Hommage à Kim Simmonds 1947 2022
Album Shake Down
Publié le décembre 2022
Par Jean-Jacques Perez, Marseille
Angleterre 1967 – Label Decca
Hommage à Kim Simmonds
Le guitariste principal de Savoy Brown, nous a quitté le 13 décembre à l’âge de 75 ans.
Les débuts
En 1967 à Londres et dans toute l’Angleterre, le bristish blues boom mené par les Rolling Stones et John Mayall bat son plein avec des combos comme Fleetwood Mac, Free, Ten Yers After et à l’affut se trouve Savoy Brown. Alors, pour remonter aux origines du groupe, il faut se déplacer au Pays de Galle, à Newbridge pour être plus précis où le jeune Kim Simmonds se passionne pour la musique blues en écoutant les disque de son frère ainé Harry.
À 13 ans, il se met à la guitare où les riffs de Chuck Berry n’ont plus de secret pour lui, tout en écoutant ses idoles (Muddy Waters, Otis Rush, John Lee Hooker…). Parti pour Londres travailler et toujours à l’affut d’un bon disque de blues, il traîne chez le disquaire Transat Imports à Lisle Street, Soho, quartier situé dans le West End de Londres où en 1965, il fait la rencontre de l’harmoniciste John O’Leary.
Les deux ados se produisent dans diverses fêtes et décident de monter un groupe, The Savoy Brown Blues Band en hommage au label Savoy et à certain de leurs idoles (James Brown, Roy Brown, Ruth Brown…) transformé en Savoy Brown plus simple à retenir.
Le duo est rejoint par le chanteur Brice Portius, le bassiste Ray Chappell, le batteur Leo Mannings, le guitariste Martin Stone et occasionnellement le pianiste Bob Hall. Sextet, devenu quintet suite au départ John O’Leary, s’installe au Kilroy une taverne londonienne située sur la rive sud de la Tamise où il se fait la main. Mais étant un groupe multi-ethnique (trois blancs et deux noirs) Savoy Brown se produit dans des clubs spécialisés soul.
L’album Shake Down
En août 1966, l’occasion se présente de faire la première partie de Cream à Manchester. En juillet 1967, Savoy Brown signe chez Decca pour publier son premier album intitulé Shake Down, enregistré en 3 jours.
Constitué de 11 pistes, ce 33-tours est fait quasiment de reprises à l’exception de The Doormouse Rides the Rails écrit par Martin Stone pour un heavy blues instrumental.
Parmi les dix reprises, trois sont signées Willie Dixon. A commencer par I Ain’t Superstitious que le groupe martèle avec sa six cordes électriques malsaines. Elles s’harmonisent et ce piano boogie suivi du galopant Let Me Love You Baby et au milieu le court mais décapant Little Girl.
Ainsi, pour le reste on se délecte avec la balade stoner Black Night de Jessie Mae Robinson avec quelques effets slide et où Brice Portius en soulman se montre crooner. Le quintet nous fait le tour des Kings avec l’instrumental High Rise de Freddie King au registre rythm & blues furibard, Rock Me Baby en plus cool de B.B. King et Oh! Pretty Woman plus soul d’Albert King.
Entre autres, se trouve le pesant I Smell Trouble de Deadric Malone et It’s My Own Fault de John Lee Hooker pour un retour au style stoner.
Mais l’attraction de ce vinyle est la pièce finale, Shake ‘Em On Down de Bukka White pour six minutes haletantes et sous acide.
Bref, un super disque de heavy blues aux effluves psyché comme ils s’en faisaient beaucoup à l’époque. Pour Savoy Brown, groupe de seconde zone. Il faut bien l’avouer, il poursuivra son aventure musicale malgré quelques départs au sein du line-up.
Repose en paix Kim Simmonds
Fabriqué au Québec!
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone!
BANNIÈRE: MEL DEE
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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