Chroniques

Eric Gales bluesman gaucher

Guitariste émérite selon Murray #93
Eric Gales
Publié le 21 mars 2024 

Par Normand Murray

Eric Gales

Le prodige dans le vrai sens du mot

Né à Memphis en octobre 1974 ayant comme surnom Raw Dawg. Dès l’âge de 4 ans, oui 4 ans, il se met à la guitare, il est droitier, sous la férule de ses frères Eugene et Manuel qui eux se farcissaient des covers. De Jimi Hendrix, Cream, Muddy Waters, Blue Cheer, Albert King, le grand gaucher, roi à la flying V de Gibson, John Lee Hooker, la voix la plus significative blues de la colonie artistique, King X et Stevie Ray Vaughan. Inutile de dire qui il est aujourd’hui. En plus, sa mère Wilst, était une notoriété en matière de musique gospel. Grâce à son entourage, il s’immergea dès l’âge de 4 ans dans le monde du blues, hard rock et psychédélique.

De droitier, son frère Eugene, son mentor et Little Jimmy King lui montra comment jouer gaucher tout en gardant les cordes droitières comme Albert King. Tout comme Jimmy King avait été d’adoption le neveu d’Albert King (jouant de cette façon).

Son grand talent fut remarqué par Elektra Records qui lui donna la chance de faire son premier album The Eric Gales Band à l’âge de 16 ans. Ce band fut composé de son frère ainé, bassiste,  Eugene et le batteur Huwbert Crawford en 1991. En 1993 advient son 2ème album, Pictures of a Thousand Faces avec le Left Hands Band The Gales Brothers.

1991 – sa première apparition au célèbre Arsenio Hall Show.

Entre temps, il est élu Meilleur talent de la revue Guitar World par un sondage des lecteurs en ces temps, deux succès majeurs le propulsent dans la galaxie de la radio rock avec Sign of the Storm, 9ème au Mainstream US et respectivement 31ème encore chez Mainstream US avec Paralizided.

1993

Hubert «H-Bomb» Crawford, Selton Cole, Eric Gales et Eugene Gales

1993 – Arsenio Hall Show

1994, il se produit sur scène ave nul autre que Carlos Santana à Woodstock 94. La formation cette fois-ci avec ses deux frères de Left Hand Band de 1996, sous le nom de Gales Brothers

En parallèle, sous Lil E, une cassette underground hip hop, un collectif, Prophet Posse et Triple 6 Mafia (1995). Une production Blackout Records, ceci reste tout de même à confirmer, un flou régnant sur cette cassette. Lui seul peut le dire, dirons nous.

1996 -The Gales Brothers : Left Hand Brand. 

2001 – Un retour sous forme solo avec son premier album sur MCA records That’s What I Am juste avant de changer de la maison de Mike Varney Shrapnel Records pour Crystal Vision. Par la suite, un de ses meilleurs albums selon mon opinion, The Psychedelic Undergound (2007).

Les albums qui suivront seront avec une autre maison d’enregistrement, le célèbre Blues Bureau International : The Story of my Life (2008), Laying Down the blues (2009), Relentless (2010) et Transformation (2011).

(Parenthèse carcérale en 2009)

Incarcéré pour possession de drogues et arme à feu. Il déclara sur cette triste période : « quand j’étais en prison tous les officiers et gardiens disaient, Frère ce n’est
pas ta place ici. Quand tu sortiras d’ici, tu prendras le taureau par les cornes et tu conduiras tout chemin ouvert. » Il est à noter que, même en prison, vu son talent, il jouait pour la mairie, la ville et les festivals, sa propre version de Johnny Cash Walk the Line, chanson culte jouée à Folsom Prison pour Cash.

Un instrumental Ghost Notes en 2013 et l’album Pinnick Gales Pridgen, collaboration avec le bassiste dUg Pinnick (King’s X) et le batteur Thomas Pridgen (ex-Mars Volta).  

2014 – Sortie de Good for Sumthin (Cleopatra Records) et album live en 2016 A Night on the Sunset Strip.

2016 – Comme en 1994 avec à ses cotés Carlos Santana, il fît de même avec en juillet 2016 avec Zakk Wilde (qui était présent sur son album de 2014, Good for Sumthin). Tournée avec l’hommage Jimi Hendrix Expérience. Légendes après légendes, Bootsy Collins and Robert Randolph, prodige de la slide guitar. Et aussi la collaboration de Lauryn Hill.

Durant cette tournée du Experience Hendrix Tour, il prit sa place parmi toutes les légendes des grands guitaristes du temps et au-delà. Il déclara que ce fut une merveilleuse expérience. « Ils m’ont aidé à faire de moi quelqu’un de vraiment meilleur. Pour que je fasse moi-même la même chose que ces légendes qui remplissaient les salles de concert à pleine capacité. » Comme il dit, « j’essaie de pousser le plus possible mes limites spécialement en concert, c’est comme une dure gymnastique, Quand je suis sur les planches, quelqu’un d’autre est sur scène et pour cette raison, je suis là physiquement comme témoin, mais mentalement je suis une autre personne. »

2016 – À l’Arcadia Blues Club où il joue Hendrix et autres interprétations

2017 – Son quinzième album, Middle of the Road, qu’il décrit comme une renaissance après un autre regard sans les drogues et alcool. Avec comme collaborateur Gary Clark Jr. et le jeune guitariste Christone ‘Kingfish’ Ingram, Eugene son frère et aussi Lauryn Hill.  « Ceci est être pleinement focussé et centré sur le milieu de la route. Si tu es du mauvais coté et dans la gravelle, tu n’es pas bien bon et si tu es sur la partie médiane non plus, ceci n’est pas bon aussi. Bien être au centre de cette route est la meilleure place à être. » Belle philosophie directionnelle, dirons nous, et sage.

Éloges

Middle of the Road paru en février 2017 se classe numéro 1 sur iTunes Blues et 4ème sur le BillBoard Blues Chart US. Au UK, il fait le Classic Rock Magazine et Total Guitar l’Album de l’année. Il dira de cette période, « Ceci est l’album qui a vraiment défini ma carrière ». Classic Rock écrira : Les notes découlant de cet album de Gales sont comme sur son manche, du miel chaud bienfaisant. Le Guitar Magazine s’exclame : Comme l’injection du danger et imprévisible que le rock and blues avaient désespérément besoin. Blues Matters dira : Vraiment un homme béni des dieux du blues. Et pour terminer, Powerplay écrira : Plus que tu écoutes  cet album, toute la brillance et luminescence d’Eric Gales deviennent apparentes.

À noter qu’il n’est même pas de la sélection des 250 meilleurs guitaristes pour la revue Rolling Stones.

Gales déclare fièrement et avec raison en disant son histoire à tous les soirs avant chaque prestance. Maintenant sobre, il créé de la musique à couper le souffle comme il l’a jamais fait auparavant. « Je crois que mes chansons répondent à plus ou moins les réponses que je cherchais.» Et définitivement une place plus éclairée de la chose.

2019 – Arrive The Bookends, enregistré avec Matt Wallace (Maroon 5, Faith No More, The Replacement), Beth Hart, Doyle Bramhall II et B Slade.

2019

2021

Janvier 2022 – album Crown avec Joe Bonamassa sur I want My Crown. Nominé Pour Meilleur album de blues contemporain aux Grammys 2023.

Toutes les légendes ayant été à ses côtés déclarent qu’il est le meilleur guitariste au monde. Il suffit de l’écouter pour être convaincu de la vérité de ce qu’il est vraiment.

Collaborations

Quelques collaborations et Hommages Tribute de marque au fil de sa carrière. Juste quelques exemples assez marquants Hard love 14 Original Metal Ballads (1999), Whole Lotta blues Songs of Led Zeppelin et deux d’Eric Clapton, Blues Power Songs of Eric Clapton 1 et 2. This Ain’t a tribute, (2000) Blue Haze Songs Of Jimi Hendrix, pour la chanson Voodoo Chile.

2002 – Encore du Clapton et du Led Zeppelin. 2003 – Highway 60’s 70’s Blues Revisited. 2004 – Power Of Soul a tribute to Jimi Hendrix. 2005 – Rock Revisited et Blues Incertitude, Blues interlude. 2006 – Viva Carlos Supernatural Marathon Celebration du Santana à la Gales. Et en 2006, le superbe album de Billy Cox and Buddy Miles, The Band of Gypsys Return.

Une multitude de récompenses dans le domaine du blues comme en mai 2019, le prestigieux honneur du Blues Music Award de Meilleur artiste Blues Rock de l’Année.

Sa collection de guitares

Des noms qui m’étaient inconnus comme les signatures séries Magneto Sonnet Raw Dawg 1 2 et 3, de son surnom Raw Dawg, avec un corps sassez similaire à des Stratocaster et une tête légèrement modifiée. Sur le manche sa signature disponible pour 1600 US. Sa Xotic Xs 1, amateur de Stratocasters de Fender, toujours en mode droitière avec cordes droitières jouées gaucher. Même la whammy bar droitière fidèle à la mode Albert King. Ou Jimi Hendrix, qui lui joua les cordes arrangées gauchères vers le milieu de sa carrière. Ou bien un certain Dick Dale, roi de la surf music des 50’ 60’s ,avec sa Stratocaster verte entièrement droite jouée gaucher.

Une Stratocaster American Vintage Hot Rod 1962. Une autre Magneto, sa Velvet avec Humbuckers pickups apparentés  à la Lespaul Gibson (pour les hommages à  Led Zeppelin). Une Stratocaster oui Thin Line, tout comme celle d’Eric Johnson avec F holes. Une simili Telecaster, sa St Blues Blindsider avec deux single coils.

Présentation à son studio de ses pédales

2013 – Eric et sa Cry Baby de Dunlop, la pédale Wah Wah

Le dieu incontestable de la Guitare de notre ère et au-delà. Son jeu, sa grande fluidité et son aisance sont proverbiales. Il n’a d’égal que Jimi Hendrix, par le remodelage personnel de tous les hommages Tribute et solos qu’il a fait au cours de sa carrière brillante, une lumineuse carrière. Il a l’immense feu sacré de la guitare.

2023

 

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