Guitaristes émérites selon Murray article 38
Publié le 2 avril 2021
Par Normand Murray
Albert Lee
Le guitariste des guitaristes
Vraiment admiré par ses pairs, qui ont presque tous joué avec lui, un jour ou l’autre lors d’un de ses concerts. Il est à juste titre une légende parmi les légendes du coloré monde de la guitare, affichant sa couleur personnelle que bien d’entre eux voulaient peindre la toile musicale de ce monde. Un mélodique et rapide « Renoir » avec ses élèves qui en font un tutorat de le voir jouer. Oui, Albert Lee est cette merveille, malheureusement, n’ayant pas toute la notoriété à la hauteur de son immense talent.
Guitariste country-rock, Albert Lee est né le 21 décembre 1943 à Leominster, Herefordshire, Angleterre. Fils de musicien, Lee commença au piano, mais comme beaucoup de sa génération, il prit la guitare comme compagne de vie en 1958, inspiré par Buddy Holly. Il joua dans plusieurs groupes après avoir quitté l’école à 16 ans pour rejoindre comme lead guitar, Chris Farlowe & The Thunderbirds.
1966
Préférant le country à la soul music de Farlow, il le quitta en 1968 pour rejoindre le groupe country rock Head, Hands And Feet. En jouant avec le groupe il commença à avoir la réputation indéniable pour sa prestigieuse vitesse d’exécution avec sa Telecaster. Head, Hands and Feet était très populaire sur le circuit britannique et européen. Mais les albums ne se vendaient pas autant que leur talent. La grosse vente n’arrivait pas. 1971 – incursion avec une légende en devenir, Deep Purple. Lee se fit invité pour un album Classico Rock avec comme travail, remplacer Ritchie Blackmore pour cet album conçu par le génial Jon Lord intitulé Gemini Suite. Également présents sur l’album, Yvonne Elliman à la voix et Ian Paice, Roger Glover, Tony Ashton et la London Symphony Orchestra sous la direction de Sir Malcom Arnold.
Fait de fidélité, il a été le lead guitar des Everly Brothers durant plus de 20 ans. Qui d’ailleurs, lors de leur intronisation au Hall of Fame du Country Music était supposé donner leurs deux merveilleuses Gibson acoustiques au Temple de la renommée, ils ont préféré à la surprise de toute la salle en direct, de dire non, on ne vous les donne pas, on les donne à Albert Lee car ses merveilles ne sont pas faites pour être seulement regardées mais bien jouées ! Modèles exclusifs, bien sûr, Everly Brothers Spécial une vraie beauté les protège, plectre dans la coupe arrondi des deux cotés de ces guitares. Il a été maître d’œuvre et directeur musical de la réunion des Everly Bros en 1983.
Retour en 1974, Lee déménage à Los Angeles, là où il était très en demande comme guitariste de sessions, mais ne parvenait pas à satisfaire ses vues de célébrité qu’il voulait tant atteindre. 1976 – il rejoint Emmylou Harris Hot Band en remplacement d’une de ses idoles, James Burton. Deux ans plus tard, 1978, il rejoindra sur demande un certain Éric Clapton qui lui donna 5 ans de son talent et de satisfaction comme guitariste à part entière avec lui.
1978 avec Dave Edmunds
(juste à cliquer sur Rendez-vous sur YouTube pour regarder cette vidéo)
1987 – Gerry Hogans, guitariste, lui demande de le rejoindre comme lead guitar. Cette formation prendra le nom de Hogan’s Heroes, peut-être un clin d’œil à une série populaire de la télé américaine ayant le même nom des 60’ et 70’s. Ce groupe composé de Peter Baron à la batterie, à la basse, Brian Hogson et à la guitare, Hogans lui-même et une succession de claviéristes, Petre Wingfield, Etio Pace et Gavin Povey.
Une succession d’albums viendra meubler la demeure du groupe comme (je cite les plus populaires des années 2000), 2006 – In Between the Cracks, 2007 – Live at the new Morning. Le Like This Was (2008) qui lui valu le Grammy de la meilleure performance country instrumentale la très acclamée Like This Was, toute une œuvre de picking s’il en est une. 2014 – Highwayman, 2019 – Gypsy man A tribute to Buddy Holly. Toujours en parallèle à Hogan’s Heroes. 2002 – il se joint au concert en hommage posthume à George Harrison sur demande spéciale des organisateurs du tout. Même année, un Grammy de meilleure performance instrumentale avec la chanson de sa carrière solo, Foggy Mountain Breakdown.
Premier honneur de cette prestigieuse fête de la musique. D’autres invitations telles le Croassroad Guitar Festival 2007. Il a aussi fait partie intégrante du groupe de Bill Wyman, ex-bassiste des Rolling Stones à maintes occasions dans le passé comme en cette année de 2007, il lui demandera de venir les seconder comme lead guitar, le Bill Wyman Rythm Kings (ceci débuta en 2001 avec une demande de venir faire une tournée avec lui, Wyman). Un autre grand concert avec un hommage à Ahmet Etergun au O2 Festival décembre 2007. Fait vraiment marquant tout au long de sa carrière, il fut admiré lors de ses concerts par les Eric Clapton, Willy Nelson, Dave Edmunds, Tommy Emmanuel, Lonnie Donagan, Rodney Crowell, Nick Lowe, Nanci Griffith, Marty Wilde, Steve Morse et fidèle partenaire de bien des années, Don Everley. Qui tous on fait une présence lors de ses concerts d’Hogan’s Heroes. Comme on dit des légendes assistant au concert de leur idole et de vouloir jouer avec à ce point là.
Historique de ses guitares. Avec sa longue association avec Fender Lee avait le nom de Monsieur Telecaster, même si il jouait de la Gibson et Ernie Ball Music Man « Sa rouge un bijou ». Évidement la Stratocaster de Fender l’incontournable. En parlant de Gibson, dû à l’admiration sans borne de Clapton à son égard, Clapton lui donna la Gibson employée lors de son passage à la barre de Delany and Bonnie. Une Lespaul Costum mythique s’il en était une. Sans oublier la Gibson Everly Bros Model unique en son genre.
Une super star qui ne connut pas le succès commercial escompté. Mais qui néanmoins étant largement admiré par ses pairs et connu sous le nom de Guitariste des guitaristes. Reconnu pour son style unique de Finger Picking et ses techniques hybrides de la chose. Sa marque de
commerce étant oui sa vitesse d’exécution comme personne puisse le faire et de par sa virtuosité étonnante également adaptable à des passages plus lents et des passages mélodiques de grand génie. Encore une fois, et méritoire, le guitariste des guitaristes, le grand Albert Lee.
2018
BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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