Pink Floyd à travers le temps # 20
Wish You 3 pochette
Publié le 2 décembre 2021
Vue 1000
Republié le 6 juillet 2023
Recherche par René Maranda
Pochette
La pochette et la conception artistique de Wish You Were Here comptent parmi les plus complexes des albums du groupe. Storm Thorgerson, qui a suivi Pink Floyd lors de la tournée 1974, a longuement réfléchi aux paroles de Waters et il conclut que les chansons tournent autour d’une idée de « présence inaccomplie », plutôt qu’au sujet de la maladie de Barrett.
Storm Thorgerson et David Gilmour, 1974
La thématique de l’absence se retrouve dans les idées issues de ses longues séances de réflexion avec le groupe. Ayant remarqué que l’album de Roxy Music Country Life était vendu dans un emballage de cellophane vert opaque qui dissimulait sa pochette, Thorgerson reprend l’idée, cachant la pochette de Wish You Were Here dans un emballage de plastique noir, si bien que la pochette est elle-même « absente ».
Le concept sous-tendant Welcome to the Machine et Have a Cigar suggère l’image d’une poignée de main, et George Hardie conçoit un autocollant à placer sur le plastique noir : deux mains mécaniques engagées dans une poignée de main.
La couverture de la pochette est d’Aubrey Powell, partenaire de Thorgerson au studio de design Hipgnosis, qui s’inspire de l’idée que les gens ont tendance à dissimuler leurs véritables sentiments, par peur de « se brûler ».
Ainsi, deux hommes d’affaires, l’un en feu, sont photographiés en train de se serrer la main. « Se faire brûler », « getting burned » en anglais, est également une expression courante dans l’industrie de la musique, souvent utilisée par les artistes qui se voient refuser le paiement de droits d’auteur.
Les deux hommes sont interprétés par des cascadeurs, Ronnie Rondell et Danny Rogers, ce dernier habillé d’un costume ignifuge recouvert d’un complet. Sa tête est protégée par une cagoule sous une perruque. La photographie a été prise aux Warner Bros. Studios, en Californie.
Le vent souffle tout d’abord dans la mauvaise direction, rabattant les flammes vers Rondell et mettant le feu à sa moustache. Les cascadeurs échangent donc leurs positions et l’image est ultérieurement inversée.
Danny Rogers et Ronnie Rondell, les cascadeurs qui faisaient la couverture de Wish You Were Here en 1975, sont tous deux toujours actifs dans les cascades hollywoodiennes du 21e siècle
La pochette arrière dépeint un « représentant de Floyd » dépourvu de visage, « vendant son âme » dans le désert, selon l’expression de Thorgerson (la photographie a été prise par Powell dans le désert de Yuma, en Californie).
Ses poignets et ses chevilles sont invisibles, si bien qu’il apparaît sous la forme d’un « costume vide ».
L’intérieur de la pochette présente deux photographies encore liées au thème de l’absence : d’abord un voile rouge flottant au vent dans une clairière du Norfolk, derrière lequel, en y regardant très attentivement, on entrevoit la silhouette d’une femme apparemment nue, puis les jambes d’un nageur dépassant de la surface du lac Mono — il semble venir tout juste de plonger, mais la surface du lac ne présente aucune vague.
À l’intérieur, on a une photo représentant un nageur à moitié immergé dans un lac de montagne, seule la partie inférieure de son corps est hors de l’eau, et l’effet est totalement symétrique entre le haut de la photo et le reflet de l’homme et des montagnes dans le lac.
BANNIÈRE : THOMAS O’SULLIVAN
WEBMESTRE : STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR : GÉO GIGUÈRE
TRADUCTEUR : MARIE DESJARDINS
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