Ma Machine à remonter le temps # 14
Black Sabbath, The Mob Rules
Deuxième partie
Publié le 18 juillet 2021
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Republié le 19 février 2024¸a l’occasion des 74 ans de Toni Iommi
Par Pierre Martin
Bienvenue mes chers nomades de musique, sur ma chronique 14, la 2ième partie avec Black Sabbath. Avec ma Machine à remonter le temps, nous poursuivons notre fantastique voyage dans le temps avec cette fabuleuse formation. Maintenant, nous continuons notre voyage avec 2 autres destinations, première escale ,nous l’aborderons avec leur tout premier album en 1970, accompagné d’un de leur grand succès, que vous aurez le loisir de visionner. En route mes ami(e)s…
Black Sabbath
Black Sabbath est le 1er album du groupe rock Black Sabbath qui deviendra, avec l’album Paranoid et la chanson emblématique War Pigs, le symbole du courant heavy métal traditionnel. Ce premier album a été enregistré à Londres et est paru le 13 février 1970 au Royaume-Uni et le 1er juin 1970 aux États-Unis.
En août 1969, connu alors sous le nom Earth, le groupe décida de changer celui-ci pour le désormais célèbre Black Sabbath.
Au même moment, il enregistra et distribua une version démo de la chanson du même nom, Black Sabbath. Ce fut en novembre 1969 au Regent Sound Studios de Londres que les musiciens enregistrèrent leur premier single Evil Woman qui paraitra en janvier 1970. Ce titre est l’un des sept qui allait apparaître sur le futur album. L’enregistrement fut assez basique : les morceaux furent enregistrés sur scène et en un temps record de trois jours et pour un budget de 600 livres sterling.
Tony Iommi, le guitariste dit d’ailleurs à propos de cette session : « Nous nous sommes dit : On se donne deux jours pour l’enregistrer et un jour pour le mixer. Donc on a joué sur scène. Ozzy chantait au même moment, nous l’avons juste mis sur une autre bande et nous nous sommes débrouillés comme ça. Nous n’avons jamais fait plus d’un essai ou quoi que ce soit d’autre »
Il est considéré comme le premier album de heavy métal. Cet album entre rapidement au top 10 en Angleterre après sa sortie et s’y maintient pendant plusieurs mois. Aux États-Unis, l’album est devenu disque d’or le 4 juin 1971. En tout, c’est plus d’un million d’exemplaires qui furent vendus aux États-Unis lorsque l’album fut certifié disque de platine en 1986.
Que ce soit musicalement ou du côté des paroles, l’album fut considéré comme obscur, ténébreux à l’époque. La première chanson, l’homonyme Black Sabbath, est fondée presque entièrement sur un intervalle de triton (trois tons), joué sur une guitare à un tempo très lent. Ce triton, diable en musique (diabolus in musica, comme l’écrivait il y a un millénaire le théoricien italien Guido d’Arezzo) pouvait être alors associé au diable, à cause de l’intervalle de quarte augmentée qu’il présente (fa-si par exemple), instable et dissonant, non-apprivoisable, qui lui confère une sonorité ressentie comme oppressante et effrayante. On retrouve dans cette première chanson, la mention d’une Figure in Black qui fait référence à Satan.
De la même façon, les paroles de la chanson N.I.B. sont écrites du point de vue de Lucifer. Contrairement à l’idée commune, le titre n’est pas l’acronyme de Nativity in Black, mais, selon les dires Tony Iommi dans ses multiples interviews, une référence à la barbiche du batteur Bill Ward qui était taillée comme un pen-nib. (La pointe d’un stylo à plume).
Les paroles des deux titres, Behind The Wall Of Sleep et The Wizard sont d’inspirations fantastiques : la première est une référence à la nouvelle Beyond The Wall Of Sleep de l’écrivain américain H. P. Lovecraft, tandis que la seconde s’inspire du personnage de Gandalf du roman Le Seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien. L’harmonica sur ce morceau fut d’ailleurs rajouté plus tard et joué par le chanteur Ozzy Osbourne.
Warning et Evil Woman sont des reprises de standards blues, pratique commune à l’époque (en témoignent Lazy de Deep Purple ou You Shook Me de Led Zeppelin). Warning fut composé par le groupe Aynsley Dunbar’s Retaliation, tandis que ce sont les Crow qui sont à l’origine de la chanson Evil Woman. L’album atteint la 8e place dans les chartes britanniques où il reste classé pendant 42 semaines et 23e au Billboard 2007 se vendant à un million d’exemplaires.
Alors que l’album était un succès commercial indéniable, il fut férocement critiqué par les journalistes, comme Lester Bangs du magazine Rolling Stone qui qualifia ainsi l’album : « improvisations dissonantes aux guitares effroyablement rapides qui envahissent tout le périmètre musical sans jamais pourtant être synchronisées avec le reste ». Cependant, le même magazine place aujourd’hui l’album à la 243e place de son classement des 500 plus grands albums de tous les temps. Q Magazine, autre magazine de rock, inclut l’album dans son classement des meilleurs albums de métal de tous les temps, expliquant que « l’album a prouvé son influence : il reste un exemple pour les groupes de métal, trois décennies plus tard. La patte musicale du groupe sur celui-ci reste la plus effrayante de tous les morceaux de Heavy-métal ». Il est également cité dans l’ouvrage de référence de Robert Dimery Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie et dans un bon nombre d’autres listes.
La maison que l’on peut voir sur la couverture de l’album est le moulin à eau de Mapledurham situé sur la Tamise dans le comté du Berkshire. Debout, devant le moulin à eau, se trouve une silhouette vêtue d’un manteau noir, représentée par le mannequin Louisa Livingstone. Anecdote qui a contribué au succès du groupe et du disque : il semblerait que lorsque la photo de la pochette fut prise, la femme étrange (sorte de Mona Lisa gothique) ne fut pas là et qu’elle n’eût fait son apparition que lors du développement des photos. Une croix inversée figure à l’intérieur de la pochette double de l’édition vinyle. Elle contient un poème intitulé Still Falls the Rain et les crédits de l’album. Dans ce poème, d’un auteur inconnu, il y est fait allusion d’une jeune femme aux yeux vides qui croient ne pas être vue, peut-être est-ce la femme de la pochette.
Selon le groupe, la chanson Black Sabbath a été inspirée par une expérience que Geezer Butler avait racontée à Ozzy Osbourne. Dans les jours d’Earth, Geezer Butler a recouvert son appartement de mat noir et a placé plusieurs crucifix inversés ainsi que des photos de Satan sur les murs. Osbourne a donné un livre de sorcellerie à Butler, l’a lu et l’a placé sur une étagère à côté de son lit avant de dormir. Il affirma avoir vu à son réveil une longue silhouette noire debout au bout de son lit, qui disparut ainsi que le livre selon Butler.
La version démo de cette chanson existe sur la compilation The Ozzman Cometh. La chanson a un verset supplémentaire avant le pont. C’est l’une des chansons les plus jouées par le groupe. Steve Huey de AllMusic déclare que la chanson est un exemple dans lequel Black Sabbath affectionne des notes blues à des gammes pentatonique en blues standard et développe ainsi un rif heavy métal. Le riff principal est construit avec une progression harmonique en quinte diminuée. Cet intervalle particulier est souvent connu sous le nom de Diabolus In Musica, car il aurait des connotations sataniques dans la musique occidentale. La chanson Black Sabbath est l’un des premiers exemples de chansons heavy métal à faire usage de cet intervalle.
Ozzy Osbourne : chant et harmonica
Tony Iommi : guitare
Geezer Butler : basse
Bill Ward : batterie
Mes ami(e)s nomades de musique, allons revivre toute la sensation de leur sensationnelle performance en feu sur une mélodie d’enfer des ténèbres envoûtante, tirée de leur album en 1970 intitulé : Black Sabbath. En version, Full HD, The End Tour.
Je vous présente Black Sabbath avec Black Sabbath
The Mob Rules
Ah ! le début des années 80, une année très fructifiante pour le Heavy Métal, des groupes tels, Judas Priest actif et bien présent depuis leur début en 1969, puis Iron Maiden depuis 1975 bien en selle, souffle dans le cou de Black Sabbath, qui… jusque-là, était beaucoup plus concentré dans des solides pièces de hard rock, ce qui les motivent à joindre la vitesse que procure toute la passion du pur Heavy Métal. Et ils ont réussi haut la main.
Après un premier album avec Dio, le deuxième album de Sabbath avec Ronnie James Dio, était également le premier album enregistré par le groupe sans Bill Ward, qui a démissionné lors de leur tournée de 1980. Mais son remplaçant, Vinny Appice, était assez solide, s’il manquait du flair de Ward. La pièce maîtresse de l’album est Sign Of The Southern Cross, une épopée de sept minutes dans laquelle la puissance du riff funèbre d’Iommi est égalée par la mystique des paroles de Dio. Cinq autres chansons sont de véritables classiques : Voodoo, Turn Up The Night, la chanson titre belliqueuse, et le tonitruant et apocalyptique Falling Off The Edge Of The World et… The Mob Rules. Mais plus jamais Black Sabbath et Ronnie James Dio n’atteindraient de tels sommets ensemble.
Mob Rules est le dixième album studio du groupe, sorti en novembre 1981. Il fait suite aux années 1980, Heaven and Hell.
Le premier nouvel enregistrement de Black Sabbath fait après l’album Heaven and Hell était une version de la chanson titre The Mob Rules pour la bande originale du film Heavy Metal. La piste E5150 est également entendue dans le film, mais n’est pas incluse dans la bande originale. D’après l’autobiographie du guitariste Tony Iommi, Iron Man : My Journey Through Heaven & Hell with Black Sabbath, le groupe a commencé à écrire et à répéter des chansons pour Mob Rules dans une maison louée à Toluca Lake à Los Angeles.
Au départ, le groupe espérait enregistrer dans son propre studio pour économiser de l’argent et a acheté une table de son ; mais selon Iommi, « Nous ne pouvions tout simplement pas obtenir un son de guitare. Nous l’avons essayé en studio. Nous l’avons essayé dans le couloir. Nous l’avons essayé partout, mais cela ne fonctionnait tout simplement pas. Nous avions acheté un studio et ça ne fonctionnait pas !» Le groupe a finalement enregistré l’album au Record Plant à Los Angeles.
Mob Rules était le premier album de Sabbath à présenter Vinny Appice à la batterie, qui avait remplacé le membre original Bill Ward au milieu de la tournée Heaven and Hell. Interrogé par Joe Matera en 2007 si travailler avec un nouveau batteur était choquant après tant d’années, le bassiste et parolier Geezer Butler a répondu : Non, parce que Vinnie était un grand fan du groupe et aimait le jeu de Bill. Bill était l’un de ses batteurs préférés et donc il connaissait toutes ses parties et mes parties de basse et il s’adaptait en conséquence à tout le monde dans le groupe. Il était brillant. Il est venu et a totalement remplacé Bill.
Dans une interview pour le film de concert Neon Nights : 30 Years of Heaven and Hell, Butler cite The Sign of the Southern Cross comme son morceau préféré de Mob Rules parce que «cela m’a donné l’occasion d’expérimenter quelques effets de basse». C’était la dernière fois que le groupe a travaillé avec le producteur et ingénieur Martin Birch, qui a continué à travailler avec Iron Maiden jusqu’à sa retraite en 1992. Iommi a expliqué à Guitar World en 1992, » Nous traversions tous beaucoup de problèmes à ce moment-là. La plupart du temps étaient liés à la drogue. Même le producteur, Martin Birch, avait des problèmes de drogue, et cela a nui au son de cet album. Une fois que cela arrive à votre producteur, vous êtes vraiment foutus. «
Mob Rules serait le deuxième et dernier enregistrement en studio du chanteur Ronnie James Dio avec Black Sabbath jusqu’à ce que le line-up de l’ère Mob Rules se réunisse pour Dehumanizer en 1992. Les graines de mécontentement semblent avoir germé lorsque Dio s’est vu proposer un contrat solo par Warner Brothers, Iommi déclarant dans ses mémoires : «Après que le disque Heaven and Hell soit devenu un si grand succès, Warner Brothers a prolongé le contrat en même temps, offrant à Ronnie un contrat solo. Cela nous a semblé un peu étrange, car nous étions un groupe et nous ne voulions séparer personne.
Dio a confié dans une interview sur le DVD Neon Nights : 30 Years of Heaven and Hell que l’enregistrement de Mob Rules était bien plus difficile pour lui que Heaven and Hell parce que « nous avons abordé l’écriture très différemment du premier. Geezer était parti, donc nous avons écrit dans un environnement très contrôlé dans un salon avec de petits amplificateurs. Et avec Mob Rules nous avons engagé un studio, monté aussi fort que possible et brisé à travers tout cela. Cela a donc créé un autre type d’attitude «.
Iommi a dit à Guitar World en 1992, » Mob Rules était un album déroutant pour nous. Nous avons commencé à écrire des chansons différemment pour une raison quelconque, et nous avons fini par ne pas utiliser beaucoup de matériel vraiment génial. Ce line-up était vraiment génial et l’ensemble, la chose, s’est effondrée pour des raisons très idiotes – nous agissions tous comme des enfants.»
Le problème majeur, noté par Mick Wall dans son livre Black Sabbath : Symptom of the Universe, était que l’équilibre des pouvoirs au sein du groupe avait changé : « Avec Bill et Ozzy heureux de laisser le gros du travail à Tony et Geezer, en termes d’écriture de chansons, n’entrant en studio que lorsqu’ils ont été appelés, même si leur flair les a désertés sur les derniers albums lugubres de l’ère Ozzy, au moins tout le monde savait où ils en étaient. Maintenant, cependant, la chimie créative avait changé. » « J’aime toujours cet album », a déclaré Iommi en 1997.
Ronnie James Dio : chant
Tony Iommi : guitare
Geezer Butler : basse
Vinny Appice : batterie
Musicien additionnel
Geoff Nicholls : claviers
Comme nous somme finalement bien installés avec notre destination, voyez cette prestigieuse et puissante performance endiablée avec cette splendide formation, tirée de leur album en 1981 intitulé : The Mob Rules. En version, Full HD du Radio City Music Hall NY, en 2007
Je vous présente de Heaven And Hell, The Mob Rules
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Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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