Dream Theater Mike Portnoy

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Dream Theater – (partie 1)
Mike Portnoy
Publié le 13 février 2025

Par Patrick Loiselle

Mike Portnoy. Son départ et le grand retour!

Depuis 40 ans, Dream Theater émerveille les amateurs de virtuosité et de performances à couper le souffle. Le groupe a même pratiquement inventé un style de musique, le Prog Métal. Combinant des éléments des grands groupes progressifs et métal de l’époque, pour en faire un tout, cohérent. Encore aujourd’hui, 40 ans plus tard, ils inspirent toujours le même respect et l’admiration auprès de ses fans et de ses pairs.

1985

Comme tous les groupes avec une si longue carrière, ils ont, eux aussi, eu à faire face à toutes sortes de défis et d’obstacles, dont certains semblaient ne jamais pouvoir se résoudre.

C’est pourquoi, quand, venant un peu de nulle part l’automne dernier, Dream Theater annonça le grand retour de Mike Portnoy, ce fut la joie pour de nombreux amateurs du groupe. Après une absence de treize ans, on ne l’espérait plus vraiment ce retour au bercail.

L’annonce confirmait, par la même occasion, la terminaison de la période Mike Mangini. Le séjour de Mangini aura tout de même permis au groupe de sortir cinq albums studios, de rester pertinents aux yeux du public en faisant plusieurs fois le tour du monde, jouant devant des milliers de spectateurs. Ils ont de plus remporté un Grammy en 2022, pour la Meilleure Performance Métal, avec la pièce The Alien.

Pour la majorité des fans, ce fut tout de même une grande surprise, bien que déjà des signes avant-coureurs s’étaient manifestés au cours des trois dernières années. 

Voici un petit récapitulatif des événements, ayant d’abord mené au départ de Mike Portnoy et les routes différentes qu’ils ont dû prendre, jusqu’à l’annonce de son retour.

Assurément que sa participation à l’enregistrement de l’album Nightmare et à la tournée subséquente de Avenged Sevenfold, en remplacement de Jimmy “The Rev” Sullivan, décédé subitement peu de temps avant, fut le déclic et jouait un grand rôle dans la suite des événements.

En 2010, une fois l’album Nightmare sorti et la tournée entamée, c’est à ce moment que Mike réalisa qu’il voulait voir ce qui pouvait se faire ailleurs. Après plusieurs années d’un cycle infernal et continu, de longues périodes en studio, de sorties d’albums et de tournées aux quatre coins de la planète, il se sentait brûlé et même un peu blasé par la vie au sein du groupe. Il voulait prendre une pause et un peu de recul. Le but de sa demande, était motivée par l’envie de jouer avec d’autres musiciens, faire une musique différente et juste changer d’air.

Sa demande fut reçue par une fin de non recevoir par les autres membres. Au contraire, le groupe voulait profiter du momentum acquis au fil de ces longues années intenses, pour cimenter encore plus leur place en haut de la hiérarchie du Prog Métal. 

Voyant une situation impossible à gérer, c’est en octobre 2010, que l’annonce fut faite; Mike Portnoy quitte Dream Theater, causant une onde de choc dans la communauté Prog Métal et évidemment au sein du groupe lui-même !

 

Ce n’était pas uniquement un membre qui partait, mais surtout un des fondateurs et l’âme du groupe! Son apport était inestimable. Il composait, participait à la production des albums, s’occupait du côté marketing, gérait le setlist pour les tournées. Il était également le visage du groupe devant les médias. Sans oublier, un des meilleurs batteurs au monde!

Tel des guerriers, le groupe ne se laissa cependant pas abattre et décida de continuer, même sans leur leader. Mais, avant tout, il fallait trouver un remplaçant capable de remplir une partie des immenses souliers vacants de Mike Portnoy. Et, c’est là que le groupe a eu une idée de génie! 

Étant conscient de l’énorme vide causé par son départ, le groupe décida de se lancer à la recherche d’un nouveau batteur et d’en faire une sorte d’événement de télé-réalité. L’invitation fut lancée à 7 musiciens* de calibre mondial et une émission fut consacrée à chaque audition. On pouvait suivre le déroulement du processus, pratiquement en direct. Jusqu’au dévoilement du nouveau batteur; l’Américain Mike Mangini (Annihilator, Steve Vai, James LaBrie et autres). La phase Dream Theater 2.0 venait de prendre son envol.

Pendant ce temps, Portnoy voyait son association avec Avenged Sevenfold se terminer abruptement, lorsque le groupe lui signifia l’intention de chercher un remplaçant permanent. Préférablement quelqu’un de moins connu, avec un bagage moins exhaustif. 

Il tendit alors une perche à son ancien groupe pour revenir, mais le reste des membres avait décidé de tourner la page Portnoy définitivement et d’embrasser la nouvelle ère Mangini. Il devenait donc agent libre pour la première fois de sa carrière.

Au fil des années suivantes, il fut impliqué dans multitudes de groupes, (Transatlantic, Neal Morse Band, Sons of Apollo, The Winery Dogs, Flying Colors et plus) de tous genres et faisait au fond exactement ce qu’il espérait accomplir en prenant une pause de Dream Theater. Jouer avec d’autres musiciens et composer de la musique différente et variée et voir le monde sous un nouvel angle.

Ce fut le statuquo pendant une dizaine d’années, chacun faisait avancer sa carrière au meilleur de leurs habilités et plusieurs excellents albums en ont résulté, de part et d’autre. Jusqu’au moment où le guitariste de Dream Theater, John Petrucci, décida d’enregistrer son deuxième album solo, Terminal Velocity et demanda à Mike Portnoy de participer. 

N’en fallait pas plus pour que la machine à rumeurs s’emballe, et encore plus quand il fut annoncé qu’une courte tournée, post COVID, impliquant les deux se mettrait en branle. (ndr, pour l’avoir vue à Sherbrooke, c’était incroyable et magique. Voir ma critique). Évidemment, on nous répétait inlassablement de ne rien voir de plus que deux amis ayant décidé de se faire plaisir et nous offrir un brin de folie instrumentale par la même occasion. Mais la graine était semée. 

Les retrouvailles furent tellement appréciées, que peu après ils communiquèrent avec un autre membre de Dream Theater, le magicien des claviers Jordan Rudess et la légende vivante, Tony Levin à la basse. Le but, concocter le troisième album de Liquid Tension Experiment. Un autre morceau du puzzle venait d’être réglé. 

Le dernier obstacle, à une possible réunion, eut lieu lors d’un concert de Dream Theater au Beacon Theatre de New-York, en mars 2022. Portnoy assistait à un de leur spectacle pour la toute première fois. Pendant son absence, il y avait eu quelques prises de bec interposées entre lui et le chanteur James LaBrie. De plus, les deux ne s’étaient jamais reparlé depuis son départ! 

Avant le spectacle Mike avait demandé de rencontrer James à la fin du show pour purifier l’air et enterrer la hache de guerre une fois pour toute. Ce qui a été fait. De son côté, James avait annoncé sa présence dans la salle entre deux pièces et lui avait souhaité une bonne soirée.

Toutes les pièces étaient maintenant en place. Restait juste à avoir l’assentiment de tous les membres; une formalité rendu là. À ce stade de leur carrière, ils ont effectivement réalisé que le moment était maintenant ou jamais.  C’est donc le 25 octobre 2023, que la grande annonce du retour de Mike Portnoy fut annoncée au grand public et que le groupe entrera en studio sous peu pour composer et enregistrer leur 16e album studio.

Suivra ensuite une tournée pour célébrer le 40e anniversaire du groupe, incluant une visite à Montréal le 12 mars prochain.

Ceci clorait un chapitre important de la carrière de Dream Theater, et une nouvelle phase du groupe débutait par le fait même.

Place des Arts, le 12 mars 2025

La prochaine chronique sera mes impressions de ce 16e album, sorti le 7 février, Parasomnia. 

– Note –
Les 7 drummers invités à auditionner :
* Aquiles Priester 
* Peter Wildoer 
* Marco Minnemann
* Virgil Donati  
* Derek Roddy  
* Mike Mangini  
* Thomas Lang

 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone 

INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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