Ma Machine à remonter le temps # 13
AC/DC
Hells Bells
Publié le 7 juin 2021
Deuxième partie
Par Pierre Martin
Deuxième partie
Back in Black (BIB), sorti le 25 juillet 1980, est le 6e album du groupe AC/DC. Il s’agit du premier album du groupe enregistré avec le chanteur Brian Johnson, remplaçant Bon Scott, le précédent chanteur, décédé six mois plus tôt et à qui l’album rend hommage. Avec des ventes estimées à plus de 50 millions d’exemplaires, il est l’album le plus vendu du groupe, et le deuxième album le plus vendu de tous les temps derrière Thriller de Michael Jackson. Il est également reconnu comme un album majeur du hard rock.
Après la mort de Bon Scott le 19 février 1980, Back In Black est le premier album d’AC/DC à être enregistré avec le chanteur Brian Johnson. Le producteur Robert «Mutt» Lange avait déjà travaillé avec le groupe pour l’album précédent, Highway to Hell. Les enregistrements ont eu lieu aux studios Compass Point de Nassau (Bahamas) et aux studios Electric Lady de New York, où l’album a également été mixé.
La pochette de l’album est entièrement noire. Y figurent simplement le nom du groupe et le titre de l’album en caractères blancs. Pour le vinyle et la réédition CD de 2003, le nom du groupe et le titre de l’album sont noirs, mais le nom du groupe est en gaufré blanc et le nom de l’album est en relief. Selon Malcolm Young, la maison d’édition refusa longtemps l’idée d’une pochette noire, de peur que personne ne remarque l’album dans les rayons des magasins. La négociation concernant cette pochette aurait pris plus de temps que l’enregistrement de l’album.
Cet album est couramment considéré dans l’esprit du public comme un hommage à Bon Scott, précédent chanteur du groupe, bien que ce ne soit pas explicite, dans les paroles des chansons ou sur la pochette. Toutefois la couleur noire et le nom de l’album symbolisent le deuil du groupe à la suite du décès de Bon Scott, tandis que les chansons Hells Bells, Back in Black et Have a Drink on Me rendent hommage à Bon Scott sans le nommer.
Angus Young a déclaré que la chanson éponyme de l’album restait sa préférée à jouer en concert, car elle a un effet sur le public dès les premières notes. Quant à Brian Johnson, il a déclaré que les chansons de cet album étaient pour lui les plus difficiles à chanter. Axl Rose en 2016 a d’ailleurs salué la prouesse de son prédécesseur sur cet album de référence. L’album a été remastérisé pour la première fois en 1994, de nouveau en 1997 pour les versions nord-américaines du coffret Bonfire, puis en 2003 comme la quasi-totalité des albums d’AC/DC.
Bon Scott est mort en février 1980 au début de l’écriture du nouvel album. Après la mort de Bon Scott, les membres du groupe décidèrent de s’isoler du monde médiatique en partant pour les Bahamas, au studio Compass Point. Le séjour ne fut pas si paradisiaque, à cause, de la saison des orages. D’après Johnson, ce sont ces orages qui lui auraient inspiré le premier couplet de Hells Bells : « A rolling thunder, a pouring rain/I’m coming on like an hurricane » que l’on peut traduire par « Un grondement du tonnerre, une pluie torrentielle/Je déferle tel un ouragan ». Le studio aurait également subi une invasion de crabes qui allaient se loger directement dans le matériel du studio.
La production de Robert Lange sur cet album est reconnue comme un standard de qualité. L’album est d’ailleurs utilisé par de nombreux producteurs pour calibrer leur matériel avant l’enregistrement. Le studio Compass Point est devenu célèbre et beaucoup d’artistes y ont enregistré par la suite, dont Judas Priest, Iron Maiden, U2, Lenny Kravitz et Adele. Cependant, l’album a été mixé à New York City, au studio Electric Lady, créé par Jimi Hendrix. Il a fallu y réenregistrer le solo de Shoot to Thrill, Angus Young n’étant pas satisfait du résultat. Avec un total de ventes estimé à plus de 50 millions, Back in Black est le deuxième album le plus vendu de tous les temps. La Recording Industry Association of America l’a certifié 22 fois disque de platine, correspondant à 22 millions d’albums vendus aux États-Unis, ce qui en fait le cinquième album le plus vendu dans ce pays.
Cependant, l’album ne connut pas un succès immédiat, car les fans doutaient de la capacité de Brian Johnson à remplacer Bon Scott. C’est pourquoi le groupe organisa de petits concerts en Belgique, dont le premier à Namur, pour tester la réaction des fans.
En dépit de son énorme succès, ce n’est pas l’album d’AC/DC s’étant le mieux classé aux États-Unis, atteignant au plus haut la 4e place des chartes ; l’album suivant du groupe, For Those About to Rock We Salute You, atteignit la première place en 1981 tout comme l’album Black Ice en 2008.
De nos jours, cet album fait partie des classiques du rock. Ses rifts simples mais efficaces ont solidement établi la popularité du groupe à l’international, et inspiré des guitaristes tels que Slash, Kurt Cobain13, Scott Ian, Eddie Van Halen, Matt Bellamy, Dave Mustaine, Joe Satriani et beaucoup d’autres. C’est aussi l’album dont les morceaux sont le plus fréquemment joués par le groupe en concert.
En 2003, le magazine Rolling Stone l’a placé en 73e position de son classement des 500 plus grands albums de tous les temps (77e position dans le classement révisé de 2012). L’album est également cité dans l’ouvrage de référence de Robert Dimery, Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie et dans un très grand nombre d’autres listes similaires.
En 2008, plusieurs chansons de l’album furent utilisées sur la bande originale de l’adaptation au cinéma des comics Iron Man (Marvel), à la demande de l’acteur principal Robert Downey Jr., fan du groupe. Cela permit de faire découvrir ces chansons à une nouvelle génération.
Hells Bells est la première chanson de l’album Back in Black d’AC/DC sorti le 25 juillet 1980, cinq mois après le décès de Bon Scott. Hells Bells « les cloches de l’enfer » constituera le premier single de cet album (la face B du 45 T contient What do you do for money, honey?) qui se hissera en 50e position dans les charts U.S. Le morceau débute avec les 13 coups d’une cloche qui sonne le glas et qui, en concert, est marquée du sigle mythique du groupe. La cloche utilisée dans la chanson est une cloche en bronze coulé de 2000 livres (907,18 kg) faite par la fonderie John Taylor Bellfounders à Loughborough et est une réplique de la Denison Bell. Le logo AC/DC et «Hells Bell» sont gravés sur la cloche. Le groupe a d’abord tenté d’enregistrer la Denison Bell du carillon du monument aux morts dans le Leicestershire, en Angleterre pour la chanson, mais cela s’est avéré insuffisant en raison des nuisances dues aux pigeons qui nichent dans le clocher.
Cette chanson marquera l’entame de tous les concerts d’AC/DC pendant les tournées Back In Black en 1981 puis For Those About To Rock en 1982, et constitue à ce jour encore un des grands classiques du groupe, présent dans la quasi-totalité des set-lists des tournées ultérieures, trente ans après son enregistrement. La structure du morceau, et notamment son introduction hypnotique sur la base du jeu de guitare d’Angus Young auquel viennent se greffer successivement Malcolm Young, Phil Rudd puis les lignes de basse de Cliff Williams, constituent un classique du hard rock, reconnu comme tel bien au-delà des seuls fans d’AC/DC.
Cette chanson aurait été écrite en hommage à Bon Scott, bien qu’aucune allusion directe ne soit faite au chanteur dans les textes. Diverses interprétations, plus ou moins fantaisistes, ont été avancées [qui ?] pour expliciter les paroles : Hells Bells serait une allusion au datura (Datura stramonium L.), une plante hallucinogène communément appelée « Hells Bells » ou encore « Satan’s trumpets » dans les campagnes anglaises, la chanson serait une référence à une offensive U.S. sur le nord Viêt Nam, l’opération « Rolling Thunder », ou le titre serait tiré d’un poème d’E.A. Poe, Bells. AC/DC n’a jamais confirmé ou infirmé ces hypothèses.
Brian Johnson racontera dans une interview au magazine anglais Q comment il écrivit les paroles dans un état second : « I don’t believe in God, or Heaven, or Hell. But something happened. We had these little rooms like cells with a bed and a toilet, no TVs. I had this big sheet of paper and I had to write some words. I was going, ‘oh f–k.’ and I’ll never forget, I just went (scribbles frantically as if his hand is possessed). I started writing and never stopped. And that was it, Hells Bells. I had a bottle of whisky and I went (generous gulps). I kept the light on all night, man. »
Les fréquents emprunts à un vocabulaire satanique dans les textes feront de Hells Bells un titre décrié, notamment dans les diverses campagnes de fondamentalistes en général et le hard rock en particulier. Hell’s Bells – The Dangers of Rock and Roll est du reste le nom d’une série vidéo d’Eric Holmberg supposée prévenir les jeunes Américains des dangers de la culture rock.
La chanson apparaît également sur Who Made Who, la bande son du film Maximum Overdrive. À partir de 1998 à San Diego aux États-Unis, Hells Bells est jouée pour annoncer l’entrée dans un match du lanceur de baseball Trevor Hoffman, ce qui lance une mode d’utiliser ainsi des morceaux hard rock ou heavy metal dans les stades du baseball majeur.
Avec une entrée spectaculaire et fracassante, perché du haut de sa corde, Brian Johnson ce balance tel un Tarzan de la jungle, le ton est donné devant cette foule conquis et toute en extase, qui accompagne leur idoles en fredonnant le fameux : OH,,, OU,,, OH,,, OH,,, OU,,, OH,,, OH… La magie d’AC/DC est bien en selle.
- • Brian Johnson – chants
• Angus Young – guitare solo
• Malcolm Young – guitare rythmique, chœurs
• Cliff Williams – basse, chœurs
• Phil Rudd– batterie
Je vous présente AC/DC avec Hells Bells
BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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