Les célèbres guitaristes
Article numéro 10
Publié le 24 février 2020
Vues 1500
Republié le 5 octobre 2021
Par Normand Murray
Vous serez vraiment émerveillés de ce qu’Adrian Belew a fait tout au long de sa versatile carrière. Il est toujours actif. Pour lui, aucune forme de musique n’a de secrets, il les maîtrise au-delà de bien des maîtres de la guitare. Un génie de la sono s’il en est un.
Et le roi du blues albinos dont les anciens bluesmen disaient de lui. Il est tout simplement incroyable de mettre une énergie peu commune à faire même des jaloux parmi les maîtres du style. Mariant le rock au blues à la perfection.
Adrian Belew
Légende de la polyvalence
Né en 1949, ce maître des effets spéciaux fait avec sa guitare des voix, des cris, des lamentations, des rugissements et même parle comme bien peu de guitaristes peuvent le faire. Mieux connu comme ayant été un King Crimson des années 80, comme étant le coté spectaculaire de King Crimson, vu la rigidité de Robert Fripp en spectacle. Imaginez un instant d’être un guitariste aux côté de Fripp lui-même génie de l’instrument, qui te demande de faire tes sons avec ses feuilles de musique. Vous entendez quelque fois dire d’un guitariste qu’il n’est pas apprécié à sa juste valeur genre «the best unknown guitarist of the world», bien il en est la preuve vivante de ce phénomène que je qualifierais de désolant que bien d’autres aussi ont été catégorisés comme tel.
Un guitariste qui avait commencé à être un batteur pour un Parade Marching Band. Et dès l’écoute des Beatles, il s’est heureusement mis à la guitare pour notre plaisir oh que oui! Autodidacte s’ayant lui-même enseigné les secrets de la guitare. Après avoir maîtrisé l’instrument, il se joint à Sweetheart, groupe assez populaire en 1975. Deux ans plus tard lors d’un concert dans la région de Nashville, il se fait remarquer par nul autre que Frank Zappa qui le recrute sur le champs, ce qu’il s’empresse de faire dès la demande.
À mesure que la tournée mondiale de Zappa achève, dès la fin de la tournée, autre demande d’une autre grande légende du monde musical, David Bowie lui demande de se joindre à lui pour sa tournée Bowie is On. quIls feront par la suite un live Stage de cette tournée 1978. Rajoutons un album studio intitulé Lodger (1979). Fait notable il fut encore invité par Frank Zappa pour le célèbre Shiek Yerbouti (1979), l’album parodie par excellence de Zappa.Un autre me direz vous? Faut rajouter qu’ il a changé un peu la dynamique de l’approche de la guitare à Zappa sur cet album oui, culte.
Avec ce bagage assez impressionant il rencontre le producteur des Talkings Heads, Jerry Harrison, qui l’invite à finaliser les prises de son de la guitare sur l’album Remain the Light. Son style de guitare qui s’harmonisait parfaitement à la musique des Heads étant la signature de cet album fait en rock progressif. De toute façon sa capacité à s’adapter à tous les styles était sa signature. En tant qu’infatigable performer, il continue à faire sa tournée solo. Début de la phase Robert Fripp qui reforme le King Crimson avec une nouvelle monture avec nul autre que Tony Levin à la basse et Bill Bruford à la batterie. Ceci fera qu’il délaissera le Progressif Rock des Heads pour le style plus élaboré à Fripp et fait dans la modernité que Fripp préconise. Trois chefs-d’œuvre de King Crimson seront enregistré Discipline (1981), Beat (1982) et Three of a Perfect Pair (1984). Encore une fois de plus, autre démembrement de King Crimson.
La fin des années 80 et le début des années 90, il les fera sous sa carrière solo et des groupes tels que The Bears, formé d’ex membres de Sweetheart. Fait à noter, question de sa grande versatilité, il est guitariste pour l’album très acclamé de Paul Simon, le fameux Graceland (1986) qui flirtait sérieusement avec l’approche de la rythmique africaine et moins électrisante que l’on reconnaissait de Belew. Sautons quelques années de sa prodigieuse carrière solo et transportons nous en 1994, association avec le renouveau dans le monde du Rock avec Nine Inch Nails avec The Downfall Spiral. L’année 1995, réunion encore avec Fripp pour Thrack et deux autres enregistrements avec celui ci.
Les années 2000 seront très productives avec ni plus ni moins que 6 enregistrements studio sous le nom d’Adrew Belew Power Trio, avec la bassiste Julie Slick qui menait une carrière solo et le batteur de renom Tobia Ralph et un projet nommé ProjeKts, le K majuscule n’étant pas une erreur de frappe soit dit en passant, probablement dût au nom de King Crimson avec le K comme première lettre qui sera renommé The Crimson ProjeKts en hommage à King Crimson (2014) de ses passages fréquents avec Fripp.
Son parcours a été été étonamment productif avec 15 albums solos de 1982 à 2007 et de deux Live le concernant. Encore une autre facette de son immense talent, une collaboration personnelle avec le pianiste Michael Clay avec A Cup Of Coffee and a Slide of Time (2009). De même qu’une application de 44 prises de son et chansons pour le IPhone, Volume One( Flux Of Belew) (2016) qui te refait des extraits sonores musicaux et même visuels qui se renouvellent à chaque écoute également disponible aussi sous forme CD et DVD.Le IPhone le modernisme des années 2010 somme toute.
Pour résumer sa présence dans le monde merveilleux de la guitare et ses innombrables collaborations avec des légendes de la musique font vraiment de lui un des très grand guitariste virtuose de notre ère avec plus de 40 ans aàêtre toujours présent dans l’environnement du pop, du rock, du progressif et du jazz car dans chaque spécificité, il excellait.
Ses merveilles à six cordes. Il a des Fenders Stratocasters, des Gibson Gold Top et Nighthawk Special, des Kramer de luxe, Epiphones, National Dobro, Rickenbaker et avant toutes celles ci, des Parkers Signature Belew les Fly Models Customs au nombre de trois dont la de Luxe qui est sa favorite entres tous les modèles qu’il possède. Tenez vous bien, qu’il compare à la Ferrari des guitares. Rajoutons qu’il a reçu en cadeau bien des guitares, au moins une dizaine qu’il ne joue même pas. A aussi toujours dit que chaque guitare ayant son propre tempérament, signe d’un grand guitariste pouvant faire vraiment les nuances des instruments qu’il a joué au fil de son très productif parcours. Un roi de la polyvalence parmi d’autres rois de la guitare.
Johnny Winter
La dévotion au blues
Ce prodige du blues est né en 1944 à Beaumont, Texas., albinos de naissance tout comme son frère multi instrumentiste Edgar. Il commence à la clarinette à l’âge de 5 ans, il change d’instrument avec le ukulélé, ce qui inévitablement l’amena à la guitare à un très jeune âge. Inspiré par les grands du blues comme BB King, Muddy Waters et Bobby Blend ,il forme son premier groupe Johnny & the Jammers avec son frère Edgar.Il se promène et joue avec de multiples bands de Blues bien sûr, les mid sixties et late sixties dirons nous.
Impact immédiat avec son deuxième effort solo avec Johnny Winter (1969), album éponyme que la revue Rolling Stones enscencera. Hissé au rang de superstar des guitaristes de Blues il participera àWoodstock après son troisième album Second Winter, album double si on veut le coté D de ce long jeu double était complètement vierge. Son vrai premier album avait été un moins connu Progressive Blues Experiment paru en 1968. L’album qui vraiment fera de lui ce qu’il a toujours été, un guitariste endiablé de blues pas à moitié rock, avec Johnny Winter And (1970), un album avec Rick Dirringer dont la composition de Rock and Roll Hoochie Koo fera un malheur et bien sur le premier live Live Johnny Winter And (1971), la version plus grande que nature de Johnny B Goode et une myriade de succès tel le medley de 3 chansons comme Great Balls Of Fire, Long Tall Sally et Whole a lot Of Shakin’Going’ On. Là où on a vu des duels de guitares avec Rick Dirringer se répondant avec un aplomb assez surprenant merci. Les deux longs blues de cet album Mean Town Blues et It’s My Own Fault ayant été des chefs-d’œuvre dans sa forme impeccable de le faire, cet album d’ailleurs fut la pierre angulaire qui le mis dans le top guitariste de Blues Rock. Bien sûr en s’attirant l’admiration de millions de fans en son cercle. Temps d’arrêt, un léger problème de stupéfiants et une dépression le mis sur le carreau pour presque deux ans et revenant en force avec son Still Alive And Well (1974), titre évocateur de sa guérison.
1968
Producteur de deux albums de Muddy Waters, Hard Again (1977) et le dernier album de Muddy Waters, King Bee (1980). Il fît une tournée avec Nothing But The Blues en 1977 avec les membres du groupe de Muddy Waters. Après une suite de 8 albums studio jusqu’en 1992 Hey Where’s Your Brother. Il prend une pause studio de 12 ans pour revenir avec I’m a Bluesman en 2004. 7 ans plus tard un happening de blues lui permet de faire l’album Roots (2011) avec des bluesmen et rockmen tels Dereck Trucks, Gregg Allman,Warren Haynes et Billy Gibbons pour ne nommer que ceux-ci. Sa dernière production fut à l’année de sa mort à Zurich en Suisse en 2014 avec Step Back.
Hommage, 74ème Meilleur Guitariste de tous les temps par Rolling Stones revue. Admis au très sélect cercle du Blues Fondation en 1988, la même année admis au Blues Hall Of Fame. 2 Grammy avec deux comme producteur avec la réalisation de l’album de Muddy Waters Hard Again et I’m Ready de Tevin Campbell et un autre pour l’album solo Step Back à titre posthume en 2015 plus 5 nominations dans la catégorie Blues bien entendu.
Spécificité, il joue avec un pic de pouce et non un pic conventionnel et un fait assez inusité, lui qui est un maître dans le domaine de la slide guitar, son «Steel Finger» a été un bout de tuyau en acier de plomberie trouvé au hasard, son porte-bonheur qui ne le quittait jamais. Il a fait la page couverture du premier et célèbre magazine Guitar World en 1980. A ni plus ni moins que 8 albums live et 11 compilations connus à son actif. Des bootlegs il a contribué à cette forme d’enregistrement sous le manteau dirons-nous du monde de la musique sans le savoir bien sûr.
Ses guitares qui ont été dans ses premiers instants de sa carrière, la Gibson ES-125, à Woodstock une SG de Gibson, son premier album fut avec la Fender Mustang ses efforts à la slide fut avec une National Steel Standard et bien sûr la Gibson Firebird. Dans la phase plus avancé de sa carrière il a opté pour Erlewine Lazer et intensivement la Epiphone Wiltshire. Même si sa santé était fragile, il a continué de faire des concerts assis n’étant plus apte à jouer debout et avait aussi une légère cécité. Cette grande légende du blues a vraiment tout donné pour le Blues et ses pairs en seront éternellement reconnaissant, il a réécrit le livre du Blues comme tant d’autres grands du blues ont fait au cours de l’histoire du Blues et même du Rock.
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
You must be logged in to post a comment Login