Dernière heure #220
En direct de la salle de nouvelles de Famille Rock!
Publié le 24 juillet 2024
Par André Thivierge, chef des nouvelles de Famille Rock
Le monde pleure le décès du parrain du blues britannique, John Mayall
Ce chanteur, harmoniciste, claviériste et guitariste, mort lundi à 90 ans, fut l’un des principaux acteurs du « blues boom », une vague qui a déferlé sur l’Angleterre dans les années 1960. A la tête des Bluesbreakers, il a révélé de nombreux talents comme Eric Clapton ou Mick Taylor.
Il est considéré comme le parrain du blues britannique. Le chanteur et musicien John Mayall est mort à l’âge de 90 ans, a annoncé, mardi 23 juillet, sa famille sur sa page officielle Facebook. Il s’est éteint lundi dans sa maison de Californie, précise le communiqué, sans plus de détail.
« Les soucis de santé qui avaient forcé John à mettre fin à sa vie de concerts ont finalement amené l’un des plus grands voyageurs de ce monde à reposer en paix », évoque le texte. John Mayall, chanteur, harmoniciste, claviériste et guitariste né près de Manchester en 1933, fut l’un des principaux acteurs du « blues boom », une vague qui a déferlé sur l’Angleterre vers le milieu des années 1960.
En 1963, déjà âgé de 30 ans, il débarquait à Londres. Diplômé des Beaux-Arts, il décidait d’abandonner son métier de graphiste designer pour embrasser la carrière de musicien de blues, un style né dans l’Amérique noire. A la tête de ses Bluesbreakers, qui s’appuyaient sur une communauté de musiciens qui allaient et venaient de différents groupes, il va élaborer un blues sophistiqué.
Plusieurs jeunes guitaristes, qui deviendront ensuite très réputés, vont s’y révéler, au premier rang desquels Eric Clapton – qui a quitté les Yardbirds et rejoint les Bluesbreakers en 1965 –, mais aussi Peter Green, qui fondera ensuite Fleetwood Mac, ou Mick Taylor, qui fut guitariste des Rolling Stones.
« Dans une certaine mesure, j’ai utilisé son hospitalité, son groupe et sa réputation pour lancer ma propre carrière », avouera en 2003, sur la BBC, Eric Clapton, qui lâchera les Bluesbreakers en 1966 pour former le groupe Cream, avec qui il connut un succès fulgurant, laissant John Mayall derrière lui.
Ce dernier a néanmoins régulièrement réfuté qu’il était un découvreur de talents, expliquant qu’il jouait par amour de cette musique qu’il avait entendue pour la première fois sur les disques de son père. Quand il a embrassé ce style, dans les années 1960, « cette musique constituait une nouveauté pour l’Angleterre blanche », racontait-il à l’Agence France-Presse en 1997.
John Mayall a émigré en 1968 en Californie, où il n’a cessé de peaufiner son blues progressiste. Il lance en 1972 une tournée américaine avec un groupe presque exclusivement composé de musiciens noirs. « Livin’ & lovin’ the blues » (« vivre et aimer le blues »), le slogan sur les affiches de sa tournée, symbolisait parfaitement l’état d’esprit qui animait ce serviteur du blues.
Aisément reconnaissable à sa barbichette et à sa queue-de-cheval légendaires lorsqu’il était plus jeune, John Mayall a gravé quelques disques décisifs, dont Blues Breakers with Eric Clapton (1966) et Blues from Laurel Canyon (1968). Bien que John Mayall n’ait jamais atteint la renommée de certains de ses illustres anciens élèves, il se produisait encore sur scène à la fin de ses 80 ans.
« Je n’ai jamais eu de tube, je n’ai jamais remporté de Grammy Award et Rolling Stone ne m’a jamais consacré d’articles », déclarait-il dans une interview au Santa Barbara Independent en 2013. « Je suis toujours un artiste underground », disait-il face à ce manque de notoriété qui le froissait un peu.
Il a néanmoins obtenu une reconnaissance officielle au Royaume-Uni, en étant fait officier de l’ordre de l’Empire britannique en 2005. Et il est sélectionné pour l’édition 2024 du Rock & Roll Hall of Fame dans la catégorie de l’influence musicale. Ce sera à titre posthume. (Sources : Le Monde, AP et AFP).
Un nouvel album solo pour Steve Howe.
Le guitariste de Yes, Steve Howe, fait équipe avec son fils Dylan à la batterie pour un nouvel album solo, Guitarscape, qui sortira le 27 septembre sur sa propre étiquette Howesound.
Sur cet album, Howe est rejoint par son fils Dylan à la batterie, tandis que Howe lui-même manie les guitares acoustique, électrique, la basse, ainsi que les claviers, tout en écrivant tous les morceaux et en les produisant. Conformément au titre de l’album, il s’agit d’un cours de maître de la guitare donné par Howe.
« Cet album m’a donné l’occasion de faire quelque chose de différent », explique Howe. « J’ai acheté un clavier Novatron Summit et j’ai découvert qu’il offrait une multitude de sons inspirants. Cela m’a donné une occasion en or de créer mes propres structures de clavier – des mouvements d’accords et des structures que je trouvais un peu différents. Je pense différemment sur un clavier, je ne vois pas les accords de la même manière, mais je me suis amusé à jouer avec la guitare pour voir où cela menait.
« J’ai utilisé la plupart des couleurs, comme j’aime le faire, je pense à mes styles, et je suis toujours content quand je les entends passer d’une guitare acier à une guitare espagnole. Parce que c’est un album différent, je n’utilise pas de séquences d’accords terriblement conventionnelles, mais des choses qui me donnent une sensation de fraîcheur et des opportunités d’improviser et de m’étirer tout en étant mélodique et en faisant de cet album une belle expérience musicale.
« J’ai commencé à donner les morceaux à Dylan. Nous nous entendons très bien et il semble savoir quoi jouer autour de ma guitare, c’est presque instinctif. Dylan et moi nous entendons à merveille. Nous avons eu la chance de faire cela ensemble, c’est donc merveilleux.
« Les parties de basse et les claviers sont assez intéressants, tout devait être intéressant mais aussi fonctionner ensemble. J’aime faire des choses très fraîches et cet album reflète ce que je suis aujourd’hui. »
Phil Collins célèbre les 30 ans de son album Both Sides le 20 septembre prochain.
Ce coffret 5xLP – intitulé Both Sides (All the Sides) – proposera une édition remastérisée de l’album original, retravaillé par Miles Showell aux studios Abbey Road, mais aussi des démos et des raretés, sans oublier des notes nouvellement rédigées par le journaliste Michael Hann.
Parmi les raretés, notons les enregistrements live de Can’t Turn Back the Years, Doesn’t Anybody Stay Together Anymore et Both Sides of the Story, cette dernière venant de la prestation de Phil Collins lors du MTV Unplugged en 1994.
Plus tard dans l’année, Phil Collins prévoit aussi de sorti un vinyle de 10 pouces en édition limitée pour le RSD Black Friday du 29 novembre, intitulé Live from the Board : Official Bootleg. Il s’agit de chansons enregistrées lors de la tournée Both Sides sous le nom de Phil Collins & The Indescribable Din.
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Fabriqué au Québec!
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone!
BANNIÈRE: THOMAS O’SULLIVAN
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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