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Rock 2024 Top 15 Ricardo #2

Le Top 15 Rock de 2024 #2
Publié le 5 janvier 2025

Par Ricardo Langlois

Judas Priest, Invincible Shield

Ce nouvel album est le meilleur depuis Defender Of The Faith. 15 minutes de foi et d’allégeance à cette cathédrale du Metal dont le PRIEST reste le plus digne représentant. Coup de massue sonique, débraillages lead et rythmiques étourdissants, accélérations dangereuses de la pulsation cardiaque. Un metal god qui décoche des flèches vicieuses et inattendues sans jamais crier gare… Autant vous prévenir de suite : Vous aurez du mal à vous remettre de cette introduction démentielle !

Gates Of Hell poursuit dans une voie plus classique (clin d’oeil appuyé à Bloodstone dès l’intro ) et Crowns Of Horns martèle un groove infernal qui laisse la part belle à Glenn Tipton. Diminué physiquement, Glenn a quand même contribué à l’écriture de tous les morceaux d’Invincible
Shield

Trial By Fire est un nouveau classique qui donnera sa pleine mesure sur scène et Sons Of Thunder, plus court, assène un de ces couplets et refrains vengeurs dont Rob & co. ont toujours le secret. Que dire du Dieu du métal si ce n’est que son amour pour le heavy metal est intact et son organe toujours aussi impressionnant.

Cinquante ans après ses débuts, c’est un nouveau retour gagnant du mighty PRIEST et dans les règles de l’art, s’il vous plait. Longue vie à nos dieux éternels du Metal !

Green Day, Saviors

Dans certains groupes, les chansons sont entièrement composées par un membre, qui soumet ses démos à ses partenaires avant de les enregistrer à leur sauce. C’est ce qui se passe chez Green Day, avec Billy Joe Armstrong dans le rôle du chanteur songwriter. Il a été
particulièrement bien inspiré pour cet album et ses deux acolytes le lui rendent bien. Bref, Saviors est une réussite, du niveau d’American
Idiot.

Quelques morceaux se détachent cependant : le premier simple, The American Dream Is Killing Me, introduit superbement l’album, puis viennent l’entraînant One Eyed Bastard, le hit DilemmaComa City et sa (longue) coda jubilatoire, la pop Susie Chapstick et les deux ballades qui concluent l’album : Father to a Son et Fancy Sauce (d’une durée de 4 minutes chacune environ). Les autres morceaux sont plus courts, mais il y en a 15 au total…

Armstrong apporte un soin particulier aux mélodies de ses chansons tout en gardant l’énergie punk-rock grâce à sa section rythmique (Tré Cool à la batterie, Mike Dirnt à la basse) et des tonnes de guitares. C’est la recette du succès de Green Day (75 millions de disques vendus). (1)

Pearl Jam, Dark Matter

Comment d’ailleurs ne pas esquisser un sourire en entendant Eddie Vedder énoncer un “Am I the only one hanging on ?” (Suis-je le seul à m’accrocher ?) sur Setting Sun, l’ultime morceau de ce Dark Matter nouveau, quand bien même c’est à une relation d’amour en perdition qu’il fait référence ici ?

Qu’est-ce qui fait encore courir Pearl Jam en 2024 ? À en croire les quelques deux minutes telluriques du bien nommé Running, la réponse se trouverait du côté des Dictators, des Love Haters ou d’un plus énigmatique Victrola – seulement répertorié par nos services comme une marque de platines vinyles… Bref, et qu’on en accepte l’augure ou pas, il ne s’agira pas d’aller chercher trop d’éclaircissements ni de messages définitifs dans les textes des onze chapitres proposés ici sur ce qui guide et conduit l’équipée seattlienne.

D’une certaine façon, c’est musicalement que Pearl Jam montre qu’il est en pleine santé, quitte à ce que la colère de jadis se soit muée en “simple” énergie. C’est en groupe se nourrissant de sa propre synergie que tout ce petit monde avance. L’un pour lâcher des riffs de guitare déchirant l’espace (la prime ici à Dark Matter), quand ce ne sont pas des solos écorchés à souhait qui prennent le relais (un peu partout, même si on mettra volontiers en exergue celui de Won’t Tell). Un autre pour montrer qu’il n’a rien perdu de la force évocatrice de son timbre vocal (Wreckage, Dark Matter encore, Won’t Tell, Waiting for Stevie et Setting Sun).

Qu’il lâche les chevaux avec un plaisir évident – et qui sait vite se montrer contagieux – ou se fasse plus posé dans une proportion minutieusement étudiée sous la houlette et aux manettes d’un Mike Watt devenu préposé incontournable aux “grosses productions” (Hackney Diamonds des Rolling Stones, notamment),

Pearl Jam rappelle qu’il en a encore dans le ventre. Et tant pis si les jeunes gens échevelés d’antan auraient probablement regardé avec condescendance, voire mépris, les quinquas d’aujourd’hui – bientôt “sexas”, voire déjà pour deux d’entre eux – plus que bien installés sur les hauts échelons de l’ascenseur social et/ou sociétal, et s’inquiétant désormais davantage de relations personnelles ou amoureuses que de la bonne ou mauvaise marche du monde. (2)

Alex Henry Foster, Kimigo

Chaque chanson est une expérience en quelques phrases disciplinées dans une forme mémorable. C’est la trame de vie d’Alex Foster. La simple sensation d’exister. Les doux murmures du vent (Of dreams and Dust) est un événement. Tout comme les lunes fuyantes. Le temps passe et nous emporte.

Comme tout compositeur, il a développé un lexique particulier pour décrire son monde intérieur. Des mots abstraits. Ce sont des nœuds sémantiques sur des accords musicaux. Il y a un sens caché (ésotérique).

Chaque pièce est renforcée par un commentaire. L’esprit de l’œuvre est une anarchie radicale. C’est des mondes hallucinants que j’ai appris à connaître par Pink Floyd (Ummagumma) ou Radiohead (In Rainbow). On ne parle pas d’un petit monde mais d’une parenté avec de nouvelles réalités. Être tout entier dans la Conscience du Temps.

Sur la pièce Under a Luxuriant Sky, la métaphore est sublime. La superposition de la constellation dans un portrait impressionniste de couleurs se fondant les unes aux autres. (texte complet sur Famillerock.com)

Nicko Mc McBrain quitte Iron Maiden

Lors d’un récent concert avec son projet Titanium Tart au Piper’s Pub de Pompano Beach, en Floride, McBrain s’est adressé à la foule pour évoquer son parcours. Il a déclaré : « L’année dernière, j’ai eu des hauts et des bas… Je ne pouvais pas jouer – j’étais paralysé du côté droit. Heureusement, l’hôpital régional de Boca Raton dispose d’une incroyable unité d’ergothérapie. Une certaine Julie Blum s’est occupée de moi et, en l’espace de trois mois, elle m’a permis de rejouer. »

Malgré ses progrès, McBrain admet qu’il ne peut pas jouer certains morceaux d’Iron Maiden exactement comme ils ont été enregistrés, en particulier Caught Somewhere In Time. Il explique : « Lorsque nous avons répété l’année dernière pour le Future Past Tour, nous avons joué Caught Somewhere In Time en ouverture. Il y a une partie centrale où il n’y a que la caisse claire sur la version studio. Je ne peux plus la jouer. Comme vous l’avez sans doute remarqué, des gens disent : ‘Il ne joue plus le roulement de batterie’. Eh bien, c’est pour ça, parce que je ne peux plus le faire… » McBrain a également déclaré que son coéquipier, le bassiste Steve Harris, l’avait aidé à s’adapter, notamment en réarrangeant certaines parties.

Paul Di’Anno est décédé à 66 ans

Principalement connu pour avoir donné sa voix aux deux premiers albums d’Iron Maiden. Nous apprenions ce lundi 21 octobre, le décès du chanteur britannique Paul Di’Anno. De son nom civil Paul Andrews, connu pour avoir tenu le micro sur les deux premiers albums d’Iron Maiden.

La nouvelle a été confirmée par son label, Conquest Music. Il avait 66 ans. Son décès, causé par un problème au coeur. Cette année, il s’était confié sur ses problèmes de santé (qui le forçaient notamment à se déplacer en fauteuil roulant depuis 2017) via l’émission canadienne The Metal Voice.

« C’est trop triste qu’il soit parti » déclare Steve Harris, bassiste et leader d’Iron Maiden, dans un communiqué. « Nous nous sommes échangés des SMS récemment où nous parlions des hauts et des bas de West Ham [un club de football anglais]. Au moins il continuait de se produire sur scène, c’est ce qui le faisait aller de l’avant, il adorait jouer dès qu’il le pouvait. Il va nous manquer. Repose en paix mon ami. »

Né en 1958, Paul Di’Anno, il intègre le groupe de heavy metal Iron Maiden, qui en est alors à ses toutes premières années d’existence. « Je trouvais qu’il avait une bonne voix et une belle allure » explique Steve Harris dans la biographie Iron Maiden : l’épopée des Killers, de Mick Wall. « Paul était super, le type authentique. Il était un peu nerveux sur scène, mais l’énergie nerveuse sortait d’une bonne façon. »

Et Bob Dylan, le film (en bonus)

Si vous envisagez de visionner A Complete Unknown pour découvrir un portrait historique de la scène folk du Village dans les années 1960 ou une représentation factuelle des débuts de Bob Dylan en pleine ascension vers la célébrité, passez votre chemin. Vous risqueriez d’être déçu.

Il y a même une scène cocasse vers la fin où un magasin Burlington (Burlington n’ayant été fondé qu’en 1972) apparaît au bout d’une rue sur laquelle Dylan marche en 1965. À son pire, le film de James Mangold remplit l’écran de belles personnes jouant des rôles de Dylan (Timothée Chalamet), Joan Baez (Monica Barbaro), Suze Rotolo (Elle Fanning). Dans le film, Rotolo est appelée Sylvie Russo, Dylan aurait apparemment demandé que son vrai nom ne soit pas utilisé. Des représentations aseptisées et floues du Village, de New York et des festivals folk de Newport en 1964 et 1965, évoquant ainsi une nostalgie un peu trop sentimentale.

Pour paraphraser un article de Time datant de 1963, A Complete Unknown est « semi-pur » dans sa narration d’une histoire déjà maintes fois racontée, saupoudrant quelques éléments historiques ici et là. Uniquement lorsque c’est nécessaire, afin d’offrir un cadre chronologique. (Time décrivait les chanteurs et auteurs-compositeurs émergents de la scène folk comme des semi-purs, ceux comme Baez et Dylan exécutant des chansons issues de traditions folk tout en écrivant leurs propres œuvres qui façonnaient et parfois s’écartaient de cette tradition.)

Si vous allez voir A Complete Unknown pour être témoin de la transformation de Bob Dylan, de l’acolyte de Woody Guthrie au génie insaisissable de l’écriture, attendez-vous également à une légère déception. Cependant, c’est une limite à laquelle tous les films doivent faire face lorsqu’ils compressent des années de vie et de croissance en environ 145 minutes.

Le film met soit l’accent sur la romance, soit sur des versions abrégées de conflits qui manquent de contexte pour une meilleure compréhension. Par exemple, la bagarre entre le manager de Dylan, Al Grossman, et l’archiviste folk Alan Lomax à Newport en 1965 éclate de nulle part et est même historiquement déplacée.

A Complete Unknown, le film biographique sur la vie de Bob Dylan, est une réussite, d’après Vincent Vallières. « C’est une bonne porte d’entrée pour comprendre l’histoire de Bob Dylan », affirme l’auteur-compositeur-interprète, adepte de cette icône du folk. L’acteur franco-américain Timothée Chalamet a réussi à incarner l’âme de la légende dans les performances musicales, selon lui. Toutefois, toutes les informations sur son vécu ne sont « pas nécessairement vraies », explique-t-il.

La chroniqueuse Marie-Christine Blais, qui partage le même avis, remarque que la plupart des chansons du film sont jouées entièrement. (sur Ohdio, Radio-Canada ).

Notes

(1) Article site Rolling Stone
(2) Article

 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
 

INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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