Spectacles

Jack Broadbent FIJM

Jack Broadbent
1re partie : Tavis E. Triance
6 juillet 2018
Le Montreal Jack Festival!
Publié le 12 juillet 2018
3,700 vues
Republié le 3 août 2023

Texte : Jérôme Brisson     Photos : Jerry Scott    

Jack Broadbent

La canicule qui a transformé le sud du Québec en une véritable étuveuse durant la première semaine de juillet n’a pas semblé amortir outre mesure les ardeurs des inconditionnels du Festival International de Jazz de Montréal – les courageux festivaliers trempés de sueur qui se sont agglutinés par centaines devant la scène extérieure Hyundai/CBC/Radio-Canada mercredi dernier pour acclamer notre wonder boy Steve Hill lors de ses deux prestations gratuites pourront en témoigner!

       Jack avec Jérôme Brisson  et Yves Monast, notre archiviste

Et comme si, de guerre lasse, les dieux de la météo avaient capitulé devant cet enthousiasme irréductible du public, voilà que la chaleur accablante avait enfin décidé ce vendredi de plier bagage et de laisser une belle brise rafraîchir quelque peu les deux dernières journées du Festival… Juste à temps pour les retrouvailles du « whiz kid » britannique de la slide guitar Jack Broadbent avec son public – et ses concitoyens! – montréalais, quatre mois à peine après sa performance enlevante à L’Astral .

Tavis E. Triance
Ceux et celles qui auront eu la bonne idée de se pointer à la 5 e Salle de la PdA dès 19 heures auront pu faire connaissance avec l’auteur-compositeur-interprète Tavis E. Triance, originaire de Halfmoon Bay en Colombie-Britannique. Cet ex-membre des formations montréalaises Royal Mountain Band et Spoon River a lancé en septembre 2017 son premier album solo « A Brief Respite From The Terror Of Dying » avec son groupe d’accompagnement The Natural Way, un album auquel ont notamment collaboré les Barr Brothers. Ce soir-là, étant donné  l’ambiance intimiste de la 5 e Salle, le jeune rocker à la dégaine de hippie a opté pour une formule en duo, avec son compère Jason Kent à la guitare électrique et aux chœurs et lui-même au piano Fender Rhodes et à la guitare acoustique. D’entrée de jeu, avec la pièce « All You Got is People », les sonorités très seventies du piano électrique et des nappes de guitares très « twangy » baignées de « reverb » et cette voix particulière, nasillarde et haute perchée, à mi-chemin entre Bob Dylan et Tom Petty, le ton est donné. Les quelque 300 spectateurs présents se sont tout doucement laissés gagner par ce rock « rootsy » mélodique, aux textes introspectifs, nourri aux influences de Dylan, de CSNY et de The Band, et bien sûr par la personnalité attachante du Britanno-Colombien. Avis aux fans de rock « rootsy » style Blue Rodeo ou Tom Petty : ne ratez pas Tavis E. Triance lorsqu’il reviendra se produire sur une scène montréalaise.

Jack Broadbent
Si vous êtes un lecteur assidu des groupes Journal Pop Rock et Famille Rock et Pop Rock 2.0, vous savez déjà tout le bien que votre humble serviteur pense du flamboyant bluesman anglais originaire du Lincolnshire, qui a pris petite amie/gérante et pays et choisi Montréal comme second pied-à-terre depuis bientôt deux ans. 2018 marque la seconde présence consécutive de Jack Broadbent au FIJM ; on se souviendra de ses deux prestations gratuites l’an dernier sur la scène extérieure Bell, puis en première partie de Bobby Bazini à la salle Wilfrid-Pelletier au terme d’une performance électrisante qui lui a valu une ovation debout. Sa prestation en tête d’affiche à L’Astral le 3 mars dernier – qui affichait complet ce soir-là – lui aura permis de consolider ses acquis auprès du public bluesophile montréalais.

Sur le coup des 20 heures et sous les acclamations de ses fans, Jack apparaît  sur scène, l’air décontracté, verre de bière à la main, sourire fendu jusqu’aux oreilles. Comme à L’Astral, on note des éclairages sobres mais efficaces, une scène épurée de tout élément superflu – deux moniteurs, un pied de micro, ses deux guitares semi-acoustiques Hofner sur leurs trépieds, son petit ampli qui fait également office de banc – et une sonorisation optimale, assurée de maître par son technicien Bruce Cameron, qu’il ne manquera pas de saluer tout  au long de la soirée. Et comme par ses prestations antérieures, le Lucky Luke de la slide s’empare de son emblématique flasque et amorce la soirée en lion avec son morceau de bravoure qui a  enflammé les réseaux sociaux il y a déjà 5 ans de cela (!) et contribué à le faire connaître à  l’échelle planétaire, soit sa version turbopropulsée du « On The Road Again » de Canned Heat. Le temps de lancer à la blague « Welcome to the Montreal Jack Fest! », de changer de  guitare et il enchaîne sans perdre de temps avec sa composition « She Said ».

Doit-on pour autant en conclure à un « copier-coller » de la prestation de mars dernier? Enfin, oui, un peu… et puis, réflexion faite, pas vraiment. Si on retrouve grosso modo les mêmes pièces que sur sa setlist du spectacle de L’Astral (« Holding», « Don’t Be Lonesome », « Along The Trail of Tears », « Gone, Gone, Gone », « Woman » et des inédites comme « Too Late », «This Town » – une pièce écrite à Montréal et sur Montréal – et ‘‘If» à  paraître sur son prochain album qui devrait sortir d’ici 2 mois, sans oublier les reprises : « Willin» de Little Feat, « The Wind Cries Mary » de Hendrix, le « Moondance » de Van Morrison et même le « Hit The Road, Jack » de Ray Charles et le « Black Magic Woman » de Peter Green/Santana en fin de parcours) et sensiblement dans le même ordre, force est d’admettre que le Jack Broadbent qu’on a vu vendredi dernier a pris un surcroît d’assurance sur scène (si la chose est pensable!) et semblait démontrer plus de fougue dans son jeu et un réel désir de lâcher son fou, de faire et de dire plus de pitreries, de blaguer avec les membres du public. Bref, l’agréable impression que ce grand Jack commence à se sentir de plus en plus chez lui ici et qu’il tenait à mettre la gomme pou répater ses chums québécois! Doit-on mettre cela sur le compte de l’ambiance festive estivale?

De la perspective d’un nouvel album à nous offrir très prochainement? Des petites bières que Jack a éclusées tranquillement tout au long de la soirée? Un peu toutes ces réponses?… Encore une fois, Jack a su outrepasser les attentes des fans présents. Avant de sortir de scène, l’homme de la soirée nous informe qu’il sera de retour sur une scène montréalaise l’an prochain et nous invite, comme par les prestations passées, à passer par la table des articles promotionnels (qui n’offre pas encore de T-shirts, mais des CDs et des flasques personnalisés!) à la sortie pour lui dire un petit bonsoir et se faire prendre en photo à ses côtés dans le cadre d’un meet-and-greet tout ce qu’il y a de plus sympathique. Ne ratez ce prochain rendez-vous sous aucun prétexte. See you in 2019, Jack!

 

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