Chroniques

Genesis The Lamb : Verdict

We Know That We Like Genesis #34
Une série sur toutes les époques de ce groupe mythique
Publié le 7 septembre 2021
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Republié le 29 juillet 2023

 

Par André Thivierge

The Lamb Lies Down on Broadway (The Lamb), le seul album double de l’histoire de Genesis est prêt à être lancé!

Un malencontreux accident

En octobre 1974, après plusieurs mois de répétitions et d’enregistrements, Tony Banks, Mike Rutherford, Peter Gabriel, Phil Collins et Steve Hackett s’apprêtent à lancer The Lamb, un peu plus d’un an après la sortie de Selling England By The Pound et tout juste six mois après que Genesis ait terminé sa dernière tournée. 

Malheureusement, une malencontreuse blessure de Steve au tendon du pouce quelques jours avant le début de la nouvelle tournée du groupe a entrainé l’annulation de 11 concerts en Grande-Bretagne et le report d’un mois du lancement du disque.

The Show Must Go On

L’album double a été finalement lancé le 22 novembre 1974. Celui-ci a été précédé en Grande-Bretagne par le simple Counting Out Time, sorti au début du mois, une pièce simple et accrocheuse musicalement, mais qui n’a pas fait les palmarès.

Des critiques mitigées

Les critiques furent très partagées.  Barbara Charone de Sounds était une des seules offrant une perspective optimiste indiquant que « The Lamb survit à la présente débâcle des vinyles comme un diamant poli. »

Mais plusieurs critiques étaient stupéfaits par l’histoire obscure et exigeante ainsi que la densité des idées musicales.

Chris Welsh, un grand fan du groupe commentait dans le Melody Maker « il y a un vaste montant de musique à affronter, avec ses quelques 24 titres et seulement quelques thèmes qui valent la peine au bout d’interminables développements. »  Il ajoutait qu’il « espérait que les musiciens du rock apprennent l’importance de s’auto-corriger. Quelques notes miraculeuses et un meilleur choix de mots vaut tout le verbillage du monde.  (…) J’ai le sentiment qu’il s’agit d’un éléphant blanc. »

Peter Erskins du New Musical Express (NME) note que « l’auditeur se trouve lui-même à patauger profondément dans le symbolisme… Dans le processus, le fardeau causé par la musique cause certains problèmes arthritiques. »

En entrevue, Peter a indiqué anticiper de telles réactions, observant que les critiques ont commencé à ne pas aimer ce qu’ils voyaient comme un album concept prétentieux. Comme résultante, l’album fut probablement le plus controversé de l’histoire de Genesis alors qu’il y avait clairement deux camps qui aimaient ou détestaient profondément l’album.

Une réaction du public décevante

Les critiques ont été pour la plupart difficiles et la réaction commerciale fut de la même manière décevante. Il faut dire que le public, qui était jadis friand des albums concepts était devenu cynique et blasé face à la multitude de ce type de produits. Et The Lamb ne fut pas épargné par la critique, décriant à l’unanimité l’idée de l’album tout en en ignorant la musique.

En Amérique du Nord, The Lamb a dépassé tous les albums précédents au palmarès atteignant la 41e position.  En Grande-Bretagne, l’album s’est rendu à la 10e position, un peu moins populaire que son prédécesseur, Selling England By The Pound. Au Canada, l’album a atteint la 15e position.

Après sa sortie, l’album a finalement atteint une certification or en Grande-Bretagne en 1975 et finalement aux États-Unis en 1990 pour avoir vendu plus de 500,000 albums.

À plus long terme, un statut quasi mythique

Le temps a donné à The Lamb un statut quasi mythique. Au fil des années, l’album a grandi significativement en réputation et en appréciation.  Stephen Thomas Erlewine de All Music a indiqué plus récemment que « c’est un album considérable, une réussite durable ». 

Jon Michaud, dans The New Yorker commentait : « même si personne ne ferait l’erreur de le considérer comme un premier de classe, The Lamb a beaucoup plus de substance que Tales From Topographic Oceans de Yes. » 

De plus, une revue de Classic Rock Magazine observait que « de façon inattendue, l’ensemble s’est bien assemblé avec des moments brillants, tant musicalement que lyriquement. »

En rétrospective, l’album a atteint la 3e position des 10 meilleurs albums concepts proposés par le magazine Uncut qui le décrivait comme un album intense et impressionnant et du théâtre pur (dans le bon sens) et le meilleur de Peter avec Genesis.

Un sondage du magazine Rolling Stone auprès de ses lecteurs a classé The Lamb en 2014 comme le 5e meilleur album progressif de tous les temps.  Le magazine l’a plus tard classé parmi les 10 meilleurs albums rock de tous les temps.

En 2015, le magazine NME a inclus l’album dans ses 23 albums concepts les plus mémorables avec ses thèmes de personnalités multiples, l’enfer et le paradis, la vérité et la fantaisie.

Il faut dire que même si l’album est difficile à digérer d’une seule première écoute, The Lamb comprend plusieurs pièces qui, prises individuellement, font partie des enregistrements les plus puissants et les plus aimés de tous les temps par les fans. La pièce titre, The Carpet Crawlers et In The Cage sont demeurés des favoris en spectacle après le départ de Peter, jusqu’à la dernière tournée du groupe en 2007.

Les rééditions

L’album a été réédité pour la première fois en CD en 1994 et ensuite a fait l’objet d’une réédition de luxe avec DVD dans le cadre du coffret Genesis 1970-1975 sorti en 2008.

Un projet de tournée de spectacles audacieux

Pendant qu’il s’apprêtait à lancer l’album, le groupe préparait sa nouvelle tournée pour le promouvoir. Plusieurs décisions audacieuses furent prises par le groupe.  D’abord, Genesis décida de présenter l’intégrale de l’album en spectacle avec seulement 2 ou 3 classiques de son répertoire en rappel.

Ensuite, compte tenu de l’annulation des 11 premiers spectacles en Grande-Bretagne, Genesis décidera de débuter sa tournée en Amérique du Nord, avant même que l’album ne soit entendu par le public américain qui a la réputation d’être difficile.  Idée casse-cou

À suivre !

 

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