Les Junos 2025 à Vancouver
Publié le 3 avril 2025
Par Éric Pelletier
Junos 2025
Je regarde la plupart des galas musicaux religieusement depuis mon enfance alors c’est toujours très naturel d’y assister quand j’en ai la chance. Ce n’était pas ma première fois aux Junos car j’y suis allé déjà à Calgary en 2016. J’irai faire un suivi du gala de samedi dernier dans cette ville au mois de mai. J’irai visiter le Musée de la musique canadienne, qui inclus chaque année une section pour honorer ceux qui ont été intronisés au Canadian Music Hall of Fame lors de la cérémonie.
Cette année, il y aura donc une section au musée à propos du groupe Sum 41 qui ont reçu les honneurs par nul autre que Benji et Joel Madden du groupe Good Charlotte qui ont commencé à la même époque qu’eux et ont parcouru le monde en tournées ensemble.
La ville et la province ont commencé à célébrer la musique d’ici bien avant la soirée du gala avec plusieurs évènements organisés dans les jours et semaines précédentes. Un premier gala pour donner des trophées à certaines catégories hors-d’ondes. En fait c’était plutôt en début de soirée car la cérémonie a débuté à 17h00 pile heure locale, c’est assez spécial de sortir de l’aréna et qu’il fasse encore clair ! Le gala hors-d’ondes aura été généreux pour nos artistes québécois, surtout ceux de la métropole qui ont remportés deux prix.
André Leroux dans la catégorie Album jazz de l’année (solo) et NoBro pour l’Album rock de l’année. Elles ont aussi performé lors de la soirée et je pense qu’il s’est passé quelque chose avec son chat car elle répétait souvent le mot pussy pendant la prestation, j’espère qu’il ne lui ait rien arrivé de grave !
Photo : Radio-Canada / Richard Thériault
Klö Pelgag s’est méritée l’Album francophone de l’année, catégorie dans laquelle était aussi nominés les Cowboys Fringants sans oublier leur nomination pour le Prix du public le lendemain.
Photo : Radio-Canada/CBC
Elisapie est repartie avec le trophée de l’Album alternatif adulte et participait aussi au numéro d’ouverture de la cérémonie officielle.
Photo : La Presse canadienne / Ethan Cairns
Autres prix remis la veille : l’Album blues à Big Dave McLean du Manitoba, l’Album métal/hard au groupe Anciients de Vancouver, l’Album alternatif à Nemahsis qui était aussi en nomination pour Découverte de l’année lors du gala principal, ainsi qu’Exco Levi de Brampton en Ontario pour la Meilleure chanson reggae.
Michael Bublé avait été choisi pour animer cette soirée, un très bon choix car il vient d’ici (Burnaby, banlieue est de Vancouver). Il habite toujours cette ville qu’il n’a jamais quitté en plus d’être impliqué dans sa communauté en étant un des propriétaires des Giants, une équipe d’hockey junior majeur de Vancouver. Son rêve n’était pas de devenir chanteur mais bien de jouer pour les Canucks !
C’était sa troisième fois en tant qu’animateur du gala et il nous a offert un très beau numéro d’ouverture en interprétant certains de ses succès entremêlés de quatre chanteurs et chanteuses qui s’exprimaient tous dans une langue différente y compris le français avec Roxanne Bruneau qui était aussi en nomination pour Album de l’année, pour Submergé, la veille. Je ne la connais pas beaucoup mais je sais qu’elle est bien établie dans le star système québécois. Elle s’est retrouvée sur la scène aux côtés de Michael Bublé, une superstar canadienne et mondiale, un grand moment pour elle. Le numéro montrait bien l’ouverture et la diversité de notre pays, alors j’ai trouvé l’idée très bonne.
Une autre vedette québécoise présente ce soir-là, George St-Pierre, qui était venu pratiquer son anglais en présentant une catégorie en compagnie de l’hôte de la soirée qui avaient une très belle complicité ensemble. Il ne faut pas lui dire que je me suis moqué de son anglais alors ça reste entre-nous !
Il y avait un côté plus patriotique qu’à l’habitude lors du gala sur fond de tarifs douaniers, j’aurais aimé qu’on se concentre sur la richesse de notre musique et de laisser la politique de côté. Michael n’a jamais caché son amour pour son pays partout où il va, alors c’était quand même assez naturel venant de lui.
The Beaches, un groupe de pop rock ontarien sont reparties avec la première statuette de la soirée pour Groupe de l’année, qu’elles avaient aussi gagné l’année dernière.
On aura droit à plusieurs performances en tout genre tout au long de la soirée, alors voici celles qui ont attiré mon attention et piqué ma curiosité. Nemahsis qui comme je vous disais plus tôt, s’est mérité un prix pour l’Album alternatif de l’année en plus de se mériter celui de Découverte de l’année. Son style me faisait penser aux premières chansons rock d’Alanis Morisette, une belle découverte.
Autre belle découverte le groupe Peach Pit de Vancouver qui nous ont offert une prestation très musicale et rock’n’roll.
Le clou de la soirée ? La toute dernière performance en carrière du groupe Sum 41 qui terminait sa tournée d’adieu il n’y a pas si longtemps. Une performance explosive, remplie d’énergie et d’émotions au plus grand plaisir des fans venus pour leur dire adieu, moi y compris. J’en ai beaucoup appris sur le groupe pendant le montage vidéo diffusé lors de leur induction au Canadian Music Hall of Fame, incluant des interventions d’Elvis Costello et Iggy Pop.
De leurs débuts difficiles qui sera suivi de grandes réussites en devenant des superstars internationales jusqu’aux problèmes médicaux du chanteur qui a dû réapprendre certaines choses déjà acquises avant comme jouer de la guitare. Un bel exemple de courage et de détermination.
Qui n’y était pas et que j’aurais aimé voir? David Usher qui est revenu avec un nouveau simple (Run to the sea), il n’y a pas très longtemps, peut-être l’année prochaine…
Ne manquez pas le suivi de cet article alors que j’irai visiter le Musée de la musique canadienne à Calgary le mois prochain !
Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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