommy, mais celui-là est tout aussi bon, si ce n’est plus finalement. Je l’adore, que j’te dis!
My wife: pas ma préférée, mais elle ressemble beaucoup aux Who. Un morceau whoesque au plus haut point. J’aime.

The song is over: très douce, on marque une rupture, un temps. La voix de Roger Daltrey se fait plus caressante, aidée par des échos qui la portent plus loin encore… et d’un coup, le tempo éclate à nouveau. Pur style des Who. J’adore cette chanson.
Getting in tune: nouveau crescendo, on part de loin, de quelque chose de tendre et calme et petit à petit on monte. Dieu que c’est bon! Ces mecs étaient plus que bons! Je prendrais volontiers cet album sur une île déserte.
Going mobile: morceau particulier. Je ne sais pas pourquoi, je le mets de côté. Il y a quelque chose de très différent des autres morceaux. On ne dira jamais assez comme c’est agréable de suivre un album aussi innovateur, plein de virages et de surprises, de recherches dans les chansons comme dans les sons. J’adore.
Behind blue eyes: petite douceur. Toujours crescendo. Ils maitrisent! J’ai les poils qui se hérissent. Plaisir. Sublime. Génie.

Won’t get fooled again: pas fou de cette sonorité saccadée au départ, le reste me plait bien.
Pure and easy: morceau assez calme, à la mélodie sereine, une peu rock sympa. Toujours tellement whoesque que j’aime beaucoup.
Baby don’t you do it: rock un peu énervé, avec de la grosse beat et des guitares bien rugissantes. J’adore ce rythme un peu saccadé, comme un arraché haltérophile. Un truc bien costaud. Rock, dur, poilu, qui sent sous les bras, superbe.
Naked eye;: retour au calme avec un morceau bien écrit, comme d’hab. Belle construction, bonne montée de sang, de la richesse, de la complexité toujours élégante. Un très joli morceau.
Water: la voix de Roger se fait très grave. Chanson toujours aussi bien foutue. Que c’est bon… indispensable!

Too much of anything: retour au calme avec un morceau gentil. J’aime bien mais moins que le reste. Trop mielleux?
I don’t even know myself: belle intro à l’harmonica, les grattes donnent un style très roots puis le morceau redevient whoesque. Mais le piano en fond laisse des traces américaines, far-west je trouve. Morceau original, en décalage. La note finale est surprenante.

Album génial, groupe génial.

Iron Maiden, Iron Maiden (1980)

Iron Maiden a enfin un line up qui se stabilise un peu et sort un premier album éponyme, une bombe dans le monde du Heavy. Iron Maiden
signifiant « vierge de fer » en français. On peut à l’époque faire le lien avec Margaret Thatcher surnommée la dame de fer ou de l’instrument
de torture du Moyen-Âge. Ajoutez un visuel sur la pochette de l’album, avec Eddie qui suivra le groupe comme mascotte jusqu’à aujourd’hui et
vous avez ce qui est à mon avis le plus grand groupe de Heavy Metal.

Je prends pour preuve le fait qu’au début des années 80, Maiden fut propulsé en leader du mouvement NWOBHM (New Wave Of British
Heavy Metal). C’est peut-être l’album qui a le plus vieilli, dû à la production, mais c’est celui qui a le plus de charme à mon goût.

Mélangeant l’inspiration punk du chanteur Paul Di’Anno et du côté métal du bassiste et fondateur du groupe Steve Harris, les compos alternent solos rapides et passages mélodiques, comme dans Charlotte The Harlot

Selon le guitariste Dave Murray qui a composé la chanson, Charlotte serait une prostituée de son quartier. On retrouvera ce personnage dans d’autres chansons de Maiden. Le son d’Iron Maiden était posé, celui à la basse cavalière de son fondateur.

Une autre anecdote, un vendredi soir à Varennes : Francois-Xavier est légèrement saoul, j’ai un album qui est un chef-d’œuvre. Cet album est dans mon top 10. Il se met à jouer du air guitar, il danse, il est au septième ciel. Je redécouvre cet album. Je suis d’accord avec lui. On parle toujours de Bruce Dickinson, mais le petit coté punk de Di’Anno est une merveille. Un 16 août inoubliable.

The Alan Parsons Project, I Robot (1977). The turn of a friendly card (1980)

C’est l’un de mes albums préférés… un souvenir qui me rappelle mes années d’adolescence et au-delà. Musique exceptionnelle de la chanson titre à la chanson finale de la face 2. Je crois que j’ai parcouru 2 albums avant de passer au CD. C’est peut-être mon premier album space rock ou art rock dans ma collection, mais c’est vraiment une œuvre de génie. Je le recommande vivement à tous ceux qui pourraient aimer le style de musique des années 70, qui a plusieurs étiquettes apposées dessus. Vous pourriez simplement le qualifier de ‘progressiste’ et en finir avec lui.

J’ai tendance à penser à cet album comme I Robot III. Je pense que I Robot, Pyramid et Turn sont presque un travail continu. Dans une certaine mesure, je pense à On Air comme à I Robot IV. Ces 4 albums semblent avoir une sorte de cohésion particulière qu’ils partagent, je ne peux pas mettre le doigt dessus assez pour le décrire mieux que cela.

Je pense que Turn est juste un super album, de la musique bonne pour toutes les occasions. Celui-ci est très sympa à mettre quand on est seul tard le soir, à travailler sur quelque chose. Très belle musique de temps calme. Très agréable dans les écouteurs. Une bonne musique de voiture, un must pour les fans d’Alan Parsons.

Ricardo est chroniqueur pour lametropole.com. Il a gagné 2 fois le prix de Meilleur journaliste à l’époque de Pop Rock. Il a écrit 7 livres de poésie.

 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
 

INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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