Spectacles

Steve Hill Montréal

Steve Hill à Montréal
30 ans de carrière, le 2 mars 2023
Publié le 6 mars 2023

Texte et photos Patrick Loiselle

Steve Hill – Célébrer 30 ans de carrière

Quand l’équipe de promotion de Steve Hill annonça que le 2 mars 2023, il célébrerait 30 ans de carrière professionnelle en donnant un show de 3 heures au Club Soda, évidemment que l’intérêt était énorme d’y assister pour bon nombre de fans et même ceux qui ne le connaissaient que de réputation. Le nom était connu, mais possiblement pas trop sa musique et son histoire. Cependant, on savait tous qu’on assisterait à un moment magique et possiblement important également pour la carrière du « jeune trentenaire » de 49 ans.

Je comptais arriver tôt pour me mettre en ligne, puisqu’on était en formule admission générale style cabaret, donc assis. Malheureusement, même les meilleurs plans peuvent être appelés à changer à la dernière minute et c’est donc avec seulement 5 minutes avant que les portes ouvrent à 19:00 que j’arrive. Je me conditionne donc à être loin en arrière et essayer de me faufiler plus près pour prendre quelques clichés, en espérant ne pas trop déranger les gens. Mais, comble de chance, une belle table avec 2 sièges libres, très bien placée près du stage nous attendait. Il ne reste qu’à attendre que ça débute.

Comme il s’agit d’un spectacle prévu d’environ 3 heures, il n’y a pas de première partie et sur le coup de 20h, les lumières s’éteignent et les musiciens accompagnant Steve arrivent sur scène. Steve est reconnu pour être un véritable homme-orchestre et souvent il s’occupe de tous les instruments par lui-même lors d’un show, mais pas pour cette occasion. Ce soir on a droit au concert « full band » avec pas moins de 3 musiciens aux cuivres pour donner encore plus de richesse et profondeur aux pièces, ainsi que le bassiste et batteur. C’est donc dans un Club Soda rempli à capacité que les gens se lèvent d’un bloc pour accueillir leur idole et ça démarre solide. Tout de suite on constate que le son est superbe, on entend tous les instruments clairement et évidemment la guitare est au premier plan et juste assez fort. Quand même un détail important quand on sait qu’on en aura pour plusieurs heures à subir un barrage sonique.

Je l’avoue, c’était mon premier show de Steve Hill et tout de suite j’ai remarqué la dextérité de sa main droite. Il ne joue pas avec un pic, mais bien en « finger picking ». Le son est très différent et cette façon lui permet de donner encore plus de texture à son jeu. Il est drôlement impressionnant à voir. On voit qu’il adore ce qu’il fait et il possède un stamina d’enfer pour jouer de la façon qu’il joue. Après les quelques premières pièces, il nous salue avec un Hello Montréal et nous explique comment la soirée se déroulera. Un premier set de son propre matériel, faisant un survol de ses 12 albums en carrière et ensuite on aura droit à un 2e set dédié à celui qui fut l’instigateur de sa décision de devenir musicien professionnel, il y’a de ça très longtemps, évidemment on parle de l’icône de la guitare électrique, Jimi Hendrix.

Ses influences

Mais, avant d’en arriver là, on aura droit à beaucoup de musique. Comme je l’ai mentionné, c’est mon premier show de Steve Hill, donc je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais ce que j’avais remarqué et qui me surprenait un peu, était le manque d’énergie et d’ambiance de la foule et par le fait même, on sentait que le groupe était un peu crispé. Le blues est une musique d’émotions et de trippes et il en manquait. Steve l’a définitivement remarqué lui aussi puisqu’à un moment donné, il nous a apostrophé en mentionnant qu’il ne nous entendait pas et que si on voulait un grand show, il fallait aider le band à nous en donner plus. Tous les musiciens carburent à l’émotion et au feeling. Plus ils sentent qu’on est dedans, plus ils vont se défoncer pour nous retourner l’ascenseur et c’est tout à fait normal et naturel.

À partir de ce moment, la foule s’est réveillée et le show a embrayé de vitesse et c’était parti pour de bon. On a senti le band beaucoup plus relaxe et détendu et l’intensité a définitivement monté d’un cran. Assurément tous les yeux sont rivés sur Steve Hill, mais il ne faudrait pas oublier le jeu incroyable de ses musiciens. Non, je ne suis pas un fan des instruments à vent, mais ils ont définitivement donné du corps à la musique, sans être trop présents. Et que dire des performances du bassiste Alec McElcheran et du batteur Sam Harrisson, de vrais métronomes. Leur jeu était extrêmement solide et précis. Après plus de 90 minutes sans beaucoup de pauses, le premier set se termine et la foule, encore une fois, se lève d’un bond pour souligner l’incroyable performance qui venait d’être donnée.

Après un court entracte d’environ 20 minutes, Steve revient sur scène mais accompagné cette fois de seulement Alec et Sam, donc en formule « power trio » et c’est parti pour son interprétation de la musique de Hendrix en débutant avec Are You Experienced. Les grands classiques furent pour la plupart tous joués, Purple Haze, Foxy Lady, Hey Joe, All Along the Watchtower pour n’en nommer que quelques-uns et évidemment Voodoo Child pour clore la soirée. Autant le premier set et ses propres compositions nous ont permis de constater quel compositeur il est et le talent qu’il a à leur rendre justice dans un contexte live, que pour le set de Hendrix il s’est encore plus « lâché lousse ». Les pièces étaient jouées en respectant l’essence originale, mais la beauté de Jimi est qu’on peut toujours rajouter sa touche personnelle et Steve l’a fait de façon fabuleuse. Tout comme l’avait fait avant lui, un autre de nos joyaux du blues québécois, le légendaire Frank Marino.

Quand il nous a mentionné qu’on aurait droit à 2 sets, je ne m’imaginais pas qu’il jouerait 2 sets complets, mais c’est effectivement ce qu’on a eu. En tout, il aura joué pour plus de 3h30 et il était près de minuit quand on est sorti de la salle.

Pour une première expérience, j’ai adoré le show et il m’a convaincu qu’il fait absolument parti de l’élite professionnelle mondiale du Blues et qu’il n’a rien à envier aux guitaristes de renom américains. Une fierté québécoise pour sûr. Bravo Steve pour 30 ans de carrière et bravo pour une soirée magique!

 

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