Spectacles

Bruce Springsteen Vancouver

Bruce Springsteen à Vancouver
Le 22 novembre 2024
Publié le 6 décembre 2024

Texte/Photos/Vidéos : Eric Pelletier

J’essayais de me rappeler qui avait parti le bal, celui des tournées de réunion ou d’adieu. On a été une longue période sans concerts pendant le COVID et il me semble que c’était soit juste un peu avant ou tout de suite après… À part les Rolling Stones, qui eux ne semblent tout simplement ne jamais avoir arrêté, les tournées d’adieu existaient déjà bien avant. Il y a toujours eu un petit côté marketing attaché à ça. Je n’y arrive pas, mais ils sont très nombreux à avoir surfé et qui surfent toujours la vague qui est encore bien haute.

Pour pouvoir parler d’un retour ou d’une réunion, on pourrait parler d’artistes qui étaient à leur apogée entre les années 60 et la fin des années 90. Si, bien que je crois que la plupart des spectacles que j’ai vu dans la dernière année était soit des tournées d’adieu, de réunion ou bien d’anniversaire d’albums.

En étant dans la plus grosse ville à l’ouest du pays, Vancouver, il y a souvent deux options, soit on est dans les premiers spectacles des tournées ou l’inverse.

Heureusement pour moi, on est souvent les premiers à voir les artistes. C’est évidemment dû à notre localisation, mais aussi à cause de notre proximité avec Seattle, qui est un arrêt obligatoire des tournées. C’est à seulement deux heures en voiture. J’aime bien m’imaginer comment ça devait être ici durant la période grunge. De si près, on devait vraiment la ressentir et la vivre dès le tout début. Nirvana a d’ailleurs fait des spectacles ici à l’époque, bien avant que la plupart des gens connaissent le groupe. Pas cette fois pour Bruce Springsteen, non seulement on était les derniers au pays, mais aussi les derniers en Amérique !

Il sera en Europe pour la suite de sa tournée de réunion qui devrait aussi être sa dernière. Pas que je le souhaite, mais il ne rajeunit pas non plus malgré toute l’énergie qu’il met encore dans chaque spectacle qui dure en moyenne trois heures.

Bien des choses peuvent sembler longues, qui sont d’une durée de trois heures : un vol, le temps qu’il reste pendant un quart de travail, faire de la route, un film et j’en passe, mais trois heures avec le Boss, ça passe vite, un peu trop vite.

Il a probablement assez de matériel pour en faire deux fois plus et je l’aurais pris sans hésiter. Aucune longueur et un si gros catalogue que même si je le connais très bien, il y a plusieurs chansons que je ne connaissais pas. Probablement son nouveau matériel et le plus ancien.

Je l’ai connu à l’époque de Born in the USA, mais je suis également passé à travers sa discographie en remontant le temps. Je l’ai aussi suivi par la suite, mais il faudrait vraiment être fan fini pour connaitre toutes ses chansons.

Je m’étais fait un devoir de discuter avec des fans ce soir-là et je l’ai fait. J’ai questionné mes voisins de bancs ! À ma gauche, un père qui était avec son fils qui lui avait donné le billet en cadeau. Ils étaient de Kelowna, alors ils avaient conduit, quatre heures de route. C’est le père qui a fait connaitre Bruce à son fils. À ma droite, un couple qui venait de Bellingham dans l’état de Washington aux États-Unis, qui eux préfèrent venir voir des spectacles ici plutôt qu’à Seattle. Tout comme moi c’était la première fois qu’ils le voyaient en spectacle.

Il ratisse large, un peu comme Cyndi Lauper, on a eu droit à une foule variée et nombreuse. Je vous parlais dernièrement, d’une tendance qui est de commencer les spectacles avec un hit. Lui, il était plus traditionnel ce soir-là, des chansons plus récentes, de très bonnes chansons quand même pour la plupart, sauf la première et la cinquième, qui elles dataient des années 70. Il a joué ensuite un mélange de classiques et d’exclusivités suivis de deux rappels. Je dis exclusivités car malgré ce côté plus traditionnel, lors du début de ce spectacle il ne fait presque jamais le même set. Trente et une chansons pour un total de trois heures et vingt minutes (selon setlist.fm.) Alors, on a eu droit au plus long spectacle au pays. En revanche, il a suivi une autre tendance qui est de commencer le spectacle à l’heure avec seulement dix minutes de retard. Je me rappelle un temps où l’heure sur le billet était plus une suggestion qu’une certitude !

On a dû attendre à la sixième chanson pour entendre un hitHungry Heart. Il a aussi joué la chanson que je voulais absolument entendre, I’m on Fire. Je trouve que c’est une chanson idéale pour faire de la route à travers la forêt et les montagnes.

Hungry Heart et Dancing in the Dark   (Vidéo : photo paul)

Autres chansons que j’étais très content d’entendre, Human Touch, Atlantic City, Racing in the Street, Brilliant Disguise, Bad Lands, Thunder Road, Born to Run et Dancing in the Dark.

Comme à l’habitude, j’ai fait de belles découvertes lors de mon écoute pré-spectacle, la chanson One step up et qu’il a un album de reprises. J’étais très content d’entendre qu’il a repris Nightshift du groupe The Commodores (chanson qui lui va très bien en tant que porte-parole de la classe ouvrière) qu’il a chantée lors du spectacle en plus des reprises Because the Night de Patti Smith et Santa Clause is coming to town d’Harry Reser, pour nous mettre dans l’esprit des fêtes. Les spectateurs aux premières rangées du parterre avaient reçu et portaient une belle tuque de Noël), il me semble que je le verrais reprendre du Tom Waits ou du Roy Orbison…

Ils mettent surtout l’accent sur lui et son immense band sans trop d’artifices, en trop grand nombre pour même juste penser vouloir les compter mais pensez à un instrument et il devait y être !

J’adore son côté troubadour, quand il ne se sert pas de sa guitare et qu’il la porte sur son dos avec lui. Tout comme Lenny Kravitz, il a pris un bain de foule et interagissait beaucoup avec celle-ci.

Un autre très bon spectacle, c’est un des nombreux artistes que je tenais vraiment à voir de mon vivant. Il chante live sans l’ombre d’un doute, sa voix a changé mais c’est tout à fait normal.

On semble exiger des chanteurs qu’ils sonnent toujours pareil comme si eux ne vieillissaient pas comme tout le monde, je n’aurai probablement pas la même voix que j’ai maintenant quand j’aurai son âge.

Les chansons :

Spirit in the Night
Lonesome Day
Ghosts
Letter to You
The Promised Land
Hungry Heart
Ramrod
Human Touch
Atlantic City
Youngstown
Long Walk Home
The E Street Shuffle
Nightshift (Reprise The Commodores )
I’m on Fire
Racing in the Street
Last Man Standing
Backstreets
Because the Night (Reprise de Patti Smith )
Brilliant Disguise
Wrecking Ball
The Rising
Badlands
Thunder Road
Rappel 1 :
Meeting Across the River
Jungleland
Born to Run
Bobby Jean
Dancing in the Dark
Tenth Avenue Freeze-Out
Santa Claus Is Comin’ to Town (Reprise d’Harry Reser )
Rappel 2 :
I’ll See You in My Dreams

J’aurais beaucoup aimé qu’il fasse My city of Ruins (il en avait fait une version acoustique lors d’un téléthon pour les attentats du 11 septembre et ça m’avait vraiment touché) mais sinon excellent, j’ai été comblé par le choix des chansons.

 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
 

Photo de bannière : Éric Pelletier
INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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