Grand batteur québécois Entrevue et témoignage
Publié 7 mars 2022
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Republié 10 mai 2024
Republié à l’occasion de son anniversaire le 10 mai 1951
Par Mel Dee
Mot de Jérôme Langlois
« J’ai une grande amitié avec Gilles depuis très longtemps! Tout a commencé avant Maneige, quand le batteur Mathieu Léger l’a invité à jouer des percussions lors d’un des derniers spectacles de notre groupe Lasting Weep. Gilles nous avait vraiment épaté »
Parler d’un musicien qui fait partie de l’histoire de la musique québécoise, particulièrement le rock progressif, jazz fusion et le blues, est un grand honneur. Au-delà du genre musical, c’est tout simplement un grand batteur et percussionniste, de la technique rigoureuse à l’improvisation. N’étant pas musicienne, je ne saurais utiliser les termes adéquats pour exprimer son talent. Mais avec cet article et ma passion pour la musique, ce qui me tient le plus à cœur, c’est de rendre hommage au monument Gilles Schetagne.
Lorsque j’ai contacté le grand compositeur et musicien Jérôme Langlois, sa réponse m’a touché, car j’ai senti le lien fort entre deux amis qui ont fait tourner la tête des fans de rock dans leur merveilleux Maneige. Et l’histoire continue …
L’enfant au tambour
Gilles Schetagne est né le 10 mai 1951, il a découvert le rock et le jazz vers l’âge de 12 ou 13 ans, mais son premier voyage dans le monde de la musique a commencé bien avant. Petit garçon, Gilles se perdit en suivant une fanfare qui passait sur sa rue à Pointe-Claire. Le cœur battant au rythme des tambours, il se rendit loin, heureusement, il fut ramené chez lui en sécurité.
En 1960, le garçon au tambour a grandi, il intègre Le corps de tambours et clairons de la paroisse St-Nazaire à Ville Lasalle, Premier groupe dont il fait partie. En 1963, Schetagne rejoint L’harmonie de l’école secondaire Lasalle. Le talent de Gilles est remarqué par son ami Claude Joyal et lui propose le Corps de Majorettes de Ste-Catherine Labourée.
« Ce n’était pas assez, il me fallait une batterie à moi … la première batterie fut achetée… C’était une (Olympic).» Gilles Schetagne
J’ai eu le privilège, grâce à Famille Rock, de faire une entrevue avec le batteur qui a participé à la légende, le groupe Maneige.
Mel : Quels corps de tambours et clairons vous ont marqués ? Avez-vous encore des collaborations avec des fanfares ?
Gilles Schetagne : Les Métropolitains de Verdun!!! Et Géo a fait partie de ce groupe. Ils étaient mes idoles et lorsque j’ai enfin eu la chance de joindre leur rang, j’ai été congédié avant la fin de la saison à cause de mon indiscipline et je ne suis vraiment pas fier de ça. Aujourd’hui, Il m’arrive parfois d’agir en tant qu’évaluateur dans le domaine des drumlines lors des compétitions.
Gilles Shetagne et Hugues Dumas. Photo: André Thériault
L’amoureux des tambours restera avec les Olympiques de Verdun jusqu’en 1968. Peut-être qu’il n’est pas fièr de cet épisode mais il doit l’être maintenant, ses camarades disent Quel grand percussionniste et batteur il est devenu!
Le batteur
Mel : L’histoire du petit garçon ébloui par la fanfare est très belle. Quel batteur vous a ensuite donné envie de jouer de la batterie ?
Gilles Schetagne : Je crois que c’est Joe Morello.
« J’ai fait mon entrée au conservatoire de musique à Montréal… avec Louis Charbonneau jusqu’en 1974. J’ai obtenu un certificat d’études supérieures en 73 et finalement un Premier prix de percussion en 74.» Gilles Schetagne
En 1969, le batteur professionnel décroche son premier contrat aux côtés de Pierre Létourneau et Louis-Philippe Pelletier.
De Lasting Weep à Maneige
« Je m’étais retiré de Lasting Weep, et j’avais commencé à travailler en duo avec Alain Bergeron « Le Rafiot » et « Les Aventures de Saxinette et Clarophone ». On a invité Gilles à venir faire des drums et percussions. Et c’est là, lorsque Alain a amené Yves Léonard, que mes quatre années incroyables avec Gilles et Maneige ont commencé. » Jérôme Langlois
Au conservatoire Gilles rencontre deux membres du groupe de rock progressif Lasting Weep formé en 1968, Mathieu Léger et Alain Bergeron. Notre ami Jérôme Langlois faisait aussi partie du groupe ainsi que Claude Chapleau. Il les accompagne comme percussionniste.
Entre-temps il part en tournée avec Michel Conte en France, ce qui lui permet de rencontrer la chanteuse et comédienne québécoise Monique Leyrac. Il collabore avec elle sur un LP sorti en 1972, avec des invités spéciaux.
Devinez qui cache son visage ? Le groupe Vos Voisins, Jacques Perron, Gilles Schetagne, Denis Larochelle et Monique Leyrac. Écouter ici
En 1970, Lasting Weep accompagne un certain groupe nommé King Crimson, qui a influencé de grands musiciens tel que Gilles Schetagne.
Mel : Quels sont les groupes de musique et musiciens que vous avez aimé en premier ?
Gilles Schetagne : le premier est certainement The Beatles. Ensuite, j’ai découvert Steppenwolf, Blind Faith, Buffalo Springfield, Jimi Hendrix, The Dave Brubeck quartet et plus tard King Krimson, Gentle Giant, Frank Zappa, Robert Charlebois, Led Zeppelin, Return to Forever, Billy Cobham, Vos Voisins, Jethro Tull, Creedence Clearwater Revival et beaucoup d’autres…
Vos voisins, un groupe mythique comme les décrit Schetagne, je remercie André Parenteau pour sa passion une encyclopédie de la musique québécoise
Mel : Pourriez-vous nous raconter votre première rencontre (réunion) en tant que membre de Maneige à la formation du groupe en 1972 ? Comment s’est-elle passée ? Quelles chansons avez-vous travaillé en premier ?
Gilles Schetagne : En fait, nous étions tous étudiants en musique. La moitié du groupe fréquentait le conservatoire et l’autre Vincent D’Indy. Ces deux établissements donnaient un peu la même formation musicale à quelques différences près. Nous avions tous un but en commun, on voulait faire les choses à notre façon. On se rencontrait en dehors des établissements d’enseignement. Tous les membres du groupe participaient à la composition du répertoire. On se mettait tous au service de celui qui apportait une pièce. On fonctionnait pas mal à part égale dans tout. Je crois que la première pièce que nous avons montée était Les aventures de Saxinette et Clarophone, ensuite Le rafiot, je crois…
Maneige fait la première partie, entre autres, de Gentle Giant au Forum de Montréal.
Mel : 1976 une année importante vous, avez- vous une anecdote à nous partager ou un spectacle en particulier qui maquera votre esprit de jeune musicien?
Gilles Schetagne : Oui, c’était au spectacle à la montagne pour la Saint-Jean Baptiste Les Cinq Grands, le 24 juin 1976, 300,000 spectateurs. La veille, j’avais fait un cauchemar durant mon sommeil. Dans mon rêve, la foule s’était révoltée et avait commencé à sauter sur la scène et a tout casser. Et là au spectacle du 24, Yvon Deschamps, qui ne donnait pas sa place pour pomper un auditoire à l’époque, avait tellement réussi qu’un spectateur lui avait lancé une bouteille qui l’avait effleuré de justesse et je crois qu’on peut l’entendre sur l’album quand il dit : « Heille chose, c’est rien qu’un show », c’est alors que mon rêve est revenu me hanter et j’n’étais pas gros dans mes shorts !!!
Mel : Quel album de Maneige est cher à votre cœur? Si possible, en choisir un en particulier.
Gilles Schetagne : J’ai toujours été très fier de l’album Libre Service.
Voici la pièce Les pétoncles que j’apprécie beaucoup, tiré de l’album Libre Service sorti en 1978.
Mel : Quels albums écoutez-vous le plus aujourd’hui ?
Gilles Schetagne: C’est une question très difficile à répondre précisément car j’écoute de tout. Je suis en train de dévorer la bibliothèque de mon quartier. Elle possède une étonnante quantité d’albums de tout genre, tout acabit et toute époque. J’accroche parfois sur un album au complet. Parfois, j’aime beaucoup une pièce en particulier et souvent ce n’est pas la musique elle-même qui vient me chercher mais la qualité sonore de l’enregistrement.
Lorsque je n’aime pas un album, je l’écoute quand même jusqu’à la fin et je cherche toujours à comprendre pourquoi je ne l’aime pas. Je me fais des listes à chaque année de mes pièces ou chansons préférées et quand c’est l’temps de relaxer ou de recevoir des amis, je les fais jouer. C’est très spécial, ça peut parfois passer d’un free jazz très dérangeant à une simple ballade avec une voix douce et peu d’artifice à tout à coup du heavy métal à du funk etc…
Entre 1969 et 2011 notre grand batteur enseigne avec passion, des Canadiennes de Montréal et La Fédération des associations musicales du Québec à l’école primaire pour des enfants de 5 à 12 ans.
Mel : Après 22 ans comme enseignant au primaire, donnez vous encore des cours de batterie (privés) ?
Gilles Schetagne : Non, en 2011 quand j’ai pris ma retraite de l’enseignement, j’avais tout donné dans ce domaine et le moment était venu de passer à autre chose.
Mel : Maneige la réunion pour un album est un rêve pour vos fans, pourrait t-il se réaliser ?
Gilles Schetagne : Il est déjà difficile de réussir à être tous là ensemble à la même date pour des répétitions de pièces que l’on connaît déjà tous par cœur. La création d’un nouvel album en groupe exige une présence très assidue qui, en ce moment serait impossible. La fameuse pandémie ne nous a pas aidé car, c’était depuis deux ans « on and off », de telle sorte qu’on ne savait plus sur quel pied danser. Toutefois, dans un avenir où ce « cas vide » aurait disparu, on pourrait certainement s’organiser pour être plus créatifs…
Peut être difficile une réunion pour un album mais quel joie pour ceux qui ont eu la chance de retrouver Maneige sur scène après 40 ans !!
Mel : Une grande amitié avec Jérôme Langlois, avez-vous des projets futurs ensemble ?
Gilles Schetagne : Jérôme est un très vieux copain et on a fait beaucoup de musique ensemble. D’abord avec Maneige et lorsqu’il a quitté le groupe, il m’engageait souvent comme batteur et percussionniste pour participer à ses projets personnels ou à certaines musiques qu’il composait pour la TV ou le cinéma. On ne sait jamais si on pourrait encore participer à d’autres projets ensemble. L’avenir nous le dira.
Jérôme Langlois nous raconte, toujours à l’occasion de cet article dédié à son vieil ami
« J’ai toujours continué à travailler avec lui, dans plusieurs de mes musiques de film et télévision, certains de mes albums, ainsi que mes 2 derniers concerts en groupe, en 2005 et 2006 au Gésu, où il a su créer toutes sortes d’ambiances et de rythmes inspirants. Dans son 1er CD solo, il m’a engagé pour jouer de la clarinette dans sa pièce « L’Envo ». J’apprécie beaucoup son nouveau CD Horiprog avec entre autres la pièce Duodecim qui me rappelle ses mélodies rythmées de l’ époque Maneige.
D’ailleurs, j’ai assisté avec grand plaisir au retour de Maneige sur scène en octobre dernier, et il me semble que le duo drums et percussions Gilles Schetagne & Paul Picard est à son meilleur » Jérôme Langlois
Vous ne seriez point étonnés de la photo que j’ai choisi du complice de Schetagne (Gibson rouge)
Mon confrère de grand talent Ricardo Langlois a eu le plaisir de faire une entrevue avec Jérôme Langlois, Article ici Aussi une belle rencontre a eu lieu entre Famille Rock et Langlois le 6 novembre 2021 à l’Atomic Café, Article ici
Mel : Avez-vous des collaborations coup de cœur qui vous ont vraiment marqué (hors Maneige) ?
Gilles Schetagne : Il me vient instantanément un visage en tête et c’est l’oncle Herbert. Nous sommes présentement en 2022 et probablement que la plupart des gens d’aujourd’hui en bas de 60 ans ne se souviendront pas de ce monument de la musique. Il était là au début de la télévision dans les années 50. En 1973, ça faisait déjà au moins 20 ans qu’Herbert Ruff jouait en direct à la télévision notamment dans l’émission La boîte à surprise et une foule d’autres émissions pour les petits et aussi pour les grands. Pour Herbert, l’idée de s’enfermer dans un studio ne lui plaisait pas vraiment mais, c’était partout devenu la norme.
J’ai eu le bonheur et l’honneur de travailler avec lui durant plusieurs années dans toutes sortes de situations. C’est avec lui que j’ai appris le plus à prendre des décisions rapides et efficaces car Herbert ne reprenait jamais quoi que ce soit. Il avait tellement fait de musique en direct que même si on était en studio pour enregistrer une seule émission et qu’on aurait pu recommencer 10 fois notre performance et choisir la meilleure, comme ça se faisait partout ailleurs, lui, préférait enregistrer quatre émissions à la place d’une…Je vous jure que j’ai appris à m’enlever les doigts de dedans l’nez avec lui. À chaque fois que je travaillais avec lui, la veille, je me couchais très de bonne heure et pas question de fêter afin d’être frais et dispo pour répondre aux attentes de l’oncle Herbert.
Collaborations et carrière solo
Schetagne s’engage avec passion avec le groupe Connexion Québec de Laval de 1984 à 1986 et a collaboré avec plusieurs grands musiciens québécois dont Renée Martel, Michel Rivard, le big band de Pierre Millette en 1987. Puis plus tard, des groupes comme Dixieland avec Sweet Dixie, Red Hot Dixie, Bourbon Street, Denis De Luca, l’orchestre des Accordéons Pop de Montréal, « Le Band Qui Fait Du Bruit » pour le Festival International du Mime de Montréal (1986) et beaucoup d’autres.
Schetagne forme « Schetagne » en 1988
Mel : Parlez nous un peu plus de Schetagne & gang et le studio 270 ?
Gilles Schetagne : C’était à la fin des années 80 et du point de vue créatif, depuis la fin de Maneige vers 1984, je tournais en rond avec mes idées musicales. J’ai donc fondé un groupe se nommant Schetagne. Je me disais que cette fois, si le groupe s’éteignait, je ne pourrais pas le quitter ni même me faire congédier !!!
J’ai alors réussi à m’entourer de merveilleux musiciens à la fois talentueux et généreux. Je suis extrêmement fier de cet album enregistré avec la très grande participation d’un ingénieur fabuleux du nom de Luciano Arcarese. On a terminé le mixage en 1992 et, malheureusement la compagnie de disques qui m’avait pris sous son aile s’est effondrée et l’album n’a jamais vu le jour et j’suis passé à autre chose en m’engageant dans l’enseignement de la musique au primaire…
Ce n’est qu’en 2016 que j’ai moi-même fait le matriçage et que j’ai lancé l’album Schetagne & gang, 25 ans après. Il est disponible sur mon site internet en téléchargement ou bedon, vous pouvez le trouver sur toutes les grandes plateformes de ce monde (tout dépendant à qui vous voulez encourager)
Et l’enfant au tambour revient avec Tambours du Patrimoine en 2002 ,puis Schetagne collabore avec un groupe instrumental Idem Jazz. En 2003, ce groupe est fortement influencé par nul autre que Maneige.
Le Blues
Avec des collaborations comme Carl Tremblay, Dan Bigras, Greg Morisson, Little Jo and the Hurricanes et Duke. Big band avec Jerry Devilliers (père), l’Orchestre Ball Room de Pierre Millette, Régis Bélanger …
Mel : Le blues québécois à son meilleur : comment est né le groupe Blues Delight ?
Gilles Schetagne : Le groupe est le fruit de l’imagination de mon bon ami Vincent Beaulne. C’est lui qui a réuni les musiciens avec qui il voulait travailler. Ensemble, on a mis la main à la pâte pour faire du rêve de Vincent une grande réussite. Je n’veux pas prétendre ici que nous ayons eu de grands succès commerciaux mais, je peux vous assurer que les albums de Blues Delight ne sont pas du réchauffé et qu’on a réussi à capter une belle spontanéité. Les spectacles en direct ont toujours reçu un bon accueil et bien que le groupe soit en pause, je crois qu’il n’a pas dit son dernier mot.
Popine Blues
La pandémie a fait beaucoup de mal dans le milieu des musiciens entre autres. Vous avez néanmoins et heureusement réussi à finaliser le projet Popine Blouse.
Mel : Des paroles loufoques : qu’est ce que Popine Blouse ? Qu’est ce qui vous a influencé, touché, inspiré pour l’écriture et la composition de cet album?
Gilles Schetagne : En 2014, j’ai commencé à travailler simultanément sur trois projets de création musicale très différents l’un de l’autre. L’un des projets était d’enregistrer des improvisations. L’autre était de composer une musique très serrée dans un style plutôt progressif. Et le troisième était de composer des chansons paroles et musique et c’est de celui-ci dont Popine blouse fait partie.
J’étais en vacances au bord de la mer et à chacune des journées, j’ai trouvé un petit thème anodin ou une pensée anodine, en fait, rien d’important. J’ai d’abord trouvé des mots qui se rattachaient à l’idée pour 12 chansons différentes. Et, l’année d’après, quand j’suis retourné en vacances, j’ai fabriqué des phrases avec mes mots en y ajoutant des rimes. J’ai formé des couplets et refrains, tout ça dans une forme extrêmement simple pour chacune des 12 chansons. Au moyen d’une petite enregistreuse, j’ai chantonné des débuts de phrases que j’ai par la suite repiqué chez moi, bien assis sur la table de pique-nique. J’ai trouvé les accords qui me plaisaient pour aller avec les mélodies au moyen d’un petit synthétiseur alimenté par des piles.
Il est arrivé que je trouve les accords avant la mélodie. J’ai fabriqué une feuille maîtresse de musique comprenant la mélodie, les accords et certaines indications de tempo et de style pour chacune des chansons et HOP!!! Tout était prêt pour entrer en studio. Pour chaque chanson, je produis maintenant une vidéo qui traite bien par elle-même de ce qui m’a touché. Ça s’en va toute sur ma chaîne YouTube et ma page Facebook.
J’ai aussi utilisé ma musique d’improvisation pour les vidéos de l’oncle Gilles. Et mon troisième projet de style plutôt progressif (sans en être véritablement) est aussi termié. Ça se retrouve avec douze pièces de musique instrumentale sur l’album Horiprog…
Mel : Comment s’est passé la collaboration avec vos complices Vincent Langlois et Éric Morel dans un contexte de pandémie ? Ou avez-vous enregistré Popine Blouse ?
Gilles Schetagne : On avait planifié de se faire un petit jam session et finalement, j’ai distribué la feuille maîtresse de Alors quoi à Éric et Vincent. On a enregistré ça et, c’est ce qui a servi de musique pour accompagner la chanson dont la voix n’était pas encore faite. Ça s’est donc passé dans une atmosphère très relaxe dans mon petit studio. C’est la seule chanson de l’album où j’ai deux musiciens qui m’accompagnent. Éric m’a aussi fait une basse dans trois autres chansons et une guitare dans Chaud. Tout le reste, je l’ai fait moi-même car c’était avec le budget de mes économies personnelles…
Je rejoins Jérôme Langlois pour dire qu’écrire sur ce grands musicien et artiste qu’est Schetagne exigerait un … roman.
J’ai survolé sa carrière avec plein de découvertes et un voyage à travers l’histoire de la musique québécoise. Une carrière incroyable loin d’être fini. Merci Gilles
Nous vivons depuis deux ans la pire situation de notre existence à tous. En deux ans, j’ai fait une seule gig avec les copains de Maneige et, pourtant, on en avait sué pour tout remettre en place après un quarante ans d’arrêt. Personnellement, je ne peux pas vraiment me plaindre, car j’ai profité de ce temps mort pour finir tous mes projets personnels. C’est une action qui passait toujours en dernier avant. Alors moi je dis à tous mes amis musiciens et à tous les amants de la musique de ne pas se décourager et profiter de ce temps pour chercher à l’intérieur d’eux-mêmes ,où se cachent les beaux trésors car il y en a souvent que l’on ne soupçonne jamais…bonne chance à tous
Gilles Schetagne
Source: www.gillesschetagne.com
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Mel Dee
25 mars 2022 at 3:29 PM
Merci beaucoup pour ce beau témoignage.
Mel Dee
Martine Rodriguez
10 mars 2022 at 2:37 PM
Je voudrais témoigner de la présence du maître à l’école Émile-Nelligan avec qui j’ai travaillé pendant 20 ans… Son enthousiasme et son travail acharné ont uni le personnel et les élèves de l’école.
Gilles, par sa personnalité, sa musique, ses idées, son partage et ses créations, a grandement teinté l’âme de l’école.
Non seulement il a instauré une semaine des arts en nos murs, mais on l’a vu porter ce projet à bout de bras pendant 20 ans.
La musique y résonnait tout au long de la semaine : sa musique, celle des enfants, celle des invités et celle des autres professeurs.
La femme de théâtre que je suis a hautement apprécié son apport à chacune des pièces que j’ai montées. Sa création musicale et magique donnait le ton voulu, l’ambiance souhaitée à l’œuvre. Quel talent et quel support !
Merci Gilles !