Spectacles

Jimi Hendrix Montréal 1968

Jimi Hendrix
27 novembre 1942-1970
56e anniversaire Centre Paul Sauvé 2 avril 1968
Publié le 2 avril 2024

Par Nathalie Ruscito

Jimi Hendrix

Le 2 avril 1968, Hendrix et son groupe Jimi Hendrix Experience ont fait salle comble à l’Aréna Paul Sauvé. Avec en ouverture les groupes Olivus et le légendaire Soft Machine.

Je suis honorée de vous parler de Jimi Hendrix et de ce merveilleux spectacle au Centre Paul Sauvé, auquel  l’un des plus grands guitaristes et innovateurs de ce monde encore à ce jour, nous a offert il y a 56 ans. Reconnu comme l’un des musiciens les plus créatifs et influents du 20ème siècle, Jimi Hendrix fut un pionnier des possibilités explosives de la guitare électrique.

Plusieurs ont eu la chance d’assister au concert de Jimi Hendrix  de passage à Montréal, dans le cadre de sa première tournée nord-américaine. Ce mardi 2 avril 1968, qui fut bien tristement  la date de son seul concert à Montréal au Québec, avant son décès à l’âge de 27 ans.

Après une prestation de Jimi Hendrix, seul, d’environ 10 minutes, The Jimi Hendrix Experience ont joué juste trois quarts d’heure. Enchaînant les succès Killing Floor, Hey Joe, Fire, The Wind Cries Mary, Foxy Lady, I Don’t Live Today, Manic Depression, Purple Haze et Wild Thing.

Les photos de son passage sont très rares. Faut dire que dans ce temps-là, cette technique n’était pas à point. Le guitariste et peintre René Fournier, grand fan de Jimi Hendrix, a eu la chance d’y être. Il nous raconte son histoire et nous présente de magnifiques photos de l’arrière scène.

René Fournier (1)

« Le 2 avril 1968, j’ai eu la chance d’aller voir le spectacle de Jimi Hendrix avec en première partie les groupes Olivus et Soft Machine. Le prix d’entrée était 4,00 $ pour trois bands, je n’allais pas manquer ça. Plus que mille personnes étaient présents. Jimi Hendrix est monté sur la scène seul avec une Fender Jazz Master 1962 et a joué avec un wah-wah pendant 10 minutes environ. C’était la première fois que j’entendais ça, j’étais bouche bée 😊

Jimi Hendrix et sa Jazzmaster – Photo René Fournier

Mon ami RIP Jean-Paul Lebeau qui était à mes côtés me dit en me faisant signe de regarder « je crois que c’est Jim Morrison au fond là-bas. » Je regarde et vois les gradins qui sont presque vides. Il faisait noir, je ne l’ai pas reconnu. 45 ans plus tard, j’ai acheté une biographie sur Jimi Hendrix par l’auteur Sharon Lawrence, une jeune journaliste américaine, qui pendant trois ans fut sa confidente. Cette biographie est parue en mars 2015. Dans cette édition, Sharon raconte que Jim Morrison était présent au spectacle d’Hendrix. Morrison aurait demandé à Jimi de monter sur la scène et Hendrix lui aurait répondu « You are too fucking drunk. »

Jimi Hendrix Experience. Une des rares photos de la scène au Centre Paul Sauvé, 1968

Crédit photo Luigi Garuti et Ben Valkhoff, les auteurs du livre Day By Day

Vers la fin du spectacle, avec un ami, René Fournier s’est faufilé derrière la scène en évitant la sécurité, puis ils se sont retrouvés en présence de Mitch Mitchell,  Donald K. Donald et Jimi Hendrix.

Jimi Hendrix et une amie.  – Photo René Fournier arrière-scène 

Mitch Michell et Donald K. Donald – Photo René Fournier

Toujours dans les coulisses du Centre Paul Sauvé. Voici deux autres photos inédites de l’arrière scène de mon ami René. Plusieurs années ont passé et il avait toujours cru que c’étaient des membres du groupe Soft Machine. Mais comme nous n’avons pas été en mesure de bien les identifier et bien voilà, aucun nom ne sera cité sous ces photos.

Arrière scène du Centre Paul Sauvé. Photo René Fournier

Arrière scène du Centre Paul Sauvé. Photo René Fournier

Soft Machine

Soft Machine était en première partie du spectacle. Un groupe électrisant jazz fusion rock progressif avec Robert Wyatt, Kevin Ayers, Mike Rattlege et Larry Nowlin.

Soft Machine (présenté sous le nom de The Soft Machine jusqu’en 1969 ou 1970) a été formé au milieu de 1966 par Robert Wyatt (batterie, chant), Kevin Ayers (basse, guitare, chant), Daevid Allen (guitare) et Mike Ratledge (orgue). Allen, Wyatt et le futur bassiste Hugh Hopper avaient joué ensemble pour la première fois dans le Daevid Allen Trio en 1963, parfois accompagnés de Ratledge. Wyatt, Ayers et Hopper avaient été membres fondateurs de The Wilde Flowers, dont les incarnations ultérieures incluraient les futurs membres d’un autre groupe de Canterbury, Caravan.

Soft Machine se sont fait connaître en 1968 lorsqu’ils ont signé en première partie de Jimi Hendrix lors de sa tournée aux États-Unis. Hendrix a été très impressionné par le groupe et avait le sentiment que le public américain le serait aussi. Peut-être pas accueillis avec autant d’enthousiasme qu’ils auraient dû l’être, ils ont néanmoins fait une énorme impression sur de nombreux musiciens ainsi que sur la presse. Et à partir de ce moment-là, c’était un groupe à surveiller et à étudier.

En 1967, après une tournée à St Tropez, le groupe décide de rentrer à Londres mais sans Daevid Allen qui se voit refuser son visa. Restant en France, il quitte Soft Machine pour fonder Gong. En 1968, réduit à un trio, le groupe part en tourné aux USA en première partie du Jimi Hendrix Experience où il embarque un certain Andy Summers à la guitare pour quelques concerts et Hugh Hopper comme road manager.

Soft Machine Centre Paul Sauvé.  Crédit photo Luigi Garuti et Ben Valkhoff 

Leur musique diffère des groupes américains qui sont invités en fonction des villes parcourues, comme MC5 et Rationals à Détroit ou Blue Cheer et Electric Flag à San Francisco. Mais celle-ci reçoit un bon accueil. Entre deux tournées épuisantes et sur les conseils de Jimi Hendrix, le trio trouve l’énergie et le temps d’enregistrer en avril à New York ce qui va être son premier album. The Soft Machine est le premier album studio du groupe éponyme, sorti en décembre 1968.

Après la première tournée nord-américaine avec le Jimi Hendrix Experience, Soft Machine et Hugh Hopper se retrouvent en congé à New York avant de repartir. Ils décident donc de profiter de cette petite pause pour enregistrer leur premier album et honorer la première moitié de leur contrat avec Probe Records. Mais l’album aurait bien pu, ne jamais voir le jour. En effet, vers la fin de la deuxième tournée, les choses allaient de moins en moins bien pour le groupe. À la fin de celle-ci, ils prennent la décision de se séparer.

Avec les musiciens Mike Ratledge : orgue et piano – Kevin Ayers : basse et chant – Robert Wyatt : batterie et chant. Musiciens additionnels, Hugh Hopper : basse. Le trio féminin The Cake, constitué de : Jeanette Jacobs, Barbara Morillo et Eleanor Barooshian. : chœurs (sur Why Are We Sleeping).

The Soft Machine – Full Album-1968

Il faudra l’insistance de Probe (avec un argument de force : un contrat d’enregistrement pour deux albums) pour les faire revenir sur leur décision. Il s’agit du seul enregistrement studio de la formation originelle du groupe qui inclut les quatre membres originaux (Wyatt, Ayers, Allen et Ratledge). Il propose des démos enregistrés en studio de 1967 à 1971.

Soft Machine 1970

The Soft Machine actif entre 1966 et 1984 a connu vingt-quatre formations. L’ère post-Robert Wyatt (1971-1972) -L’ère Karl Jenkins, partie n°1 (1972-1978) – L’ère Jenkins, partie n°2 (1980-1981 ; 1984) – Héritage de Soft Machine (2004-2015).

Le groupe compte 13 albums en studio, 24 albums live et 8 compilations jusqu’en 2003. Ainsi que de nombreux musiciens qui ont fait partie du groupe et qui les ont accompagnés sur la route et en studio.

Olivus

Le groupe Olivus avec les musiciens, Bruce Cockburn, Gordon MacBain, Marty Fisher ont fait l’ouverture du spectacle de Jimi Hendrix.

Bruce Cockburn (1970)

Bruce Douglas Cockburn, né le 27 mai 1945, est un chanteur, auteur-compositeur interprète et guitariste canadien, Membre de l’Ordre du Canada. Ses styles de chansons vont du folk au rock influencé par le jazz. Ses paroles couvrent un large éventail de sujets, notamment les droits de l’homme, les questions environnementales, la politique et le christianisme. Cockburn a écrit plus de 350 chansons sur 34 albums au cours d’une carrière de 40 ans. 22 ont reçu une certification canadienne or ou platine à partir de 2018 et il a vendu plus d’un million d’albums au Canada seulement. En 2014, il a publié ses mémoires, Rumours of Glory. En 2016, son album Christmas a été certifié six fois platine au Canada pour des ventes de plus de 600 000 exemplaires. 

Au début de 1967, Bruce Cockburn rejoint la formation finale des Esquires. Il  déménage à Toronto pour former The Flying Circus (avec Marty Fisher et Gordon MacBain, anciens membres de Bobby Kris & The Imperials et Neil Lillie, ancien membre de Tripp). Le groupe a fait des enregistrements à la fin de 1967 (qui restent inédits) avant de changer leur nom pour Olivus au printemps de 1968. 

Voici une photo du groupe Flying Circus, qui allait devenir un trio pour l’occasion, au début du groupe Olivus, sans Neil Lillie sur la scène pour l’ouverture de Jimi Hendrix. Neil  avait raté une belle occasion cette fois-là 😊RIP Neil Lillie décédé le 28 mars 2021

Olivus fait l’ouverture des concerts de Jimi Hendrix Expérience et Cream en avril 1968. Cet été-là, Cockburn a rompu le groupe avec l’intention de débuter une carrière solo, mais s’est retrouvé dans le groupe 3’s a Crowd avec David Wiffen, Colleen Peterson et Richard Patterson, qui avait été membre de The Children. Après avoir enregistré avec eux sur une période d’un an, il a quitté le groupe au printemps 1969 pour poursuivre une carrière solo. 

Olivus Centre Paul Sauvé. Crédit photo Luigi Garuti et Ben Valkhoff

Bruce sort son premier album solo en 1970. Un simple, Going to the Country, figurait dans le Top 50 Canadian Chart du RPM.

Revenons à Jimi

Jimi Hendrix et la popularisation de la pédale Wah-Wah

Jimi Hendrix et sa pédale Vox Wah-Wah Crédit : CreativeAudioWorks

Je me rappelle que le guitariste et batteur Jean-Paul Lebeau m’avait confié qu’il avait vu plusieurs spectacles de Jimi Hendrix, c’était l’un de ses idoles. Lorsqu’il l’avait vu au Centre Paul Sauvé, c’était la première fois qu’il entendait le son du wah-wah et que Hendrix en plus d’être un génie de la guitare était également un musicien innovateur. Qu’il avait introduit et commercialisé en quelque sorte, le son de la pédale Wah-wah dans le monde du Rock ‘N’ Roll.

Les premières photographies de Jimi utilisant la pédale wah-wah en live lors d’un concert ont été prises au Fifth Dimension Club à Ann Arbor dans le Michigan le 15 août 1967. La pédale wah-wah est inventée en 1966 par Brad Plunkett. Cet ingénieur américain travaille pour l’entreprise Thomas Organ, chargée de reproduire les amplis à lampe Vox Super Beatle, utilisés par les Beatles, en les adaptant pour le marché américain.

1967 est une année charnière pour Jimi Hendrix. Son style avant-gardiste et sa soif de nouveauté en faisaient un candidat idéal pour la wah-wah. La légende raconte que lors de la tournée The Jimi Hendrix Experience en Angleterre, Frank Zappa lui aurait fait découvrir cet appareil unique. Hendrix, avec sa curiosité musicale innée, a reconnu le potentiel de la pédale. Il ‘aa rapidement incorporé dans sa palette sonore. Une décision qui allait redéfinir la guitare rock… nous cite Jean Bourret.

La relation de Jimi Hendrix avec la pédale wah-wah souligne le pouvoir de l’innovation en musique. Il ne s’agissait pas seulement d’un nouvel effet sonore, il s’agissait de réimaginer le potentiel expressif de la guitare. Entre les mains d’un maestro comme Hendrix, la wah-wah est devenue un outil d’une profondeur émotionnelle sans précédent. (Mentionné par Alexandre G.)

Jimi Hendrix, on se souvient !

The Jimi Hendrix Experience: Noel Redding, Jimi Hendrix et Mitch Mitchell

Membre leader des groupes The Jimi Hendrix Experience et Band of Gypsys entre 1963 à 1970. James Marshall Hendrix de son vrai nom était un guitariste du genre rock psychédélique, blues rock, acid rock, hard rock et jazz. Jimi Hendrix avait la particularité d’être un guitariste gaucher, il utilisait une guitare électrique (Fender Stratocaster) pour droitier, (parce qu’il n’existait pas dans ce temps-là des guitares pour les gauchers) dont il inversait les cordes.

Auteur-compositeur interprète, l’artiste musicien qui savait également jouer de la guitare basse était aussi reconnu pour ses compositions et sa voix mélodieuse. De plus, Jimi Hendrix avait la particularité de s’accorder en Mi bémol, ce qui est un accordage différent de l’accordage standard en Mi.

Connu en Angleterre, pour ses concerts mémorables et la sensualité qu’il faisait émaner de sa guitare, c’est en 1967 que le premier disque du groupe exceptionnel The Jimi Hendrix Experience intitulé Are You Experienced, a vu le jour.

Avec ses deux groupes, The Jimi Hendrix Experience, composé du batteur Mitch Mitchell et du bassiste Noel Redding et de Band of Gypsys avec le bassiste Billy Cox et le drummer Buddy Miles, Hendrix compte trois albums studio, deux albums live, deux compilations et douze singles. Hey Joe, le premier simple de l’Experience, reste dix semaines dans les charts anglais, culminant en 6ème position au début 1967. Ce simple est rapidement suivi d’un album, Are You Experienced, une mosaïque musicale psychédélique, riche des hymnes d’une génération.

Are You Experienced est resté un des albums rock les plus populaires, grâce aux titres Purple Haze, The Wind Cries Mary, Foxy Lady, Fire ou Are You Experienced?

Bien que Hendrix remporte un succès foudroyant en Angleterre, ce ne sera qu’à son retour aux Etats-Unis, en juin 1967, qu’il enflammera le public du Monterey International Pop Festival avec sa version incandescente de Wild Thing.

Du jour au lendemain, The Jimi Hendrix Experience devient l’une des formations les plus populaires et ses tournées sont parmi les plus lucratives au monde. Axis: Bold As Love succède à Are You Experienced. En 1968, de retour aux États-Unis, Jimi Hendrix crée son propre studio d’enregistrement, Electric Lady Studios, à New York. Le nom de ce projet est à l’origine de sa production la plus ardue, le double album Electric Ladyland. Mais les exigences des tournées et du travail en studio au cours de l’année 1968 pèsent sur le groupe qui se sépare en 1969.

L’été 1969 est celui d’un nouvel essor émotionnel et musical de Jimi Hendrix. En août 1969, à l’occasion de sa performance au Woodstock Music & Art Fair, Jimi réunit une formation éclectique nommée Gypsy Sun & Rainbows, avec Mitch Mitchell, Billy Cox, Juma Sultan et Jerry Velez. Un des sommets de sa prestation de Woodstock, une version sacrilège de Star Spangled Banner, (l’hymne américain), mettra en transe le public détrempé du festival. 1969 sera aussi l’année d’une nouvelle collaboration décisive avec le bassiste Billy Cox et le batteur d’Electric Flag, Buddy Miles. Sous le nom de Band Of Gypsys

Les moments forts de ces concerts sortiront au milieu des années 70 sur l’incontournable album Band Of Gypsys, puis en 1999 sur le double album Live At The Fillmore East. Au cours de l’année 1970, Jimi réintègre le batteur Mitch Mitchell et en compagnie de Billy Cox à la basse, le trio reforme The Jimi Hendrix Experience.

Le groupe enregistre en studio plusieurs titres pour un nouveau double album, provisoirement intitulé First Rays Of The New Rising Sun. Malheureusement, Hendrix ne pourra voir l’aboutissement de ce projet d’abord à cause de son planning de tournée surchargé, ensuite en raison de son tragique décès le 18 septembre 1970.

Par chance, les enregistrements retenus par Hendrix pour l’album sortiront avec le soutien de sa famille et de l’ingénieur du son Eddie Kramer en 1997 sur l’album First Rays Of The New Rising Sun. Entre les maquettes et les enregistrements finalisés, Jimi Hendrix a créé un extraordinaire ensemble de chansons au cours de sa brève carrière. La musique de Jimi Hendrix intègre les influences du blues, du rock, du rhythm & blues et du jazz en un éventail de styles qui en fait l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de la rock music.

Jimi Hendrix repose en paix au Greenwood, Memorial Park & Funeral Home, Renton, Washington, États-Unis.

Replacé depuis, sous une stèle plus imposante et un mémorial plus officiel, au centre du même cimetière.

René Fournier (2)

Il me fait plaisir par la même occasion de saluer mon ami talentueux René Fournier. Un artiste multidisciplinaire, qui depuis sa tendre adolescence côtoie de près plusieurs artistes. Parmi ses réalisations, mentionnons sa participation au concours international de Custom Car en 1974 à la Place Bonaventure. Lui et Jean-Paul Lebeau copropriétaire du Garage Revolution Peint Car, ont remporté le grand prix pour le Québec avec une Chevelle 1964. Leur talent a été reconnu à travers l’Amérique et a fait la une des journaux et des revues automobiles de l’époque, affichant leur voiture sur le front page de plusieurs éditoriaux.

Il a également fait partie de plusieurs de nos groupes. Blue Mercury et Jay & Blues Aces, le groupe officiel du festival Nuits Blues Laurentides, durant plusieurs années. 

Jay & The Blues Aces avec René Fournier à gauche, Jim Zeller, Nathalie Ruscito, Michael Sende,r Jean-Paul Lebeau au fond et Phil Andrew et le batteur Guy St-Laurent

Peintre et artiste en art visuel, il a créé et fait faire plusieurs montages graphiques pour ses amis musiciens et sportifs et quelques peintures, dont cette magnifique peinture de Jimi Hendrix réalisé en 1995. 

Je vous laisse en musique avec le choix d’une autre chanson préférée de René, All Along The WatchtowerMerci René Fournier d’avoir partagé avec nous tes magnifiques photos rares !

The Jimi Hendrix Experience – All Along The Watchtower – Electric Ladyland (Official Audio)

 Voici des commentaires recueillis par l’archiviste Yves Monast :

L’autographe de la légende de la guitare Jimi Hendrix figure sur une carte perforée des années 1960. Signé de sa main sur la scène le 2 avril 1968 à l’aréna Paul Sauvé à Montréal, Canada. Jimi a signé au feutre noir ; À Tom Hansen, Soyez groovy. Jimi Hendrix

Crédits photo, Tom Hanson, Luigi Garuti et Ben Valkhoff

André Parenteau (bassiste) –  « Ce qui m’a marqué, c’est le début alors qu’il faisait des sons avec sa guitare… juste avant que les deux autres embarquent. Bin y’a quelqu’un qui a monté sur scène et a pris un micro, je crois et là, Hendrix est sorti et pas revenu….!

Stewart Atkin – « Le 2 avril 1968, Hendrix devait jouer à la Paul Sauvé Arena. Mon frère Bruce était un DJ du week-end au poste de radio CKJL à St-Jérôme. Il avait acheté un de ces nouveaux enregistreurs à cassette Phillips modèle EL-3302. Il avait aussi une voiture. Je l’ai donc convaincu de monter avec son magnétophone. Si ma mémoire est bonne, Sonny Girard, notre batteur et Jean-Marc Prévost, notre bassiste étaient également présents. L’air à l’extérieur de l’aréna Paul Sauvé était électrique. Tous ces fans étaient habillés dans leurs tenues les plus cool avec des cheveux fraîchement coiffés en afro ou de longues mèches droites.

Une fois à l’intérieur, nous avons été un peu déçus. Nos 4 sièges étaient dans le coin le plus éloigné à gauche, face à la scène. C’était loin. La première partie du spectacle était Soft Machine, un trio composé d’un organiste, d’un batteur et d’un bassiste. Nous ne connaissions qu’une seule chanson de ce groupe, également produite par Chas Chandler. La chanson était Why do we sleep. Même si ce groupe n’avait pas de guitare solo, c’était une musique intéressante.

Puis le moment de vérité est arrivé. Jimi est monté sur scène dans sa tenue flamboyante avec sa Stratocaster et a fait irruption dans un mur de wah-wah. C’était Killing Floor. Malheureusement, ce n’était pas sur la version canadienne de son LP, donc nous n’avions aucune idée de ce que c’était. Après 4 minutes, il a commencé Hey Joe, après quoi il y a eu un faux départ de Fire. Je ne suis pas sûr de ce qui s’est passé, mais après quelques secondes, Jimi a recommencé. Il a ensuite joué six autres chansons, passant même à une guitare Fender Jazzmaster sur un morceau.

Bien que son dernier album Axis bold as Love soit sorti 4 mois plus tôt, il n’a joué que du matériel de son premier LP. Pendant ce temps, j’avais toujours le lecteur de cassettes de mon frère en marche. Nous étions convaincus par l’idée qu’un trio soit capable de produire un si gros son. En un mois, nous n’étions plus qu’un groupe de trois musiciens. Nous avons conservé cette configuration pendant encore cinq ans. Nous avons appris beaucoup de morceaux d’Hendrix. C’était une période très excitante. Je n’avais que 17 ans. Je n’ai fait écouter cette cassette qu’à des amis proches. Je ne l’ai jamais vendue ni publiée.

En janvier 1982, j’ai acheté un ampli «Fender 75» et j’ai mis en vente mon stack Marshall. Un jeune «freak» d’Hendrix est venu chez moi pour l’acheter. Nous avons parlé d’Hendrix et je lui ai fait écouter la cassette. Je lui ai aussi fait écouter une cassette que j’avais enregistrée de Cream à Paul Sauvé. Il m’en a demandé une copie et m’a offert une copie d’Hendrix en Suède. J’ai été d’accord. D’une manière ou d’une autre, ces cassettes ont été publiées sous forme de LP bootleg et ont finalement fini sur Youtube. Donc si vous voyez des enregistrements de Hendrix et/ou Cream en live à l’aréna Paul Sauvé, c’est moi qui ai enregistré ces shows 😊 »

Pour les passionnés d’Hendrix, voici deux œuvres littéraires à vous procurer si vous ne les avez pas déjà lues !

Hendrix 1968 Day By Day de Ben Valkhoff & Luigi Garuti

 

Jimi Hendrix, the man, the magic, the truth de Sharon Lawrence

 

.Hendrix/1969 : Day By Day est le dernier projet de l’autorité Ben Valkhoff, en collaboration avec le chercheur et collectionneur italien Luigi Garuti. Le livre précédent de l’équipe Valkhoff/Garuti – Hendrix/1968 : Day By Day – leur a valu une note de 5 étoiles dans les magazines britanniques Classic Rock et Record Collector : « Meticulously-detailed, forensically-checked », « The new gold standard for Livres Hendrix.

Article connexe :

J’ai jammé avec Jimi Hendrix en 1968 par George Gardos 

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