Journey Top 5

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Journey Top 5
Publié le 26 novembre 2025

Par Ricardo Langlois

Top 5 Journey

On s’est connu au super marché, une rencontre qui allait bouleverser ma soixantaine. Il me voyait toutes les semaines avec in t-shirt différent. Il me parlait de sa passion pour le vinyle. C’était il y a trois ans… Dans sa voiture, sur le pont Jacques-Cartier, j’entends Journey, Only the Young, j’aimais cette chanson pas disponible sur aucun vinyle sauf sur le Greatest Hits. Il a tous ses vinyles. Si je suis devenu un fan c’est grâce à lui. Francois-Xavier, je te salue.

Journey est l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps et la chanson la plus célèbre a brièvement été la piste numérique la plus vendue du XXe siècle (elle a depuis été supplantée par deux classiques éternels, Candle In The Wind d’Elton John et All I Want For Christmas Is You de Mariah Carey). Mais la célébrité mondiale n’aurait peut-être jamais existé sans un ultimatum percutant de leur maison de disques en 1977.

1977

Aynsley Dunbar, Ross Valory, Neal Schon, Steve Perry et Gregg Rolie

Comme s’en souvenait le batteur original du groupe, Aynsley Dunbar : « On nous disait : Trouvez un chanteur, trouvez des tubes où vous êtes hors du label.» À cette époque, le groupe basé à San Francisco avait enregistré trois albums pour Columbia Records et les trois avaient fait faillite. Le guitariste Neal Schon et le chanteur/claviériste Gregg Rolie avaient déjà joué dans Santana, mais la musique de Journey, mélangeant jazz fusion à la Santana et rock progressif, était difficile à vendre et la voix de Rolie n’était pas la plus forte.

Tout a changé lorsque Steve Perry a rejoint le groupe après qu’ils aient essayé un autre chanteur, Robert Fleischman. Avec une voix richement expressive, Perry pouvait atteindre des notes aiguës dont d’autres chanteurs ne pouvaient que rêver. Son premier album avec
le groupe, Infinity en 1978, a réinventé Journey en un groupe de rock grand public. L’album est rapidement devenu disque de platine et à
partir de là, la seule voie était de monter.

1978

Dans les années 80, Journey est devenu l’un des plus grands groupes d’Amérique, avec la Sainte Trinité des albums AOR (Album Oriented Rock ): Escape, Frontiers et Raised On Radio. Perry a également connu un immense succès en 1984 avec son premier album solo, Street Talk. Mais la pression de la célébrité a poussé Perry à quitter le groupe en 1987, laissant Journey en pause jusqu’à son retour en 1995. Et quand il a démissionné à nouveau deux ans plus tard, il était parti pour de bon.

Comment remplacer l’irremplaçable ? Journey a survécu en trouvant les meilleurs imitateurs de Steve Perry au monde. Ils ont sorti deux albums au début des années 2000 avec Steve Augeri, ancien chanteur du groupe culte AOR Tall Stories. En 2007, lorsque le tube classique de Journey, Don’t Stop Believin’, a été diffusé dans The Sopranos – rendant la chanson plus célèbre que jamais. Remettant le nom du groupe sous les projecteurs, ils ont dévoilé un nouveau chanteur découvert via YouTube. La performance du Philippin Arnel Pineda des chansons de Journey dans le groupe de reprises The Zoo a suffi à lui décrocher le poste de ses rêves.

Il ressemble étrangement à Steve Perry et a maintenant sorti trois albums avec Journey, dont Freedom, sorti en 2022. Et même si les querelles internes et juridiques définissent presque autant le groupe actuel que leur catalogue ancien, leur meilleur travail reste irréprochable.

5 – Evolution (1979)

La douleur de Steve Perry était le gain de Journey. Le premier simple du groupe à atteindre le Top 20, Lovin’, Touchin’, Squeezin’, a été
écrit après que le chanteur ait vu sa petite amie embrasser un autre garçon. Perry a décrit la chanson comme « l’amour de la justice ». Mais c’était la plus douce forme de vengeance. Avec son groove blues sinueux et une coda tueuse Na-na-Na, la chanson est devenue un véritable standard rock.

L’album parent Evolution était le deuxième des deux que Journey a enregistré avec le producteur Roy Thomas Baker, dont les anciens clients  Queen sont mentionnés dans la fanfare pompeuse et au titre sacrément Majestic. On y trouve également Daydream, un chef-d’œuvre oublié depuis longtemps.

4 – Raised on radio (1986)

Officiellement, nous sommes en territoire arena rock. Nous avons vu le meilleur de leur rock progressif, le meilleur du rock classique et en
fait, le meilleur du rock d’arène. Cet album compte suffisamment de succès pour le maintenir à flot, mais il n’est pas surprenant que le groupe n’ait pas sorti un autre album pendant une décennie. Il n’y avait pas vraiment de vraies mauvaises chansons, mais beaucoup de chansons moyennes. Le dernier avec Steve Perry. Et pourtant, je l’aime beaucoup.

(P.S. Dernier spectacle de Journey avec Steve Perry, le 3 novembre 1991.)

3 – Departure (1980)

Dernier album studio avec Gregg Rolie. Departure a sauté dans l’action avec les tubes radio Any Way You Want It et Walks Like a Lady avant de s’installer dans un mélange mature de morceaux équilibrant l’élégance de Good Morning et Stay Awhile avec le bégaiement féroce de Line of Fire.

Le touchant et plein d’espoir Someday Soon voit également Rolie et Perry échanger leurs voix pour une dernière fois. Comme ses deux prédécesseurs menés par Perry, Departure s’est vendu à trois millions d’exemplaires. L’arrivée cependant de Jonathan Cain créa une nouvelle
alchimie qui dépassa rapidement ces chiffres très respectables.

2 – Frontiers (1983)

Six fois disque de platine avec quatre titres dans le Top 40, Frontiers se serait classé plus haut dans cette liste s’ils s’étaient appuyés sur la force de morceaux comme Separate Ways et des joyaux pop superposés After the Fall et Send Her My Love.

Cependant, une seconde équipe déclinante a suivi. Il aurait certainement eu besoin de l’injection de Only the Young — qui n’est apparue que plus tard sur la bande originale de Vision Quest, pour une raison quelconque. Et malgré leurs efforts, Faithfully reste une pâle imitation de la majestueuse douleur qui entoure Open Arms. Je l’avais acheté à l’époque de Pop Rock … Mais la folie du métal avec Iron Maiden et Metallica a tout bouleversé mon univers musical.

1 – Escape (1981)

Le plus grand album AOR de tous les temps, le premier numéro 1 américain de Journey a fait d’eux des superstars remplissant les stades. Et un élément clé de son succès fut leur nouveau claviériste, Jonathan Cain. Il a coécrit toutes les chansons d’Escape. « Ce qui a changé chez Journey, » a dit Cain, « c’est que j’ai commencé à écrire sur les gens qui tenaient au groupe. »

Don’t Stop Believin’, un récit évocateur de « gens de réverbères, vivant juste pour trouver des émotions », est devenu un classique américain. Open Arms – rejeté par son précédent groupe The Babys – a été un énorme succès.

Neuf millions d’exemplaires désormais vendus, Escape est un diamant. Certifié 15 fois disque platine. Un trésor du pop rock international. J’ai fait tourner ça beaucoup à CHAI FM… Quelle époque! Dans les chansons les plus demandés. Entre 1987 et 1993, de la belle radio audacieuse.

Pour terminer, le Greatest Hits est une mine d’or parce qu’il y a Only the young. Introuvable sur les albums de Journey.

Merci à Loudersound pour certains passages.

Ricardo collectionne les vinyles. Il a commencé son travail de journaliste à Pop Rock. Il a écrit pour le site de l’Uqam. Il est chroniqueur de livres. Il prépare son 8e livre de poésie.

 

Pour un monde meilleur 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone

INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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