Chroniques

Genesis WW Tour

We Know That We Like Genesis #55
Une série sur toutes les époques de ce groupe mythique
Publié le 19 août 2024

Par André Thivierge

Wind & Wuthering, le 2e et dernier album du quatuor est prêt à se faire connaître sur la route!

C’est maintenant fait, les membres de Genesis dont fait partie Tony Banks, Mike Rutherford, Phil Collins et Steve Hackett ont lancé le 1er janvier 1977 à Londres la tournée suivant la sortie de leur 8e album, le 2e sans Peter Gabriel, Wind & Wuthering.

La tournée Wind and Wuthering a débuté par trois soirées au Rainbow à Londres.  Ces trois concerts, les 1er, 2 et 3 janvier, furent les premières apparitions du batteur Chester Thompson avec Genesis.  La nouvelle tournée met en valeur l’impressionnant jeu de lumières du groupe. Nous nous sommes débarrassés de nos écrans, dit Mike Rutherford.

Rainbow Theater 1977

Le groupe a rapidement vendu les 8000 places disponibles au Rainbow. En fait, 80 000 fans ont demandé des billets pour les trois soirs, ce qui a laissé 56 000 personnes déçues. Lors du premier concert, le groupe a ouvert avec Eleven Earl of Mar, mais à partir de la nuit suivante, ils ont ouvert tous les concerts avec un Squonk plus direct.

 

Steve Hackett commente : nous avons joué Squonk en première partie et je me souviens d’être monté sur scène et d’avoir vu tout le public se lever lorsque nous avons entamé les premiers morceaux ; c’était un morceau très puissant en live.

Les membres du groupe ont observé que le public réagit généralement mieux à des morceaux familiers, une leçon qu’ils ont apprise lors de la tournée de The Lamb. C’est pourquoi, depuis 1977, le groupe ouvre ses concerts avec une chanson de l’album précédent.  C’est ainsi que Eleven Earl of Mar est devenu le morceau d’ouverture de la tournée And Then There Were Three em 1978, Deep in the Motherlode a donné le coup d’envoi des concerts de la tournée Duke, Behind the Lines a ouvert les concerts d’Abacab et ainsi de suite.

Le reste du spectacle se compose de Carpet Crawlers, Firth of Fifth, Your Own Special Way, Robbery, Assault and Battery, In That Quiet Earth, Afterglow, Lilywhite Lilith, Wot Gorilla?, I know What I Like,  Supper’s ready,  One for the Vine,  Squonk et All in the Mouse’s Night.

Malgré la réaction enthousiaste du public, tout n’a pas été parfait.  Chester n’était pas encore tout à fait à la hauteur et parmi les nouvelles chansons, Your Own Special Way ne fonctionnait pas bien en live, en particulier la partie centrale dirigée par le clavier de Tony.

Selon Steve Hackett, même si c’est une chanson assez longue, elle n’a pas le caractère dramatique des autres chansons.  Je pense que c’est une bonne chanson d’amour mais qu’elle a été compromise par le besoin d’avoir trop de sections.

Le lendemain, le groupe décide de modifier la liste de chansons. Le medley plutôt étrange composé de Lilywhite Lilith et Wot Gorilla ? (y compris quelques fragments de The Waiting Room) a été abandonné et quelques changements mineurs ont été apportés à l’enchainement des pièces.

C’était une superbe liste qui laissait une large place aux deux albums enregistrés à quatre (A Trick Of The Tail et Wind and Wuthering), tout en se replongeant dans leur fantastique passé, confirmant la plupart des morceaux classiques de la tournée précédente.

En outre, Dance on a Volcano désormais dépourvue de sa fin instrumentale est apparu, lié à Los Endos, par un duo de batteries de Chester Thompson et Phil Collins.  Ce medley restera un élément essentiel des concerts du groupe pendant des années.  

Selon Tony Banks : Je dois être honnête, je n’ai jamais beaucoup aimé la dernière partie de Dance on a Volcano ; elle était un peu trop compliquée et, pour moi, elle ne fonctionnait pas vraiment. C’était l’un des morceaux de Steve et c’était un aspect de son travail qui me plaisait moins, et je sais que Mike et Phil pensaient la même chose.  Plus tard, lorsque nous avons fait des medleys, nous avons toujours essayé de nous débarrasser des morceaux qui nous plaisaient moins, et celui-ci en faisait partie.

Le pont entre les deux chansons est particulièrement intéressant. Il s’agit d’un court duo qui, au cours des tournées suivantes, deviendra une partie de plus en plus importante du set.

Chester Thompson a commenté à cet effet : nous l’avons modifié à chaque tournée et il est devenu de plus en plus important, pour Phil et moi, c’était toujours très amusant.  Le problème, c’est qu’on le mettait souvent vers la fin du concert, et à ce moment-là, après avoir joué tout un concert, nous étions déjà assez épuisés.  Cela aurait probablement été mieux si nous l’avions fait plus tôt.

Mike Rutherford est d’accord : c’était un super son ; il n’y a rien de tel que Phil et Chester.  Deux batteurs, c’est une machine très puissante, surtout quand ils sont sympathiques.

Il ajoute dans son autobiographie : Avec Chester et Phil jouant ensemble, Los Endos a été une finale excitante.  C’était tellement impressionnant que je n’ai réalisé que personne ne chantait que quelques années plus tard, quand Elton John m’a fait remarquer : Je n’arrive pas à croire que vous terminez le spectacle sur un instrumental : quelle bonne idée !  J’ai dû y réfléchir – avons-nous vraiment terminé sur une chanson sans personne qui chante, sans personne sur le devant de la scène ?  Cela semblait suicidaire.

L’autre surprise est venue du rappel, qui proposait une version intégrale de The Lamb lies down on Broadway et la fin de The Musical Box.

Non seulement le groupe a présenté un spectacle de lumières élaboré, en particulier la double rangée d’éclairages aériens et de rayons laser, mais, ayant déjà brillamment surmonté la perte de Peter Gabriel lors de la tournée précédente, ils semblaient beaucoup plus à l’aise sur scène.  Phil continue de parler des exploits érotiques de Roméo et Juliette, mais maintenant avant Supper’s Ready et non plus avant The Cinema Show, et Mike et Steve continuent de présenter quelques chansons.

À la fin de la série de concerts britanniques en janvier 1977, Mike fait l’observation suivante dans son autobiographie : C’est au cours de nos trois soirées à Earl’s Court que j’ai eu l’impression que nous étions un groupe : avec deux batteurs et toutes les lumières, nous avions l’impression de partir au combat, tous les fusils allumés.  Après le départ de Peter, nous avons un peu erré et mis du temps à nous retrouver, mais j’avais l’impression que nous étions en train de planter notre drapeau dans le sol.

Retour en Amérique du Nord et au Canada

Après 18 concerts au Royaume-Uni en janvier 1977, la tournée s’est déplacée en Amérique pendant deux mois, y compris quelques dates au Canada.  Malgré l’annulation de deux dates aux États-Unis, la tournée a connu un succès retentissant. La précédente tournée en Amérique du Nord comprenait plus de 30 concerts, mais cette fois-ci, ce nombre a presque doublé. 

Et c’est au début de mars 1977 que Genesis reviendra visiter le Québec et l’Ontario (Montréal, Québec, Ottawa et Toronto). Qu’en pensera les spécialistes du journal Pop-Rock?

À suivre!

 

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