Spectacles

MANOWAR New-York

MANOWAR à New-York
Kings Theatre, Brooklyn NY
Le 30 novembre 2924
Publié le 3 décembre 2024

Par Patrick Loiselle

MANOWAR 

Bien que MANOWAR ait sorti son premier album au début des années 80 et que 2 des 4 membres originaux, Joey DiMaio (basse) et Eric Adams (voix) demeurent toujours les pierres angulaires du groupe, les Américains de New-York, s’étant auto-proclammés Kings of Metal, ont toujours eu un parcours un peu atypique. Très populaire en Europe, au point d’être la tête d’affiche de certains festivals, remplissant de grandes salles et possédant une base de fans des plus dévoués. Ils n’ont jamais réussi à vraiment percer chez-eux en Amérique. Leur style de power metal épique étant beaucoup plus prisé de l’autre côté de l’Atlantique.

De ce fait, ils ont décidé de même délaisser le marché nord américain depuis les 10 dernières années, en se concentrant sur l’Europe et l’Amérique du Sud. Jusqu’à l’an dernier, quand ils ont annoncé une seule date, au légendaire Kings Theatre de Brooklyn pour le 30 novembre 2024.

Quand le groupe avait annoncé cette seule et unique représentation l’an dernier, les billets s’étaient envolés très rapidement. Malgré quelques ratés, lors de la prévente, on avait quand même réussi à se procurer 2 excellents billets en sièges réservés. Peu longtemps après, il fut annoncé que la soirée serait jouée à guichets fermés. Ça faisait donc pratiquement 1 an et après une très longue attente, ça y était, c’est ce soir qu’on assisterait au retour tant attendu de MANOWAR, à la maison, après une absence de 10 ans.

En après-midi, on s’est aventurés en éclaireur vers le Théâtre et déjà il y avait une belle file pour le parterre en admission générale. On a même rencontré des compatriotes du Québec, directement en première ligne, sur place depuis 10h le matin, dans le but d’être collés sur la scène. Quand, une fois à l’intérieur, j’ai vu flotter un drapeau fleurdelisé, directement en avant, j’ai assumé qu’ils avaient réussi. 🙂

Le site choisi était incroyable. C’était anciennement une vieille salle de cinéma centenaire, abandonnée pendant près de 30 ans dans les années 70 et remaniée en salle de spectacle depuis 2015. De toute beauté!

Une fois rentrés et bien installés à nos places, on prend le temps d’admirer le tout. Le théâtre a une capacité totale d’environ 3000 sièges, sur 2 étages. Pour l’occasion, une section importante du parterre était en admission générale et la section des sièges réservés par la suite. Le 2e étage était fermé. Un rideau cache la scène, qui semble immense, donc aucune idée à quoi ressemblera le décor. On nous a cependant promis la grosse production, la même que celle utilisée en Europe. 

Comme aucune première partie n’est annoncée et l’heure affichée pour débuter est 20:00, on commence à sentir la frénésie dans la foule. C’est sur le coup de 20h37, que les lumières s’éteignent et une introduction instrumentale, très pompeuse, annonce le début prochain de l’invasion. 

Une fois l’intro terminée, les rideaux s’ouvrent et on peut jeter nos premiers coups d’œil sur la scène. C’est un décor résolument médiéval, avec des draperies sur les côtés et une toile d’écran gigantesque à l’arrière où seront projetées des images mouvantes différentes pendant toute la soirée. Beaucoup plus immersif que ce que Iron Maiden présente avec ses changements de rideaux statiques à chaque pièce (et je suis un fan fini du groupe).

Joey DiMaio, le bassiste, Michael Angelo Batio, le guitariste et ensuite l’excellent Eric Adams font leur apparition, sous un tonnerre d’applaudissements et de cris. Ça débute très fort avec la pièce Manowar, du tout premier album. Déjà on sent qu’on passera une excellente soirée. La foule est animée et bruyante, le groupe semble être dans une forme superbe, mais SURTOUT, Eric Adams possède toujours sa très belle et puissante voix et quel front man il est. Il arpente la scène, il sourit et communique avec sa gestuelle avec l’ensemble des gens et il chante avec une vraie passion. Il sera LA grande vedette de la soirée. 

MANOWAR est reconnu pour être un des groupes les plus “forts” en terme de décibels et ça s’entend. Le son est bruyant et puissant, mais la qualité est incroyable et le sera pour toute la soirée. Un gros bravo aux gens de la sono.

Assister à un show de MANOWAR, c’est pratiquement se taper un voyage au temps des Chevaliers et des Vikings. Toutes les thématiques de guerre, d’invasion et de morts glorieuses sont abordées. L’immense écran géant est utilisé à profusion, pour rendre justice aux pièces jouées. C’est très bien fait!

Kings of Metal   (Vidéo : Q’Putzzz!!!)

Pendant toute la soirée, il n y aura aucun temps mort. Dès qu’une pièce se termine, la suivante débute immédiatement, aucune intervention entre les morceaux. Une pause aurait pu être bénéfique pour reprendre notre souffle et apprécier la suite. Mais, d’un autre côté, on aura vraiment eu droit au temps total que le groupe passera sur scène.

Malgré le fait que la performance fut sans faille et très solide, j’ai quand même eu quelques petites déceptions au niveau du setlist.

Quand le groupe a annoncé cette date unique, il avait été mentionné qu’ils en profiteraient pour souligner le 40e anniversaire de l’album classique Sign of the Hammer. On était donc en droit de s’attendre à ce que l’emphase soit mise dessus et ce ne fut malheureusement pas le cas, avec seulement deux pièces interprétées, Mountains et Sign of the Hammer. J’aurais adoré entendre Thor et surtout Guyana!

Mountains –    (Vidéo : Aristo Kazan)

 

De plus, la fin du show, juste après la superbe Hail and Kill, m’a laissé un peu sur mon appétit. Je trouvais les pièces un peu faibles et toutes dans le même créneau. Très rapide et heavy. À mon goût personnel, j’ai trouvé dommage qu’aucune des nombreuses pièces épiques du groupe, surtout de leurs premiers albums, n’aient été jouées.

Ceci dit, il y a eu plusieurs grands moments dans la soirée et mes faits saillants auront été Call to Arms, Mountains, Immortal, Hail and Kill, Warriors of the World United et Black Wind, Fire and Steel

Photo : Patrick Loiselle

Un petit mot sur le guitariste Michael Angelo Batio. Il est relativement nouveau avec le groupe, soit depuis l’an dernier seulement et j’avoue que j’avais de sérieux doutes sur ce qu’il donnerait comme performance. Pas qu’il ne serait pas en mesure de jouer le matériel, au contraire. Ma crainte était qu’il essaierait d’en rajouter plus que nécessaire. Il est reconnu, dans le monde des guitaristes, comme une des icônes du “shred” (jouer à 100mph, le plus de notes à la seconde possible, le mieux) et ce style m’agace un peu à la longue.

Mais, je dois avouer qu’il m’a agréablement surpris. Il a su conserver l’essence originale de ses prédécesseurs, tout en rajoutant sa touche personnelle, mais sans trop en rajouter. Il a été excellent.

Photo : Patrick Loiselle

Avant le début des rappels, Joey DiMaio nous a finalement fait un brin de jasette. Il a raconté, que dans l’assistance, il y avait des gens qui venaient de presque tous les États américains et qu’une 15e de pays étaient représentés. Cette soirée serait un événement unique et cette foule dédiée le savait et voulait être présente.

Une fois son discours terminé, le reste du groupe est venu le rejoindre pour nous servir une dernière double dose de classiques avec Warriors of the World United et l’incontournable Black Wind, Fire and Steel qui termine pratiquement toujours le show. C’est sur ces dernières notes que le groupe nous saluera pour une dernière fois, sous les applaudissements à tout rompre d’une foule absolument conquise.

Warriors of the World United   (Vidéo : Patrick Loiselle)

Assister un à une performance de MANOWAR est une expérience qui ne ressemble à rien d’autre. Plusieurs diront que le classique du cinéma-rock This is Spinal Tap a puisé une partie de son inspiration dans le groupe et c’est tout à fait possible. N’en reste que la musique est solide, puissante et interprétée de façon hyper professionnelle. Malgré que le groupe n’ait pas toujours eu la meilleure réputation, en annulant des spectacles à la dernière minute à quelques occasions, la soirée du 30 novembre fut sans anicroche et restera gravée dans la mémoire de plusieurs. Ce fut épique! 

Ceci clos donc mon année 2024, qui aura été au final, ma plus grande en terme de shows live. Près de 70 artistes vus, dont certains plus d’une fois, dans 5 pays différents. Des surprises, des coups de cœur, voir et entendre live des légendes pour la première et/ou la dernière fois, des valeurs sûres, bref une très grande année! 

Et 2025 s’annonce déjà comme une suite aussi excitante. À suivre pour une autre fois…

Chansons :

Manowar 
Kings Of Metal 
Brothers Of Metal Pt. 1
Kill With Power 
Call To Arms 
Guitar & Bass Duet (version Manowaresque de Little Wing)
Fighting The World 
Sign Of The Hammer 
Mountains 
Immortal 
Hail And Kill 
The Dawn Of Battle 
The Power 
King Of Kings 
Fight Until We Die 

Rappels:

Joey’s Speech
Warriors Of The World United
Black Wind, Fire And Steel 

Anecdote, note de la rédaction :

Manowar a été formé en 1980 et déjà en 1984, dans le journal Pop Rock on parlait d’eux et de leur 4e nouvel album. Le journaliste Luc Grisé avait parlé au guitariste Ross the Boss. Je trouvais ça opportun de vous présenter cet article datant de 40 ans! 

Recherche document journal Pop Rock, Larry Todd

 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
 

INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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