Le top 15 Rock de 2022
Publié 27 décembre 2022 Vus 1,200
republié 10 décembre 2024 alors que le décompte 2024 est en cours
Par Ricardo Langlois
Pour moi, c’est le retour au vinyle. Le rituel sacré de poser le diamant sur la platine. La consécration par le retour des pionniers de la musique : Steve Hackett, Ozzy, Sword, Voivod et sa tournée mondiale, le grand retour de Daniel Bélanger pour ses 60 ans. Megadeth et Def Leppard m’ont agréablement surpris par leur grande vitalité et leur joie de vivre. Un événement tragique m’a assombri personnellement avec la mort de John Mc Gale, quel grand homme, quelle grande humilité, quel bonheur que j’ai eu à l’entendre me lire un poème de mon livre Septième Ciel. Une année riche en émotions. J’aimerais remercier mes amis (amies) de Famille Rock et toute l’équipe.
1- Pink Floyd : Their Mortal Remains Montréal
Exposition. Je rends hommage à Michelle Dunn pour son merveilleux reportage pour Famille Rock.
L’exposition nous fait voyager chronologiquement à travers l’histoire du groupe et regroupe plus de 350 objets. Immersive et musicale, nous visitons à notre rythme, avec des écouteurs et un baladeur. Celui-ci démarre automatiquement lorsque les capteurs près des écrans, détectent notre présence. Ce sont également des vidéos du groupe, filmés dans leur intimité créative et en d’autres occasions,, que nous pouvons regarder et écouter. De nombreuses anecdotes et informations sont relatées sous forme de témoignage par différents collaborateurs et membres du groupe.
Il y eu aussi la sortie de la réédition de Animals achetée en vinyle pour mon plaisir personnel de tout voir en gros les photos du livret. Et surtout la musique qui est revampée pour notre plaisir de mélomane.
2- Steve Hackett à Montréal (Place des Arts)
Le guitariste a donné beaucoup de concerts, au cours des neuf dernières années, où l’accent était mis sur la musique de Genesis. Il a très peu touché au matériel de ces cinq albums solos qu’il a fait paraître depuis 2003. Surrender of Silence, son dernier, a été lancé en 2021.
«Je vais peut-être aller dans cette direction après la tournée Foxtrot at Fifty qui pourrait passer par l’Amérique du Nord en 2023, où je reprends Foxtrot en intégralité. J’ai du matériel très fort sur Surrender of Silence et j’aimerais en faire plus en spectacle», a-t-il mentionné. Steve Hackett n’a pas l’intention de faire une tournée où il interpréterait l’intégralité de l’album The Lamb Lies Down on Broadway. Il y a des groupes qui le font, a-t-il dit, en faisant référence aux Québécois du groupe hommage The Musical Box. «Je préfère piger un peu partout dans le répertoire. Les tournées Seconds Out et Foxtrot sont constituées, selon moi, du meilleur de Genesis. Il y a des promoteurs qui aimeraient que je fasse The Lamb. Je n’ai pas de plan, en ce moment, pour aller dans cette direction», a-t-il fait remarquer. (au Journal de Québec).
3- Ozzy Osbourne, The Patient Number 9
Un retour grandiose! Clapton fait partie d’un casting de soutien de stars, Tony Iommi, Jeff Beck, le guitariste de longue date d’Osbourne, Zakk Wylde, Josh Homme, Mike McCready de Pearl Jam et le regretté Taylor Hawkins, (Foo Fighters). Le son de l’album, quant à lui, parvient à être actuel – il y a une utilisation audacieusement flagrante d’Auto-Tune ici et là – tout en oscillant habilement entre l’ancien Sabbath, le pop-metal plus brillant des albums des années 80 d’Osbourne Bark at the Moon et The Ultimate Sin et l’étrange détour intrigant, notamment le A Thousand Shades chargé de cordes, qui plonge dans un son apparent aux Beatles, Ozzy a souvent flirté dans ce style pour les ballades.(voir article complet
sur famillerock.com).
4- Sword 3
Enfin, après 34 années de gestation, il est là, le troisième album de Sword… Un tonique en format sonore pour l’esprit, le cœur et l’âme! L’album métal réconfortant de l’année 2022! Bon, je vous le concède : de prime abord, voir l’adjectif « réconfortant » accolé à un genre musical aussi brasse-camarade que le métal, pourrait sembler loufoque, voire incongru. Mais comprenez le sentiment du fan de longue date du légendaire quatuor montarvillois, le fan qui les a soutenus dès leurs débuts dans les clubs rock enfumés de Montréal et des alentours dans les années 1980. Le fan qui s’est enthousiasmé de les voir sortir un premier album en 1986, une bombe intitulée Metalized, puis un deuxième, Sweet Dreams, en 1988. (Très belle critique de mon ami Jérôme Brisson sur Famillerock.com )
5- Voivod, Synchro Anarchy
Plus loin que The Wake. Un album plus progressif, peut-être? Tout est en subtilité. Fascinant spleen sur la condition humaine. À l’occasion, une bulle Floydienne éclate au-dessus de ma tête. Aucune prétention, on joue psychédélique pour éviter la lourdeur d’un métal uniforme. Merci aux 1800 vues pour cette critique.
Félicitations au bassiste Dominic Rocky Laroche qui est une autre pierre angulaire au beau succès de Synchro Anarchy. Voivod, après 40 ans, reste novateur et pertinent,(énigme et mystère?).
6- Megadeth, The Sick, the dying… and the Dead
Ce 16e album de Megadeth est une merveille, il faut bien se le dire. On y retrouve tout ce qui fait la qualité de ce groupe, à commencer par des compositions inspirées et une exécution d’enfer. Ouvrant sur un The Sick, The Dying… And the Dead plongeant l’auditeur dans une atmosphère bien sombre dès les premiers accords, on est d’entrée de jeu accroché par ce titre à tiroirs.
La paire Mustaine/Loureiro est rudement efficace et accordée. Les guitares sont aussi somptueuses que géniales. Une recherche méthodologique partout dans les incursions de guitares. Du old school avec une petit zeste de prog. Une transmutation qui prouve que Megadeth a maintenant tout pour être un des meilleurs groupes de métal au monde. La note 10 est accordée au groupe qui nous a vraiment surpris avec Dystopia. Merci de me lire. J’ai aimé vos commentaires.
7- Richard Z Sirois, Le vinyle de l’insomniaque
Tu as choisi Bowie pour terminer ton livre. Tu expliques pourquoi tu aimes tant le vinyle. Si j’avais 28 ans et un corps d’enfer … Plus loin, tu dis :Je sais que mon corps est en 2022, mais ma tête est en 1972… Juste ces petites phrases et c’est le pure enchantement qui remonte à la surface. Ziggy Stardust est ton dernier choix.. Pour la fin.
Je suis un nostalgique heureux, c’est la dernière phrase. C’est plein d’amour, de musique, de rêves. L’art, la poésie, la musique. Réinventer le rituel d’écouter un album d’un bout à l’autre. Est-ce que tout ce qui est dans le passé (caché et imprévisible) est un antidote à cette affreuse vie? Comment survivre à cette époque?
Je retourne à ma musique comme toi . Je l’écoute comme des prières, des psaumes que j’apprends par cœur. On pense. On imagine le temps qui a passé trop vite. J’ai passé des heures inoubliables avec ton livre. Merci a Richard Z Sirois pour la belle rencontre…
8- Jean Leloup, Des grands instants de lucidité
Aucune fin envisageable. Jean Leloup qui devient Jean Leclerc. On tourne les pages. L’étrange pays (le vol solo) son dernier album est un chef-d’œuvre pour moi (surtout pour la thématique des oiseaux) comme le point de mire. Ce grand besoin de liberté. C’est tellement triste. Leloup qui s’identifie à ces oiseaux.
L’esthétique minimaliste. Tout tourne autour de la guitare : Fais tellement longtemps que je joue… La guitare fait peut-être partie de moi. Jean Leloup et moi, habitons un pays imaginaire. Le pays des mots, des rêves, l’impossibilité de tout comprendre, les multiples humeurs. C’est pour ça que j’existe. Un best seller des ventes de livres au Québec. (Critique sur famillerock.com)
9- Daniel Bélanger, Mercure en mai
Cette critique de Sylvain Cormier du journal Le Devoir reflète le grand bonheur à l’écoute de cet album magistral. Un gros 10 sur 10. Merci !!
En marchant, comme si le « vent des idées », titre d’ouverture de Mercure en mai, ouvrait des portes et des fenêtres au petit bonheur, il charrie le bagage sonore d’une vie. Soixante ans plus ou moins en vrac à l’intérieur de Daniel Bélanger. Et un peu plus. Comme il est né en décembre 1961, il y a presque soixante et un ans de bruits mélangés. Du temps passé, l’usufruit désordonné.
Plus loin dans l’album, il y a une chanson intitulée J’entends tout ce qui joue (dans ta tête). En plus, il est connecté, le gaillard. À quelqu’un d’autre, à une multitude d’autres. « Dans ma tête résonne l’écho de toi », chante-t-il avec un autre lui-même, lequel répète les mots avec un petit délai. Les craques dans l’asphalte sont des canyons, parfois le marcheur s’enfarge et s’engouffre, et le bruit s’amplifie à l’infini, tellement profondément qu’au fond, il n’y a plus que le silence et un petit nuage de fumée, comme dans les chutes de Wile E. Coyote.
10. Def Leppard, Diamond Star Halos
Sur Diamond Star Halos plane l’ombre de David Bowie et aussi l’inspiration de T. Rex. Un hommage au Glam Rock se fait entendre. Alison Klauss, qui vient de sortir l’album Raise the Roof avec Robert Plant, est une belle collaboration. This Guitar (presque country, style Eagles) est un petit chef- d’œuvre. Angels (Can’t Help You Now) est ma préférée, l’équivalent de The long and Winding Road des Beatles. Ce chant-abandon que je suis seul à entendre, à comprendre. Le Glam Rock à son meilleur. Merci pour les 1400 vues.
11. Judas Priest à Québec (Centre Videotron)
Le système d’éclairage est magnifique et exploité à fond pour accompagner les pièces offertes par le groupe! On poursuit avec d’autres classiques : Another Thing Coming de Screaming For Vengeance et Free Wheel Burning de Defenders Of The Faith. Les fans présents sont en liesses et on continue avec Turbo Lover de Turbo, Hell Patrol de Painkiller et Sentinel de Defenders Of The Faith.
« Mon garçon est impressionné par Rob Halford qui malgré ses 70 ans bien sonnés, possède toujours cette puissante voix et on ne peut lui reprocher de ne plus maintenir les screams comme autrefois, rappelons qu’ils se remet d’un cancer de la prostate et de reprendre la route à son âge, mérite le respect!» Merci Junior Picard pour ce beau souvenir. Cette prestation inoubliable.
12. Ghost à Québec, Centre Vidéotron
Maintenant, Place à la célébration du pontificat de Papa Emeritus IV!
Suivant le rituel avant l’entrée en scène de Ghost, il y avait des chants grégoriens et de la fumée d’encens qui préparaient l’arrivée du groupe. Les gradins qui étaient plutôt dégarnis, se sont mis à se remplir durant l’intermission entre Mastodon et Ghost.
Le groupe entre en scène sous un nuage de glace sèche et de pyrotechnie pour la pièce d’ouverture du plus récent album avec Imperium/Kaisarion immédiatement suivi de Rats de l’album précédant Prequelle ! Pour une rare fois, le son était plus qu’acceptable dans le Centre Vidéotron ! Durant le spectacle, nous avons eu plusieurs changements de costume du Pape IV, tantôt en militaire , en rock star, en chasuble et sa tiare papale ou en prince noir. Merci à Junior Picard (15 septembre au Centre Videotron).
13. Richard Séguin, Les liens les lieux
Durant 50 ans, il aura expérimenté l’expérience du Sacré. Il chante : Il y a des océans d’épinettes et tous ces lieux sacrés (un texte de Hugo Latulippe). On aura beaucoup appris avec ses chansons. L’embrasement, le radieux. Une musique lumineuse. Loin de l’ordinateur occidental (Vigneault).
J’ai grandi. J’ai vieilli avec lui. Il inspire cette joie intime. Il a écrit une page importante de l’histoire musicale du Québec. Critique sur famillerock.com
14, Scorpions Live
Après l’habituelle intermission, nos Teutons préférés se préparent à prendre la scène d’assault avec entrée de jeu leur nouvelle pièce Gas In The Tank du nouvel album Rock Believer paru cet hiver. D’ailleurs , ils feront 4 pièces du nouvel album durant la soirée. Première constatation, les gars sont en grande forme et Klaus Meine était en voix et à 74 ans, je le trouve admirable d’être sur scène. Il était très visiblement heureux d’y être et j’ajouterais la même chose pour les autres membres du groupe qui ont passé quelques jours au Québec. Merci à Junior Picard de nous rappeler ce grand groupe de métal toujours en vie. Sur Famillerock.com.
15. RIP John Mc Gale
« John était arrivé dans Offenbach avec tout un bagage de mélodies et ça tombait bien, parce que c’était un mélodiste rock remarquable », se rappelait lundi le parolier Pierre Huet, qui a collaboré avec McGale à partir de Traversion.
Pour l’auteur, aucun doute : le second souffle d’Offenbach est largement attribuable au guitariste, saxophoniste et flûtiste, qui a entraîné le groupe vers un son moins rugueux, plus FM. C’est souvent en épousant la phonétique des textes en anglais qu’avait d’abord écrits McGale que Pierre Huet imaginait les siens. « Je suis arrivé à “Y a ton corps qui me damne” [dans J’ai l’rock’n’roll pis toé] à partir de la phrase “And it’s getting me down”. Femme qui s’en va s’appelait au départ Funky Samba », se souvenait le parolier, visiblement remué par la tragique nouvelle.
Les anciens collaborateurs s’étaient vus cet été, alors que McGale était venu offrir à Huet un exemplaire d’une récente réédition de Traversion. « C’était un vrai rockeur, mais c’était aussi un garçon très gentil, très doux. » (La Presse 31octobre 2022).
Merci à la Famille Rock, Rick Hugues, Jimmy Bourgoing, Rudy Caya et Richard Z Sirois. Heureuses fêtes tout le monde!!
Ricardo Langlois est chroniqueur musical pour famillerock.com et chroniqueur littéraire pour lamétropole.com. Il a écrit 5 livres depoésie.
Fabriqué au Québec!
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone!
Photo de bannière: Michelle Dunn
BANNIÈRE: MEL DEE
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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