Hugh Cornwell Stranglers

Share

Tweet

Share

Share

Email

Comments

Guitariste émérite selon Murray numéro 100
Hugh Cornwell
Publié 15 septembre 2024

Par Normand Murray

Hugh Cornwell

Une icône du punk rock

Hugh Alan Cornwell, né le 28 août 1949 dans le nord de Londres, est un auteur, compositeur, interprète et guitariste. Une icône du punk rock et du new wave qui a fait partie des Stranglers de 1974 à 1990 en tant que guitariste et chanteur principal du groupe .

Cornwell poursuit une carrière solo assez bien remplie. Son éducation musicale s’est faite en majeure partie chez lui, là où son père lui a inculqué des notions de musique classique. Son frère aîné s’est lancé au jazz, à la musique country et au blues. Son frère cadet, au rock avec des modèles comme Eddie Cochran, Jimi Hendrix et Cream.

Hugh fait ses études secondaire à la William Ellis School et il se lie d’amitié avec Richard Thompson qui connaitra une carrière dans le domaine musical et futur, leader de Fairport Convention.

Cest en 1964 qu’il forme Emil and the Détective où Thompson tient la guitare et Hugh la basse. Son apprentissage se fait par le biais de Thompson. En parallèle, il va voir des concert dans des salles de Londres. Thompson arrête ses études secondaire par le fait même qu’Emil and the Détective cesse d’exister. Hugh alors se met à apprendre en autodidacte la guitare, sur la guitare sèche de son frère.

1964 – Emil and the Detectives 

Hugh Cornwell (à gauche) et Richard Thompson (à droite)

En 1968, Hugh Cornwell s’inscrit à l’université de Bristol en Biochimie. C’est là qu’il commence sa carrière musicale en jouant dans des restos, ceux de Keith Floyd ayant une émission à la BBC. Il joue des reprises des Beatles en allant de celles de Dylan et Jimi Hendrix. Il entreprend un perfectionnement de ses études en Suède. Il fait la rencontre de Hans Warmling qui était musicien pour la groupe suédois The Jackie Fontains. Il lui propose de transcrire en anglais ses chansons des compositions de Warmling avec le collaboration des deux déserteurs des États Unis et deux Suédois, ce qui fera le groupe Johnny Sox. Il tiendra les partitions de guitariste rythmique et de chœurs. La majorité des titres sont de Hans Warmling mais de temps en temps, Hugh commence à chanter ses propre compositions et à composer les musiques du groupe.

À la fin de 1973, avec une certaine notoriété des Johnny Sox en l’absence de Warmling, dans un laps de temps d’un an et demi, Johnny Sox évoluera vers les Stranglers avec un seul membre aux deux groupes, Hugh Cornwell.

1975

Début de carrière des Stranglers en 1974. C’est alors que la United Artist les signe en 1976 et sort le premier album en avril 1977, Rattus Norvegicus. Et entreprendre une série de dix albums très primés du monde punk rock comme No More Heros (1977), Black and White (1978) et Raven (1979). Dès lors, une évolution musicale se forme plus new wave avec The Gospell According to the Men In Black ce qui sera leur identification, d’être toujours vêtus en noir (1981).

Une suite avec La Folie (1981), Feline (1982), très suave. Aural Sculpture (1984), Dreantime (1986), There’s always the Sun (1986) et 10 (1990) pour terminer son passage chez les Stranglers.

Faut noter qu’entre temps, il enregistre deux albums solo, Nosferatu avec comme coauteur Robert Williams. Un regard sur le cinéma allemand, à ce film muet de F.W Murnau en 1979 et Wolf en 1988. Une vidéo a été tournée pour le White Room de Cream encore évoquant le cinéma expressionniste allemand.

L’album Raven des Stranglers avait été très différent des précédents albums. Le magazine Record Mirror le qualifie de bizarre tandis que le Melody Maker le trouve monotone et trop personnel, trop complaisant. Obscurs thèmes politiques et crus. Hugh expliquera en 1999 : « J’avais toutes ses chansons mélodiques que j’ai délibérément essayé de rendre difficiles à écouter. » Personnellement j’ai adoré cet album.

1985

Fin 1979, Hugh est arrêté pour possession de drogues. Il est condamné en mars 1980 à huit semaines de détention. Il fera un document sur cette période intitulé Inside Information. La même année, suite à son deuxième album Wolf, il sort presque dix ans plus tard un autre album. Cette fois-ci sur uniquement son nom. Le Trouser Press le qualifie de dance pop poids léger avec des chansons comme Cherry Rare ou Clubland qui reflètent son intérêt pour les artistes tels Prince, Sister Sledge et Chic. Comme son coup de cœur pour Marvin Gaye sur une des chansons d’Aural Sculpture des Stranglers en 1980.

Il est à noter que le classement de Wolf est à la 98ième place au UK et le simple fait la 11ième place, Another Kind Of Love, une 71ième place au US chart. Dans les charts classées alternatives.

Une rétrospective des albums des Stranglers au UK est assez bien classé avec 21 simples et 14 albums classés dans les tops 40 et dans le reste de l’Europe à partir de Feline. Sa carrière solo va se révéler plus difficile comme sera celle des Stranglers par la suite.

En quittant les Stranglers avec lesquels il avait tissé des liens très serrés durant 16 ans, il dira en 2009, qu’il a dû se découvrir lui-même. Il ira jusqu’à cesser de jouer de la guitare et ne plus faire les chansons des Stranglers qu’il avait écrit à 77% de tous les titres. Hugh expliquera que le tout c’était fait sans trop de ressentiment, ce dont la biographie du groupe dit en 1997 et les deux livres écrits par lui-même en 2001 et 2004. The Stranglers Song By Song et le Multitude of Sins, l’autobiographie.

Tant qu’à parler écriture, il a fait deux romans Window On the World en 2011 et Arnold Drive en 2014.

Il compose en duo avec Roger Cook et Andy West qui sont destinés à d’autres chanteurs et n’intéressent personne. C’est alors qu’il les prend pour lui-même avec l’album CCW. Toujours avec Cook et West en 1992, UFO label tiré qu’à seulement 4000 exemplaires, Hugh croise de nouveau le gérant des Stranglers, Ian Grant. Celui-ci deviendra son manager pour les 5 prochains albums, jusqu’en 1994.

1994

Discographie

Nosferatu, United Artists, 1979 (en collaboration avec Robert Williams)
Wolf, Virgin, 1988
CCW (Hugh Cornwell, Roger Cook & Andy West), UFO, 1992
Wired, Transmission, 1993
Guilty, Snapper, 1997
Black Hair, Black Eyes, Black Suit, 1999 (version nord-américaine de Guilty)
First Bus to Babylon, Velvel, 1999 (version nord-américaine de Wired)
Hi Fi, Koch, 2000

Footprints in the Desert, Track Records, 2002
Sons of Shiva, Track Records, 2002 (en collaboration avec Sex W. Johnston)
Beyond Elysian Fields, Track Records, 2004
Hooverdam, Invisible Hands Music, 2008
Totem and Taboo, His Records LTD et Cadiz recording, 2012
The Fall and Rise of Hugh Cornwell, Invisible Hands Music, 2015 (compilation de l’ensemble de la carrière solo)
This time it’s personal, Sony music, 2016 (en collaboration avec John Cooper Clarke)
Monster, Sony Music, 2018

Albums live

Mayday, Track Records, 2002
In the Dock, Track Records, 2003
Dirty Dozen, Invisible Hands Music, 2006
People – Places – Pieces, Invisible Hands Music, 2006
New Songs for King Kong, Invisible Hands Music, 2010

Ses influences

À commencer par les Stranglers, les Doors le Velvet Underground, Love, Captain Beefheart et dans une moindre mesure les Pink Floyd, ceux des débuts, Devo, Cliff Richard et les Shadows, Can, Led Zeppelin, David Bowie et de manière assez générale, la musique psychédélique. Il fait référence à Love qui était le parfait mélange de psychédélique et de punk et pop. Une définition qui s’applique assez bien avec les Stranglers, voir ses propres albums également. Beaucoup font dans l’influence jazz évidement.

En tant qu’auteur, il cite Ray Davis dont il apprécie les traits d’humour, Lou Reed et Bob Dylan pour leur art de jouer avec les mots.

Depuis qu’il a entamé sa carrière solo, il a dû apprendre à travailler seul, Là où il travaillait souvent en partenariat d’écriture avec les Stranglers, citant comme source d’inspiration Bob Dylan à qui il dédia une chanson sur Beyond Elysian Fields (24/7) et encore plus étonnant, le pianiste de jazz Mose Allison.

2004

Ses instruments sont fait de son éternelle guitare de prédilection, des Fenders Telecaster plus souvent qu’autrement, une Rickenbaker douze cordes et la Razor Head d’Hofner solid body. Tant qu’à ses acoustiques, ils sont de la lutherie de Kinkaid Bros.

Comme amplificateurs, deux sont celles de choix avec la Vox AC Guit Combo et le Fender Blues Deville 410. Comme effets, les Boss PS 5 Super Shifter, Overdrive/Distortion, DD 3 Digital delay et la TV Chromatic Tuner. S’ajoute la Electro Harmonix Small Tone Phase Shifter.

Il a su faire des leads et harmonies en même temps sur la majorité de ses chansons et compositions et demeure une légende, surtout au Royaume-Uni. Tant que son jeu de guitare et ses textes restent toujours aussi cinglants et même humoristiques et intelligents.

2024

 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone

BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

Merci de nous aider en contribuant à notre campagne de financement. Si vous songiez à appuyer notre site, c’est maintenant, c’est ici. Chaque contribution, qu’elle soit grande ou petite, aide à notre survie et appuie notre avenir. Appuyez Famille Rock pour aussi peu que 5 ou 10 $ – cela ne prend qu’une minute.