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Pagliaro au Panthéon 2025

Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens présente Légendes avec RBC
Lundi le 17 novembre 2025, Espace St-Denis
Publié le 18 novembre 2025

Texte/Photos/Vidéos: Glen Bourgeois

C’était une soirée remplie d’étoiles et couronnée de précieux moments qui s’est déroulée à l’Espace St-Denis pour l’intronisation de plusieurs grandes vedettes québécoises. Le rocker Michel Pagliaro, les soeurs Kate et Anna McGarrigle, l’auteur-compositeur-interprète innu Florant Vollant et le compositeur François Cousineau. La soirée fut présentée par le Centre National de Musique à Calgary, où les plaques des intronisés seront exposées dans son Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.

Du tout début de la soirée, ça rockait déjà avec Daniel Boucher qui interprétait le succès L’espion de Pagliaro. Déjà, l’équipe d’accompagnateurs musicaux dirigés par Simon Godin à la guitare faisaient preuve de professionnalisme et de bon groove.

Suite à la pièce, c’est au tour de l’animatrice de se présenter: Anne-Marie Wittenshaw, ancienne de MusiquePlus. Elle a avoué sa chance d’avoir interviewé chacun et chacune des intronisés pendant sa carrière de journaliste. Elle a souligné la présence du lauréat Andy Kim parmi l’auditoire, qui s’est vu intronisé au Panthéon le 17 octobre 2025 au Meridian Arts Centre de North York à Toronto. Les autres lauréats: le chanteur soul montréalais Gino Vannelli, l’auteure-compositrice-interprète de multiples genres (folk, new wave, alternatif, etc.), Jane Siberry, le chansonnier classic rock Ian Thomas et le trio hard rock Triumph.

Anne-Marie Wittenshaw a offert un coup de chapeau à tous les auteurs-compositeurs intronisés, remarquant « The mystery of writing a song (le mystère d’écrire une chanson)…c’est comme si le compositeur a une clé pour nous amener dans un autre monde, » avant de passer à la deuxième performance d’une chanson de Pagliaro. Cette fois, un succès anglophone: Lovin’ You Ain’t Easy, interprété par Jonathan Roy.

Ensuite se déroulent les témoignages filmés, projetés sur l’écran géant en arrière de la scène: Ariane Moffatt, Breen Leboeuf, Tom Cochrane, Matt Lang, Adam Baldwin, Claude Dubois. Chacun partage comment Pagliaro les a marqués et inspirés.

Et sous peu, c’est au tour du chanteur acadien Roch Voisine d’introniser Pag, son ancien collègue de tournée avec qui il a partagé le même gérant, le même comptable, le même avocat, « J’pense que t’as pas oublié çà, » a ajouté Roch avec un sourire. Pagliaro est monté sur scène et a humblement remercié tous ceux qui l’ont écouté et applaudi au fil des ans. Également présentes dans la salle, Stephend Pagliaro, l’épouse de Michel, ainsi que sa bassiste Caroline Cameron.

C’était au tour du compositeur François Cousineau d’être honoré avec l’interprétation de son classique J’ai rencontré l’homme de ma vie en version jazz-samba par Émilie-Claire Barlow. Il est ensuite intronisé par une bonne amie, l’auteure-compositrice-interprète Diane Juster. Diane a souligné le fort travail de Cousineau, non seulement comme artiste, mais au sein de plusieurs conseils et associations. Étant un des fondateurs de la Fondation de la Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec (SPACQ), en plus de la Société du droit de reproduction des auteurs, compositeurs et éditeurs au Canada (SODRAC). Juster n’a pas manqué de mots: « Tu es un défricheur, a land clearer, ça veut tout dire…quelqu’un qui coupe des arbres pour faire un chemin et qui transforme des ruisseaux en des lacs. »

Cette fois aux témoignages pré-enregistrés, sont parus Marjo, Daniel Lavoie, François Dompierre, Claude Dubois, Judi Richards et Yvon Deschamps.

On est séduit d’une interprétation émouvante d’un autre classique de Cousineau, cette fois Ma mère chantait toujours, interprétée par la chanteuse Martine St-Clair avec Viviane Audet au piano. Cousineau nous partage sa joie d’entendre interpréter ses chansons: « La différence entre jouer une chanson au piano et d’entendre une chanteuse la chanter…c’est tout un monde. »

C’est en mi-soirée que les lauréats du Prix découverte en écriture de chansons, remis par la Fondation SOCAN avec le soutien d’Amazon Music, est dévoilé: le duo montréalais Rau_ze, soit les auteurs, compositeurs et interprètes Rose Perron et Félix Paul, qui étaient à la fois présents sur écran et dans la salle. C’est à leur témoignage filmé que Perron partage son espoir de présenter un deuxième album autant impressionnant que leur premier. Grâce en partie au cachet de 7,500$ associé à un “plan de développement de carrière personnalisé” inclus avec le prix.

Sans trop tarder, c’est au tour de l’auteur, compositeur et interprète innu, Florent Vollant, d’être honoré et intronisé. C’est Elisapie, la première à chanter une des pièces de Vollant et de son ancien collaborateur Claude McKenzie, Tshimanu.

Richard Séguin l’intronise avec ces mots parmi tant d’autres: « Quand les jeunes le regardent, ils se disent: C’est possible. Tant est l’espoir et la confiance que Vollant inspire en eux. C’est un ami, un frère, on te remercie Florent. » Cette fois, les témoignages enregistrés sont de Émile Bilodeau (qui était également parmi l’auditoire), le chanteur cajun louisianais Zachary Richard, André Lachance (accompagnateur de Vollant à maintes reprises), Marc Hervieux et Dumas.

Séguin fut ensuite rejoint par le guitariste et chanteur Ivan Boivin-Flamand et le chanteur et percussioniste Mathieu McKenzie pour l’interprétation de la pièce Tshishe Manitu de Vollant, avant que Vollant lui-même arrive sur l’estrade en fauteuil roulant. Il ne semblait aucunement restreint d’esprit, malgré sa condition: « J’ai eu un accident dernièrement, mais la musique ne me lâche pas. Elle ne me lâchera
jamais, et j’espère que vous serez là. »

En dernier, mais surtout non le moindre, c’est au tour du duo Kate et Anna McGarrigle d’être intronisé. Ça débute avec l’interprétation de leur première pièce francophone, Complainte pour Ste-Catherine, interprétée par un trio provenant de la relève musicale québécoise.

Wittenshaw lit une lettre provenant de la chanteuse américaine Linda Ronstadt (ayant endisqué la pièce Heart Like a Wheel des soeurs
McGarrigle lors des années 70). Partageant sa première écoute d’une interprétation de cette pièce: « I felt like a bomb had exploded in my head…I begged…to ask them to send me a recording of it » (J’ai ressenti comme une bombe qui explosait dans ma tête…j’ai prié…de leur demander de m’envoyer un enregistrement de la pièce).

C’est au tour des témoignages et les McGarrigle ont droit aux plus célèbres: Stéphanie et Mélanie Boulay (chacune des Soeurs Boulay à son tour), ainsi que les chanteuses américaines Judy Collins et Emmylou Harris, en plus du comédien américain Jimmy Fallon. Ce dernier n’a pas hésité de souligner que toute la famille McGarrigle est bourrée de talent musical.

Kate étant décédée en 2010, seule Anna était présente afin de recevoir toutes les éloges… bien qu’elle fut intronisée et traitée à un concert de voix en premier de sa nièce et son neveu, enfants de Kate, Rufus et Martha Wainwright avec Talk to Me of Mendocino, accompagnés de Tom Meunier au piano. Ils furent ensuite rejoints par les enfants de Anna, Lily et Sylvan Lanken. Lors de peut-être la partie la plus émouvante de la soirée (du moins pour moi). Les visages des jeunes Kate et Anna (provenant des années 1980) sont apparus à l’écran, à chanter, à jouer, à sourire, pendant que leurs enfants chantaient en quatuor leur pièce Heart Like a Wheel.

Tant immense qu’était cette performance et tant que les voix de Martha et Lily me rappelaient celles de Kate et Anna. Anna m’est parue toute petite mais aussi radiante que jamais lorsqu’elle est montée sur scène rejoindre sa famille afin qu’on l’intronise.

M’attendais-je à une géante? Possible. Mais j’ai également ressenti quelque chose lorsqu’elle a hésité suite à sa mention de ne pas avoir vu un ami collaborateur depuis le décès de Kate… elle s’est reprise avec un « Anyway, thank you all » peut-être un peu plus fébrile qu’auparavant. Comme elle, j’en suis certain qu’on aurait tous voulu que Kate soit également là.

La soirée se termine en entrain avec une dernière chanson de Pagliaro, cette fois le classique J’entends frapper interprété par Marie-Mai avec Steve Hill à la guitare solo. Le monde se lève debout afin de chanter avec eux les mots du refrain: Je suis heureux d’apprendre que tout n’est pas terminé.

Une soirée magique.

 

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Photo de bannière: Lu Chau
INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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