Chroniques

Marc Bolan T. Rex

Guitariste émérite selon Murray numéro 88
Marc Bolan
Publié le 27 novembre 2023

Par Normand Murray

Marc Bolan

Un grand du glam rock

Marc Bolan, né le 30 septembre 1947, était un guitariste, chanteur et auteur qui a popularisé le Glam Rock comme nul autre auparavant dans les débuts des années 70 avec son groupe T. Rex.

Marc Bolan fut intronisé au Rock & Roll Hall of Fame en 2020 à titre posthume comme membre de T. Rex.

Son histoire

1964 – rencontre de Geoffrey Delaroy- Hall, son premier manager avec un enregistrement commercial intitulé All at Once, une composition s’apparentant à Cliff Richard, le Elvis anglais. Bolan change de nom pour Toby Tyler lors de sa rencontre avec l’acteur Allan Warren qui devint son second manager, avec qui il prenait des heures assis par terre à jouer de l’acoustique avec une casquette identique à celle de Dylan.

Deux enregistrements firent leur apparition de cette collaboration, avec Blowin in the Wind, The Road I’m On(Gloria). Decca Records les signe en 1965. À cette période, il change encore de nom pour Marc Bolan une dérivation de James Bolam en conjoncture avec Dylan. Selon Bolan, ce fut Decca qui a choisi ce nom de Marc Bolan.

Une brève carrière de modèle sous le nom de John Temple Boy où il apparut sur l’émission Télé Orlando, avec des photos de lui dans un magazine de mode pour hommes, le présentant comme un exemple du mods mouvement.

1966 – il se rend chez Simon Napier -Bell avec sa guitare et proclame qu’il sera une super Rock Star. Une session d’enregistrement débute dès lors et une suite de chansons à succès mitigés en résulte. Ses chansons seront reprises en 1982 avec de l’instrumentation en plus. Napier -Bell, qui manageait les Yardbirds à cette période, et John’s Children reconnaissaien sa capacité d’écrire de beaux textes. Bolan opta pour John’s Children en 1967 avec un certain succès. Une chanson fut censurée des ondes, Desdemona pour les paroles de ‘lève ta Jupe et vole’.

À la fin des années 60, il atteint la notoriété grâce à son style folk, psychedélic music, avec le groupe Tyrranosaurus Rex avec qui il fera 4 albums. Avec le succès de Deborah de ses débuts, comme artiste du circuit acoustique. Chanteur et écrivain, Marc se tourna vers un univers plus électrique avant, T Rex. Premier succès Ride a White Swan qui prit le deuxième rang sur le UK singles chart.

1967 -1970L’époque Tyrannosaurus Rex.

Après le repossession des instruments et autres choses de John’s Children, par le label Track Records, il forme le Tyrannosaurus Rex avec le guitariste Ben Certland, le batteur Steve Peregrin Took et un bassiste peu connu. Il fait un gig au Electric Graden et il met une annonce dans le Melody Maker se cherchant des musiciens. Ce qui ne fut pas un succès, presqu’un désastre. Après ce concert sans lustre, Bolan ne prend que Took et continue comme un duo psychédélique-folk-rock acoustique. 

Marc Bolan et Steve Peregrin Took. Photo :Peter Sanders

En fait il avait une peur bleue de faire rien d’autre que de l’acoustique. Les versions originales avec Took pour trois albums prennent la 15ème place au classement UK Chart. Ils avaient le succès de Deborah dans le top 40. Avec le support du DJ John Peel de la BBC Radio.

Après un concert gratuit au célèbre Hyde Parken 1968, malgré les libertés en ces jours et la consommation de drogues, Took est congédié après une tournée nord- américaine dans le monde underground des hippies du temps. Bolan récidive avec un autre recueil de poèmes, The Warlock of Love qui tout de même se vendît à 40,000 copies, de 1969 à 70 et se classa comme une des meilleurs recueil de poèmes du UK. Il fut réédité en 1992 par la Tyrannosaurus Rex Appréciation Society.

En gardant ses intérêts rock and roll, Bolan commença à amener l’électrification dans son duo musical avec une Fender Stratocaster, avec les même dessins que Syd Barrett. Après avoir remplacé Took par Mickey Finn, il a laissé place à ses influences électriques de l’avant avec l’album final de Tyrannausaurus Rex. Qui à la fin donna un long aperçu de son influence avec nul autre que Jimi Hendrix.

Par la suite, il rencontre à Paris l’acteur américain Riggs O’Hara suite à l’écriture de deux livres The Kramérist et Pictures of Purple People et des poèmes. Tout ça après John’s Children dans la poésie et la romanesque écriture qui prendra forme sur le premier album de T.Rex, décembre 1970.

Mars 1971 -une apparition au célèbre programme télé du BBC Top Of the Pops, maquillé, en jouant Hot love. qui, certains le citeront comme étant le début du Glam Rock avec cet album mythique d’Electric Warrior dont toutes les chansons étaient le fruit de son écriture. Le producteur de renommée mondiale, Tony Visconti, avec qui il travaillait, a déclaré « j’ai vu en Marc qu’il avait rien à voir avec les cordes et les hauts standards d’artisan, mais bien un talent brut, j’ai vu tout le génie de Marc Bolan. » Voyant en lui un potentiel Rock Star dès sa rencontre avec Bolan.

1971 – 1975 – T Rex, le glam rock et les autres styles prennent place. Plus aventureux musicalement parlant, il achète une Gibson Lespaul, celle qui figure sur la pochette de l’album simplement intitulé T Rex. De là, le premier hit certifié avec Ride a White Swan qui dominé par des clappements de mains en « back beat » La guitare électrique de Bolan et les percussions à Finn.

1971

À ce moment, il écourte leur nom pour T-Rex avec le producteur Tony Visconti. Ride a White Swan changea la carrière de Bolan, a drastiquement inspiré du In the Summer Time de Mongo Jerry en prédominant l’électrification des sons enregistrés en 1970. Ce qui fît une lente et assurée progression pour finalement atteindre le summum au début de 1971 qui prit la deuxième place au classement.

Suivant le succès de White Swan, T. Rex expand son monde à un groupe de 4 avec l’addition du bassiste Steve Currie et le batteur Bill Legend et conçoit un single de 5 minutes Hot Love avec un roulement typiquement rock et des arrangements de cordes avec une parole continue du même genre que Hey Jude des Beatles.

À la télévision BBC, sur Top of the Pops, il porte un maquillage de glitter. Avec cette performance et son style androgyne, il est sacré le fondateur du glam rock. Les déclarations fusent de toutes parts comme étant magique et Get it On fît le top pendant 4 semaines. Cette chanson fut renommée Bang a Gong (Get it On) qui au Billboard 100 US, se classa le 10ème rang au début 1972.

Novembre 1971, son nouveau label sort sans sa permission la chanson Jeepster d’Electric Warrior, Bolan prit avantage de ce contretemps pour changer de maison de disque pour EMI. Qui lui donna sa propre compagnie, celle du T. Rex Wax Compagny. Malgré le ressentiment de Bolan, cette chanson Jeepster atteignit le numéro deux sur la palmarès du UK.

1972 -il fait deux autres grands succès avec Telegram Sam et Metal Guru pris sur The Slider et deux numéros deux avec Children of the Revolution de même que Solid Gold Easy Action. La même année, il apparaît dans le documentaire de Ringo Starr d’un concert filmé au Wembley Empire Pool de Londres. Avec des scènes surréelles à la maison de John Lennon à Ascot, en session avec Ringo Starr sur une seconde batterie et Elton John au piano.

En ces temps T. Rex vendra près de 6 % de toutes les ventes du UK en vendant littéralement 100,000 albums par jour. Aucun simple par contre ne franchissait le million de vente au UK, malgré des positions de numéro un et un paquet de disques d’or. Et ce, durant un mois complet.

Inspiré par sa muse June Child, il développa une fascination pour les vêtements féminins., Une caractéristique assez particulière pour un rocker anglais du temps. Il faut noter qu’il avait déjà déclaré être bisexuel auparavant, ce qui fit de lui une icône du genre.

Bolan prend pour ses vêtements de scène des Top Hats et des boas de plumes et des gouttelettes de glitter sur ses joues. Il paraît que ce fut son assistante personnelle Chelita Secunda qui introduisît ce look à Bolan. Dans une entrevue avec John Pidgeon en 1974 sur Radio 1, il nota un montage de table particulièrement de son épouse June Child pour une session photos en se mettant sur son visage de la brillance. D’autres performers firent de même et ses fans également.

En 1973, Bolan maria le rock et les autres influences incluant le funk, le gospel, le disco et le r&b. Ses influences furent les Gene Vincent, Eddy Cochran, Arthur Crudup et évidement Chuck Berry lorsqu’il fréquentait les cafés bars de Soho à New York.

L’ère du glam voit la montée de Bolan prendre un nouveau tournant avec David Bowie dans ces jours de l’underground. Faut noter que Bolan fut invité comme guitariste de Bowie sur la chanson Prettiest Star, eux qui avaient le même manager Les Conn et le producteur Tony Visconti. Une rivalité se fait présente tout au long de leurs carrières. D’ailleurs le succès All The Young Dudes est un genre d’hommage à T. Rex et également la chanson Lady Stardust faisant allusion à cet icône qu’est Bolan. Le demo original se voulait être He Was Alright (A Song for Marc).

1973 -il rejoint Jeff Lynne d’Electric Ligth Orchestra pour un duo guitare sur les chansons Ma Ma Ma Belle et Dreamiing of 4000. Sans crédit sur One The Third Day et également Everyone’s Born to Die comme un bonus track en 2006. Pour les enregistrements, il prend des chanteuses de soul comme backing vocals sur 20th Century Boy qui prit le numéro trois en mars et The Groover avec le 4ème rang.

En 1974, l’album Zinc Alloy and the Hidden Riders of Tomorrow montra Bolan qui voulait un son plus riche et plus impliqué dans sa conception. Il prit un second guitariste, Jack Green et un paquet de musiciens de sessions de studio et il prendra un contrôle absolu dès la production et tous les aspects connexes de cet enregistrement. Incluant son amie au clavier et vocalise Gloria Jones. Il eut une affaire avec Jones, ce qui lui coûta son mariage qui avait débuté en 1973. Il s’installa aux USA et fît un R&B sur Bolan’s Zip Gun.

1975

Marc Bolan et son amie Gloria Jones et leur enfant Rolan Bolan né le 26 sept 1975.

2002 – Son fils Rolan Bolan. Sep 2002, Rolan Bolan.  Photo : Brian Rasic

1976 -1977 – deux ans plus tôt, un fils avec Jones Rolan Bolan. La même année, retour au UK pour une question de taxes non payées dans les US . À Monaco avec une tournée low profile, sous la direction de son ami Mike Mansfield.  Il sortit une succession de singles incluant New York City et le disco prit place avec Futuristic Dragon et le single Dreamy Lady.

Currie partit ailleurs et en 1976, avec un nouvel orchestre, Bolan enregistra un nouvel album Dandy in the New Underworld pour attirer une nouvelle clientèle plus jeune qui ne le connaissait pas il y a 5 ans. Plus tard en 1977, Granada Television commissionne Bolan dans une série de six émissions appelée Marc. Les heures de diffusion spécifiquement conçues pour les adolescents et même pré-ados d’une durée d’une demie-heure. L’émission fut un énorme succès. Un épisode consacré à ses anciens membres de John’s Children avec Andy Ellison leader de Radio Stars.

Voici quelques bijoux de sa collection de guitares. Il fut un des premiers à utiliser une Flying V de Gibson, une 1961 et une 1971 également. De Gibson, une série de Lespaul, une 1948 et une spéciale 1961. Tant qu’à Fender, des Stratocasters 1958 et 1968, de plus, deux Olympic White de 1962 de Fender, sa Télécaster de Fender montée costum avec des pickups de Gibson, une Zematis un chef-d’œuvre de lutherie, Fender Jaguar, Gibson SG costum Gibson Hummingbird.

Exclusif, une Veleno toute aluminium 1972, celle que prenaient les Clapton, Greg Allman, Lou Reed et ce roi du blues, Johnny Winter. Tant qu’à l’acoustique, Aria, Astoria et Gibson Special Edition et une Epiphone 1969 Eko. Et Hayman. Amplification Vox AC30, Vamp et Fender Champ.

Une multitude de long- jeux sous l’appellation de Tyrannausaurus Rex, T Rex et Marc Bolan peuplent son palmarès. De nombreuses collaborations avec de grandes vedettes du circuit rock et autres et des reprises de ses succès à profusion.

Marc Bolan, un artisan varié dans son monde particulier à lui-même. Aucun autre ayant été aussi acclamé comme tel un grand du glam Rock, établi en funk, en soul et en gospel. L’empereur du style n’ayant comme égal que David Bowie son ami.

1977

Sa mort accidentelle le 16 septembre 1977 comme passager dans une mini 1275 GT conduite par Gloria Jones. Après avoir traversé un petit pont proche de Gipsy Lane, la voiture fait une embardée sur un poteau et ensuite sur un arbre. Bolan fut tué instantanément et Jones s’en tira avec des blessures assez sévères mais elle a survécu. Le règne du roi incontesté du Glamour Rock prit fin.

 

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