Guitaristes Émérites 19 selon Murray
Publié le 11 juillet 2020
Par Normand Murray
Elmore James
Un monument incontournable de la slide guitar
Ce Prodige est né en 1918 et à 12 ans, il roule déjà sa bosse avec nul autre qu’une grande légende du Blues, Sonny Boy Williamson et surtout avec nul autre que Robert Johnson ! Il a appris les rudiments de la chanson culte de blues I Believe I’ll Dust my Broom. Dès 1940, il forme sa propre identité qui électrifiera les classiques comme Dust my Broom dans un contexte de Hard Electric Rocking Blues. Avec une technique de Bottleneck qui lui était propre.
Ce son hard, il le tient de son ancien métier de réparateur de radios, il modifiait les composantes et configurations d’amplis pour les rendre en terme du métier Dirty, en gros Sustain . Ses modifications seront un standard dans les amplificateurs modernes d’aujourd’hui.
James fera plusieurs versions de Dust My Broom à toutes les fois qu’il changeait de compagnies de disques. Et les autres chansons aussi, telles I Believe, Dust My Blues et Wild about You Baby. Sa version de Tampa Red It’s hurt Me Too et l’interchangeable The Sun Is Shining de même que The sky Is Crying ont comme trame de départ une intensité assez soft au début et à la fin, est doté d’un implosion de gros Blues a saveur très Rock.
En 1952, il déménage à Chicago, une des mecques du Blues américain s’il en est une. Là où ses succès deviennent instantanément très populaires. Tout en formant son groupe The Broomdusters. Regardons tout ses succès en se disant que beaucoup de ses chansons ont été reprises par les autres légendes du Blues et du Rock. Il est impératif de mentionner tous les titres dont sa célébrité a permis d’éterniser sa musique.
Avec Dust My Broom, I Believe, Standing at the Crossdoasds, Dust my Blues, It hurts Me Too, Rollin And Tumblin, Shake your Money Maker, Look on Yonder Wall, Bleeding Heart, One Way Out et Everyday I Have The Blues. Petit échantillonnage indispensable de ses compositions et adaptations personnelles de son oeuvre. Pour juger de son immense talent, deux compilations qui sont les meilleures selon moi, Les Classic Recordings 1951-1956 paru en 1993 et Les Golden Hits paru en 1996.
Passons en revue la longue liste de ses admirateurs et grands admirateurs de son talent inné pour le Blues, oui, et le Rock. Commençons par les bluesmen avec comme départ Homesick James, John Littlejohn, Hound Dog Taylor pour ne nommer que ceux-ci.
Coté Rock, les Brian Jones et Keith Richards des Stones. Alan Wilson des Canned Heat, Jeremy Spencer de Fleetwood Mac. Et nul autre que John Mayall avec un album-hommage au titre de Looking Back en 1969. Un des meilleurs albums de Mayall soit dit en passant. On n’as pas terminé, avec nul autre que Stevie Ray Vaughan et Double Trouble dans ses prestations live.
Autre légende, Albert King avec the Sky is Crying, qui fût repris par Stevie Ray Vaughan. Même Jimi Hendrix à ses débuts, sous le nom de Maurice James ou encore Jimmy James. En passant Hendrix aimait se faire prendre en photo avec en main des pochettes de ses idoles et Elmore James a eu sa part de clichés. Au concert de The Band of Gypsys, Hendrix avait joué Bleeding Heart d’Elmore James. Même les Beatles ont eu un rapport avec Elmore James en mentionnant son nom dans For Your Blues de John Lennon avec la Lap Steel Guitar à Harrison. Frank Zappa a admis l’influence d’Elmore James dans son jeu de guitare.
Un autre grand regretté du blues a été influencé pas James avec le deuxième album de Roy Buchanan de 1974, Tribute to Elmore James. La slide étant à l’honneur.
Ses guitares ayant été au début une Silver Tone 1361 par la suite une Épihone Archtop Special et une Jacobocci Royal Sunburst. Bien sûr, tout en vintage collection.
Malheureusement James a toujours souffert de problèmes cardiaques et ne s’était pas aidé en ayant une excessive consommation d’alcool (et son asthme)..Dans son dernier enregistrement , on ne sentait aucun signe de fragilité de sa santé avec une version électrisante de Look On Yonder Wall et Shake Your Money Maker, Mais en 1963, il décédait d’une crise cardiaque à Chicago.
Sa réputation sera éternelle avec des Bluesman tels John Mayall’s Bluesbreakers et même Fleetwood Mac et les groupes américains tels Paul Butterfield blues Band et les non moins célèbres, les Allman Brothers. Une colonne majeure du grand temple du Blues et de son évolution vers le Rock. Un monument incontournable du monde de la Guitare. En particulier la Slide Guitar bien sûr.
The son of the great Elmore James…Elmore James JUNIOR. Live at the Regent Theater Sept 2011.
BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
Yvon Paquette
13 juillet 2020 at 1:52 PM
Super reportage d’un géant du Blues. Merci Normand
Larry Todd
12 juillet 2020 at 10:16 PM
de belle chroniques Normand Murray, des chef d oeuvres , notre appui et soutien face au pionniers du rock, est visible sur le site,,bravo,, on continu,, j te prépare des réveil-matin rock de haute-gamme,,hihi, bravo a l équipe de montage,,,