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Dickinson Mandrake Project

Bruce Dickinson – The Mandrake Project
Analyse d’album – 9.5/10
Publié le 3 mars 2024

Par Patrick Loiselle

19 ans, c’est l’espace entre le dernier album de Bruce Dickinson depuis l’excellent Tyranny of Souls paru en 2005 et son nouvel opus, The Mandrake Project.

Évidemment, même dans ses prévisions les plus pessimistes, jamais Bruce n’aurait pensé que près de 20 années se seraient écoulées entre les 2 albums. La vie a envoyé plusieurs “curve balls” depuis quelques années et Bruce n’y a pas échappé lui non plus. Cet album aurait dû paraître il y’a environ 14 ans. Mais le cancer de la gorge qu’il a dû combattre a tout remis en question et a retardé les plans de tout le monde, incluant Iron Maiden. Par la suite la pandémie a frappé et la planète entière fut mise sur pause pendant près de 2 ans.

Comme il était impossible de voyager, c’était difficile de procéder à l’enregistrement de l’album. De son côté, Maiden devait reprendre tous leurs engagements prévus pré-COVID, incluant l’enregistrement de l’album Senjutsu. Le côté positif est que pendant ses quelques temps libres, il pouvait travailler son projet.

Pour l’occasion, c’est encore Roy Z, son fidèle collaborateur depuis tellement d’années qui s’occupe de travailler le concept, en plus de produire l’album, de jouer les partitions de guitare et basse. Bref, c’est vraiment lui l’homme-orchestre du projet. Pour la batterie (Dave Moreno) et les claviers (Mistheria) ce sont les 2 mêmes musiciens qui avaient également participé à Tyranny of Souls

Bruce Dickinson et Roy Z

Pendant ces 14 dernières années, le concept a évolué énormément et une bande dessinée assez graphique accompagne l’album afin de mieux décrire l’histoire. Bien qu’on ne parle pas ici d’un album concept comme tel, c’est plutôt une idée générale et tout se passe autour. La musique et les pièces opèrent très bien en tant que pièces non nécessairement reliées entre elles. 

Selon ce qu’il a révélé lors d’une entrevue récente avec un magazine brésilien, l’histoire est basée  « essentiellement sur l’histoire d’un gars qui cherche son identité, le Dr. Necropolis. C’est un orphelin, c’est un génie et il déteste la vie, mais il est impliqué dans The Mandrake Project. Ce projet vise à prendre l’âme humaine au point de la mort, à la capturer, à la stocker et à la remettre dans autre chose. Et le gars qui dirige le projet, le professeur Lazarus, a une vision de ce qui va se passer avec cette technologie et Nécropolis a d’autres idées. Et c’est l’idée générale de l’histoire. »

Les albums solos de Bruce sont toujours un peu plus sombres et je dirais même plus heavy que ceux de Maiden. Encore une fois certaines pièces ont un son qui ressemble plus à un riff de Black Sabbath, lent et lourd, qu’à ce qu’on est habitué d’entendre. À ne pas s’y méprendre, cet album est très différent de ce que Maiden peut faire. Sauf pour une pièce en particulier évidemment, soit Eternity Has Failed que Steve Harris avait demandé d’utiliser pour l’album The Book of Souls, qui est devenue If Eternity Should Fail. Bruce a cependant gardé le droit de l’utiliser, dans sa forme originale, pour son album solo. La pièce est somme toute un peu différente et assurément un des moments forts au final.

L’album d’une durée de près de 60 minutes, comprend 10 pièces. Déjà, on avait pu en d’entendre une couple avec Afterglow of Ragnarok et Rain on the Graves, gracieuseté des 2 premiers vidéos sorties récemment.

Il y a définitivement plusieurs superbes moments au long de l’album et sincèrement il n’y a pas grands moments faibles. La pièce Many Doors To Hell me fait penser un peu à Can You Play With Madness de Maiden, mais avec un riff que Ghost aurait pu sortir. C’est possiblement la pièce la plus commerciale de l’album, mais elle est excellente.

Resurrection Man, avec son intro ressemblant un peu aux vieux films genre “Western Spaghetti” et son “bridge” qui m’a immédiatement fait penser à la pièce Not Fragile de BTO est un autre grand moment. Fingers in the Wounds est la pièce la plus courte à moins de 4 minutes et qui pourrait avoir certaines ressemblances à Tears of a Clown sur The Book of Souls.

Face in the Mirror est la chanson la plus douce de l’album. Sans être une ballade, elle ralentit les ardeurs, juste assez pour nous préparer au dernier droit et au premier des deux derniers gros morceaux, Shadow of the Gods. Une intro en douceur et un des grands moments de Bruce, avant de partir au bout de 4 minutes, sur un riff très heavy, avant de conclure sur une superbe mélodie nous rappelant la pièce Tyranny of Souls.

L’album se termine avec le Magnum Opus d’une durée de près de 10 minutes avec Sonata (Immortal Beloved). Définitivement pas le genre de finale que Bruce nous a habitué avec son feel un peu atmosphérique. Sa voix est absolument superbe et quelle émotion il nous fait vivre ! Ces 10 minutes passent à la vitesse de l’éclair, la pièce se termine et on en voudrait tellement plus !

On ne peut définitivement passer sous silence les performances individuelles des musiciens! Tous les musiciens impliqués sont superbes et complémentent brillamment Bruce, qui lui est, comme il nous a habitué tout au long de sa carrière, une légende.

L’attente a été TRÈS longue, mais quel album il nous a concocté. Je lui donne facilement un 9.5/10.

01. Afterglow Of Ragnarok (05:45)
02. Many Doors To Hell (04:48)
03. Rain On The Graves (05:05)
04. Resurrection Men (06:24)
05. Fingers In The Wounds (03:39)
06. Eternity Has Failed (06:59)
07. Mistress Of Mercy (05:08)
08. Face In The Mirror (04:08)
09. Shadow Of The Gods (07:02)
10. Sonata (Immortal Beloved) (09:51)

Une importante tournée se mettra en branle en avril avec quelques concerts au Mexique et Brésil, avant de passer l’été en Europe jusqu’à la fin de juillet. J’aurai le plaisir d’assister à 2 de ses shows en juin. Par la suite, il se reposera environ 3 semaines avant de préparer la tournée nord- américaine de Iron Maiden et The Future Past Tour à l’automne. Une machine cet homme, profitons de ces dernières années, il en reste de moins en moins !

Bruce Dickinson — Dates de la tournée 2024

18 avril – Théâtre Diana, Guadalajara, MEXIQUE
20 avril – Théâtre Pepsi, Mexico, MEXIQUE
24 avril – Live Curitiba, Curitiba, BRÉSIL
25 avril – Pepsi On Stage, Porto Alegre, BRÉSIL
27 avril – Opera Hall , Brasilia, BRÉSIL
28 avril – Arena Hall, Belo Horizonte, BRÉSIL
30 avril – Qualistage, Rio De Janeiro, BRÉSIL
2 mai – Quinta Linda, Ribeirao Preto, BRÉSIL
4 mai – Vibra, Sao Paulo, BRÉSIL
18 mai – Barrowland Ballroom, Glasgow, Royaume-Uni
19 mai – O2 Academy, Manchester, Royaume-Uni
21 mai – Arena, Swansea, Royaume-Uni
23 mai – Rock City, Nottingham, Royaume-Uni
24 mai – Forum Kentish Town, Londres, Royaume-Uni
26 mai – L’Olympia, Paris, FRANCE
28 Mai – 013, Tilburg, PAYS-BAS
29 mai – De Oosterport, Groningen, PAYS-BAS
1er juin – Barba Negra, Budapest, HONGRIE
3 juin – Arenale Romane, Bucarest, ROUMANIE
5-8 juin – Mystic Festival, Gdansk, POLOGNE 
5-8 juin – Festival de rock suédois, Solvesborg, SUÈDE

9 juin – Rockefeller, Oslo, NORVÈGE
11 juin – Grona Lund, Stockholm, SUÈDE
13 juin – Maison de la culture, Helsinki, FINLANDE
14 juin – Fonderie Noblessner, Tallinn, ESTONIE
16 juin – Huxleys Neue Welt, Berlin, ALLEMAGNE
17 juin – Grosse Freiheit 36, Hambourg, ALLEMAGNE
19-22 juin – Copenhell, Copenhague, DANEMARK 
21 juin – Graspop Metal Meeting, Dessel, BELGIQUE 
22 juin – Summerside Festival, Granges, SUISSE 
24 juin – Zeltfestival Rhein-Neckar, Mannheim, ALLEMAGNE 
25 juin – Circus Krone, Munich, ALLEMAGNE
27-30 juin – Hellfest, Clisson, FRANCE 
30 juin – Rockhal, Esch-Sur-Alzette, LUXEMBOURG
3-6 juillet – Rockharz Open Air, Ballenstedt, ALLEMAGNE 
5 juillet – Ippodrome Delle Capannelle, Rock In Rome, Rome, ITALIE 
6 juillet – Bassano Del Grappa, Metal Park, Vincenza, ITALIE 
9 juillet – E-Werk, Cologne, ALLEMAGNE
13 juillet – Hala, Zagreb, CROATIE
16 juillet – Kolodrum Arena, Sofia, BULGARIE
19 juillet – Kucukciftlik Park, Istanbul, TURQUIE
21 juillet – Release, Athènes, GRÈCE 

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BANNIÈRE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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