Guitaristes Émérites 21 selon Murray
Publié le 30 juillet 2020
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Republié le 18 décembre 2023 jour de ses 80 ans
Par Normand Murray
Keith Richards
Richards et rock, indissociable alliage
Le vétéran des Rolling Stones, né en 1943 dans le comté de Kent en Angleterre, à Datford plus exactement. Après avoir été renvoyé de l’école technique en 1958, il entre au Sidecup Art College. L’environnement de Richards lui sera crucial dans son développement artistique et par la suite, une grande source d’inspiration de ceux de sa génération, qui lui permettra de nourrir sa passion pour le Rythm and Blues. Dont l’écoute, son premier enthousiasme pour Big Bill Broonzy et Little Walter le mettra en mode Blues.
Richards acquiert une guitare acoustique avec l’aide de son grand-père qui lui enseignera les rudiments de cet instrument. Dès lors, pour maîtriser à fond la guitare, il se met en mode Chuck Berry, sa source d’influences en ces jours. Et il achète une guitare semi électrique, une Hofner 1960 Type Club 50 Comité. De déclarer à cette époque « Chuck Berry est celui que je joue tout son répertoire et son style est pour moi une liberté excitante de faire toutes ses passes de guitare. »
Rencontre chanceuse avec Mick Jagger
Ils se rendent compte de leur affinité au Blues et Jagger invite Keith à se joindre à son groupe dans lequel il chantait, Little Boy Blue & the Blue Boy. 1962, Richards auditionne avec succès pour un band de Rythm Blues avec un autre fanatique du Blues, nul autre que Brian Jones, réunis à Londres pour ce qui allait devenir les Rolling Stones par la suite. Dès lors, Richards prend Jagger et le subtilise à Blues Incorporated, mené par le pionnier du Blues en Angleterre, Alexis Korner.
La fondation des Stones avait été établi avec Richards et Jones qui se figuraient comment les grands bluesmen tels Robert Johnson, Elmore James et Muddy Waters avaient trouvé leurs sons sur leurs albums, de dire Richards. Les Rolling Stones est inévitablement un groupe évoluant avec deux guitares. Et c’est comme ça que tout a débuté. Et tout le secret, si il y a un secret derrière le son des Stones c’est la façon d’harmoniser deux guitares ensemble. En mixant parfaitement le lead et la guitare rythmique, ce que l’on peut entendre les bons effets sur les trois premiers albums : Rolling Stones, Rolling Stones 2 et Out of Your Heads (1965).
Recrutement
Recrutement de Wyman à la basse et à la batterie Charlie Watts, ce qui complètera le désormais légendaire groupe The Rolling Stones. Avec comme manager, Andrew Loog Oldman qui était tout à l’opposé de leurs rivaux The Beatles. Les Stones étant second du monde du Merseyside, rivales des Sixties avec l’insistance de Oldman à mettre en mode création Jagger et Richards pour du matériel original, pour changer définitivement la dynamique du groupe. Ce qui a eu pour effet de marginaliser (les paradis artificiels extrêmes nuisant à sa créativité) Brian Jones, lui qui versait dans le gros psychédélique qui était devenu que le pâle reflet de ce qu’il était avec le manque d’assiduité dans les sessions d’enregistrement de Beggar’s Banquet qui n’avait été réalisé que par Keith Richards.
Remercié de ses services en juin 1969, Jones quitte le groupe et à peine un mois plus tard est retrouvé noyé dans sa piscine.
Conférence de presse le 13 juin 1969 pour annoncer le remplaçant de Brian Jones, Mick Taylor
Partenaires de Keith
Arrivée d’un nouveau partenaire de jeu pour Keith Richards, Mick Taylor, le prodige de Blues et de Jazz des Blues Breakers de John Mayall (qui le recommande chaudement aux Rolling Stones). Ils le prennent pour l’enregistrement de Let it Bleed, étant impressionné par son immense talent. À cet instant, Richards et Jagger l’engagent comme un Rolling Stones à part entière.
Par la suite, il participera aux grands classiques des Rolling Stones comme Let it Bleed, Sticky Fingers, Exile on Main Street, Goat Head Soup et It’s only Rock & Roll, de plus les multiples tournées de ces années de plénitude des Stones à être le Band Rock sans contredit. À noter, la dissolution des Beatles ayant été aussi un facteur pour le tout. Les gentils partis, bien les rebelles, prennent le trône laissé vacant. De Let it Be à Let It Bleed. 1974, Mick Taylor quitte le groupe pour des motifs qui selon lui n’avaient pas la reconnaissance mérité au sein du groupe. Tout de même un passage assez significatif avec les Stones.
Troisième guitariste pour Keith Richards, Ron Wood (ex Faces). Il sera le repli idéal pour remplacer Taylor, de façon visuelle et musicale à la fois. Déclaration de Richards concernant Wood « nous sommes devenus qu’un instrument ».À les voir performer, qui ne peut douter de ce fait. Ils ne font qu’un. Ils se complètent à merveille. Richards était un innovateur clamant que leur premier gros succès I Can’t Get no Satisfaction était le fruit du Fuzzbox, l’article essentiel à un son typiquement sixties Rock et Blues.
Avec Chuck Berry
Les à côtés, ses rencontres avec son idole de jeunesse et de toujours Chuck Berry. En 1972, Berry lui demande de venir le rejoindre sur scène et l’impensable se produit, il lui demande de quitter et ce sans management parce ce qu’il jouait trop fort. 1981 Richards se faufila dans sa loge et ose toucher à sa d 335, ce qui provoquera la colère de Chuck Berry même qu’il lui donné un coup de poing sur la gueule. Bon prince, Keith contribuera à son soixantième anniversaire lors d’un hommage personnel à Chuck Berry et cette fois-ci a joué avec sans problème. La régie du son ayant été probablement été avertie tout le monde au même niveau.
Je ne ferais pas la discographie complète de ce que les Stones on fait, la liste étant dans les 40 albums studio. De même que les prestations live, quoi une trentaine ? Tant qu’à sa carrière solo : Talk is Cheap (1988), Main Offender (1992), Crosseyed Heart (2015).
2019 – Talk is Cheap, réédition-30e anniversaire, deux CD et six chansons inédites. Le tout avec son groupe personnel Les X Pensive Winos. Plus de 40 participations à des projets différents avec des artistes comme Willy Nelson, Nona Hendryx, Toots and the Maytalls, Buddy Guy, Tom Waits, Peter Tosh. De la variété vous en voulez, bien, en voilà !De même que le monde du cinéma avec le rôle de père de Jack Sparrow dans deux films de Pirates des Caraïbes de même que plus de dix productions cinématographiques.
Ses guitares
Sa collection de guitares étant énorme plus de mille, je vous énumérerai que les bijoux de cette impressionnante collection. Les Fenders, voilà des Télécasters Custom au manche, un pickup double bobinage des Stratocasters Custom faites sur mesure pour accommoder ses jeux, oui, de 5 cordes, car il joue avec 5 cordes sur bien des modèles de ses guitares, Gibson incluses bien sûr.
Par ailleurs, la compagnie Ernie Ball lui fabrique des cordes pas disponibles sur le marché telles les calibrages de .011p-015p-018p-030 et une conventionnelle 042. Le tout accordées en Sol « open »(GDGBD).
Sa plus belle et précieuse Fender Stratocasater est un modèle de rêve une Mary Kay 1957 blonde avec encastillé doré qui ne sort pas de la maison. Par ailleurs il a été un des rares guitaristes anglais à posséder une Gibson Lespaul 54 avec vibrato Bigby 1964 65. De même qu’une Gibson DS 345 et une panoplie de ES 335, guitare emblématique de Chuck Berry. Gibson Custom 57 black beauty 57, 3 pickups Gibson Flying V, Gibson Firebird, Epiphone modèle Casino avec pickups P 90.
Fait à noter, il a en spectacle un double de chaque guitare. Son technicien en guitares dit de lui, « tu lui donnes n’importe quel modèle de guitare, il s’en fout étant apte à toutes les jouer. »
2023
Imaginez il a déjà fêté son 50e anniversaire avec les Stones en 2012. Sa longévité fait de lui une grande Rock Star que l’emprise du temps ne peut saisir. Une indestructible légende s’il en est une, avec un vécu hors du commun. Aussi divertissant qu’a ses débuts ce prolifique artiste de très grand renom. Richards et rock indissociable alliage permanent entre eux. Time is on his side.
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Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
Larry Todd
2 août 2020 at 6:12 PM
Excellent texte/photo/montage, bravo a toute l équipe, et quel textes détaillé, les marques de guitares..etc,que de références, quelle belle richesse que possede Normand Murray,,,un plaisirs pour moi de l avoir rencontré aux réunions mensuelles ,
Géo Giguere
31 juillet 2020 at 11:17 PM
Quelle fabuleuse carrière
Longévité remarquable !