Loud Hailer de Jeff Beck
Article paru août 2016 ,Pop Rock 2.0
Vues 1000
8,5/10
Republié le 9 mai 2022
Vues 1700
Republié le 12 janvier 2023
Note de la rédaction : Jeff Beck nous a malheureusement quitté avant-hier, le 10 janvier 2023. Nous republions cet article en sa mémoire. L’équipe de Famille Rock ainsi que tous les fans sont émus. Pour vivre ce deuil ensemble, un article hommage au légendaire guitariste est en production et sera publié ce soir. Merci
Jeff Beck embrasse le présent, salue le passé et fait un clin d’œil vers l’avenir.
Faut que je sois parfaitement honnête avec vous chers lecteurs, je n’ai jamais été un gros fan de Jeff Beck. Je comprend très bien qu’il soit un guitariste de talent, de génie diraient certains, mais, personnellement, tant comme musicien qu’amateur de musique, j’ai toujours eu du mal à saisir où ce légendaire guitariste s’en allait…
Ceci étant dit ou plutôt écrit, j’ai été touché par certains trucs qu’il a produits au cours d’une carrière de maintenant cinquante ans – Truth (1968) reste parmi mes tops à vie!
Loud Hailer
Loud Hailer est son onzième album solo en carrière – c’est peu en un demi-siècle. Prime abord, on dirait que ce sera l’un de ceux qui me plaisent. Il y a un groove qui rappelle le travail du maestro à une époque où il posait les bornes du rock britannique même si le tout a une saveur décidément moderne. L’approche vocale de Rosie Bones, une Américaine vivant en Angleterre et la guitare de sa copine du groupe BONES, Carmen Vandenberg, apportent une fraîcheur aux pièces et fait de l’album beaucoup plus qu’un trip de guitare électrique.
Beck a affirmé vouloir dire des choses qui devait être dites sur le monde d’aujourd’hui et il utilise les grands moyens pour bien se faire entendre sur onze pièces co-écrites avec Ms. Bones et Ms. Vandenberg. Les thèmes sont très actuels : l’individualisme égoïste de notre époque, la médiatisation des moyens de protestation, le vol de l’innocence des enfants – des sujets peu joyeux mais importants. Le tout est traité avec intelligence et un sens artistique tout à l’honneur de cet album qui sonne comme un projet de band, pas juste celui d’un homme.
Mes favorites : The Revolution Will Be Televised où les guitares enveloppent les voix éthérées par l’écho et qui contient peut-être le meilleur solo de l’album. Shame, une ballade toute en douceur et The Ballad of the Jersey Wives où l’on sent bien que Beck n’a pas arrêté d’écouter de la musique avec le 60s. Ça sent les Black Keys et les White Stripes.
Beck et sa cohorte partent en tournée pour promouvoir l’album – qui sort officiellement le 15 juillet – mais ne viendront pas nous voir au Québec ni ailleurs au Canada. Dommage, il aurait été intéressant de voir et d’entendre le vieux routier avec un band funky et moderne.
1. The Revolution Will Be Televised |
BANNIÈRE : STEVE PEARSON
ÉDITEUR : GÉO GIGUÈRE
RÉVISEUR : MURIEL MASSÉ
SECRÉTAIRE À LA RÉDACTION : RENÉ MARANDA

Claude
20 mai 2022 at 5:04 AM
Assez d’accord avec la chronique