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ACDC biographie

ACDC Biographie
Hommage à Bon Scott
(Éd.Consant 2011 146 p. Jean-Sylvain Cabot)
Publié le 23 août 2019
Vues 4,700 vues
Republié le 9 février 2023

 

Analyse de Ricardo Langlois

On ne peut pas philosopher avec ACDC. Le monde est le contraire d’un paradis. La Bible le dit. Le réel se reconnaît à la fatigue, à la douleur, à la peine. C’est le réel qui l’emporte. Adolescent, je cherchais un héros, un modèle pour passer à travers la vie. J’ai aimé profondément Black Sabbath et Pink Floyd. J’étais prisonnier de cette musique. Mon cœur d’enfant fragile recevait la lumière suffisante.

Aimer la vie autrement ? Je l’ai su à mon premier concert de Kiss en 1979. Oui, le paradis c’est de garder son âme d’enfant. ACDC, c’est pas du rock post-hippie et le sage Tony Iommi a dit : »ACDC sont les meilleurs à leur propre façon mythique (aussi) que du Led Zep ou Deep Purple. Angus Young et son frère Malcolm ne sont pas des intellectuels. On ne va pas se casser le cul. On est juste un band avec deux guitares et 3 ou 4 accords, même s’il nous arrive d’en rajouter un 5ème par malice. High Voltage en 1976, des riffs primitifs, des paroles salaces, son énergie, sa simplicité et son attitude». Disons-le, une bouffée d’air frais! À 15 ans, le guitariste Malcolm Young quitte l’école pour un job honnête dans une fabrique de soutiens-gorge. Son groupe Velvet Underground (aucun lien avec le groupe du même nom) se spécialisait dans les reprises des Stones et du groupe Free. Partir de l’Australie pour aller en Angleterre était le rêve ultime. Angus Young jouait dans un band qu’il avait formé à son école Tantrum, mais qui s’est séparé. Puis Angus a suivi le conseil de sa sœur : elle a alors suggéré que je mette mon costume d’écolier. Bien sûr, les gens huaient et sifflaient quand il entrait sur scène, c’étaient de vrais machos mais dès qu’il se lançait à l’attaque les visages changeaient (p 18).

Bon Scott, batteur et chanteur

Avant d’être chanteur pour ACDC, Bon Scott (1946), durant des années de suite, il est nommé le meilleur batteur des moins de 17 ans. C’était avant qu’il ne quitte l’école. Il a été hippie dans les rues de Melbourne avec un serpent apprivoisé autour du cou et se trouve un job de batteur au sein des groupes pop de son époque. Un type tatoué, espiègle, suffisamment âgé pour être le père d’Angus, Bon avait un sourire narquois, une langue encore plus vulgaire. Leur manager ne l’aimait pas. Il ne plait pas aux filles, il est vieux et il a une dent de requin qui lui prend à l’oreille (p20). L’album High Voltage a été leur premier grand succès.

Selon Angus Young : il recevait des lettres de filles du monde entier qui lui racontaient qu’elles voulaient baiser avec lui et lui tirer des pipes. On les lisait et on prenait notre pied. Il pensait être un sex-symbol.

En pleine période punk, en 1976, ACDC jouait au Red Cow pendant que les Sex Pistols jouaient en première partie de Joe Strummer (The Clash). À la radio, ACDC était le groupe punk des antipodes… Ailleurs au Québec, ACDC, n’était absolument pas connu. Genesis et Led Zeppelin jouaient en boucle à CHOM FM. Puis un été, on leur offre une tournée avec Rainbow de Ritchie Blackmore et une place au festival de Reading.

Let There Be Rock…

Let There Be Rock (1977) était destiné à devenir un album important. En dehors de l’Australie, High Voltage et Dirty Deeds n’avaient pas réussi à se loger dans les hit parades. Il a fallu travailler le son. Progresser du blues-boogie au heavy metal. L’idée de faire balancer plus de riffs de guitare était la meilleure idée. Après le départ du bassiste Mark Evans, de retour à Londres, ils mirent une annonce dans le magazine Sounds et rencontre Cliff Williams (ex- bassite du groupe Bandit). Ce fut le baptême de feu pour ce musicien avec une tournée européenne avec Black Sabbath.

Angus au pays des Merveilles

Selon Bon Scott : Angus avait au visage le sourire malicieux du chat d’Alice au pays des merveilles et des pensées malsaines semblaient lui passer par la tête à l’idée des ravages qu’il allait pouvoir causer avec cette vilaine petite invention (p 26). Comme de pouvoir grimper sur les épaules du chanteur et de faire des solos en traversant la foule. En 1978, Powerage et le live If You Want Blood Youve Got It dont la pochette montrait un Angus en sang, empalé sur sa propre guitare, étaient des succès en Angleterre mais zéro en Amérique. C’est Mutt Lange, leur nouveau producteur, qui allait leur donner un second souffle inespéré. Highway to Hell (autoroute de l’enfer) pris d’assaut le top 10 anglais et entra dès la fin de l’année dans le top 20 américain. Angus parle de Bon : Bon était sauvage. Un jour, il se tenait à la fenêtre d’un immeuble de 4 étages, buvant un verre et ensuite la fenêtre s’ouvrit, il y eut un énorme splash, il avait plongé dans la piscine. On a tous couru à la fenêtre et on l’a aperçu trempé et souriant. Pourquoi as-tu fait ça.? Dix dollars. Le mec voulait parier. Je lui ai dit que s’il m’en filait 20, je le ferais en arrière. Il était indestructible.

Fin tragique

Le chanteur de Def Leppard, Joe Elliot, avait à peine 20 ans quand son groupe fit les premières parties d’ACDC, lors de leur tournée anglaise de 1977. Bon n’était pas juste un excité. Il aimait boire, mais il n’était pas comme John Bonham ou Keith Moon qui se pendaient aux lustres. C’était notre première vraie tournée, et il fût super avec nous. Il se ramenait au bar avec sa veste de jeans déchiré et nous demandait : Vous avez du fric? Il nous payait à boire à tous. Il était cool à la Dean Martin (p72). Elliot était en admiration devant Scott et observait chacun de ses mouvements.

Le médecin légiste diagnostiqua une mort par accident citant un empoisonnement sévère à l’alcool, le 18 février 1980. Pete Way revit Bon pour la dernière fois juste deux semaines avant son décès alors qu’UFO occupait la tête d’affiche de l’Odeon de Hammersmith.

Def Leppard au lendemain de sa mort,  jouèrent Whole lotta Rosie en l’honneur de leur héros.

En 1980, j’écrivais pour Pop Rock, je me souviens d’avoir parlé de Highway To Hell. C’était aussi le commencement de quelque chose : Iron Maiden et Metallica allaient bousculer les fondements du Royaume. Le Rock (le Métal) devenait de plus en plus créatif. L’Art c’est aussi ça. Résister. Surmonter. Contredire Freud, au-delà de la mort, il y a une autre vie. J’en suis un témoin privilégié.

BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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