Un homme-orchestre au parc de la Francophonie
Article paru le 10 juillet 2016, PopRock2.0
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Republié le 19 mars 2022
Quelle prestation de Steve Hill sur la scène Loto-Québec, précédant le quintet anglais The Cult. Voilà près d’un quart de siècle que l’instrumentiste, virtuose de la 6 cordes, séduit les gens de Québec.
Prenons quelques instants pour tenter de recréer la complexité d’une telle expérience.
D’abord, grâce à une baguette fixée à l’extrémité du manche de sa guitare, l’homme-orchestre parvient à atteindre les deux cymbales dont il dispose. Alors que le pied droit, par des pédales, s’occupe des cymbales charleston (hi-hat) et de la caisse claire (snare) fixée debout pour la cause, le pied gauche bât la mesure avec la pédale de la grosse caisse (bass drum). Imaginez la difficulté de proposer un rythme par le pied gauche, tandis que l’autre pied offre quelques nuances de caisse claire et cymbales charleston, alors que la baguette du manche de la guitare suggère plusieurs contretemps aux cymbales, par un mouvement du torse (autre que la cadence du pied sur lequel le virtuose s’appuie). Le tout assorti d’une prestation à la guitare digne des plus grands, de quelques notes à l’harmonica et d’un chant remarquable… Vraiment impressionnant
Parfois, nous avions même l’impression que M. Hill contrôlait les cinq énormes abat-jours derrière lui.
Corolaire, un tel défi empêche d’offrir une prestation scénique mouvementée. En effet, il ne quittera sa batterie qu’une seule fois durant la performance. Certes, certains diront que la prouesse a perdu de sa superbe par moments, mais que dire de sa version époustouflante de Voodoo Child ou la conclusion sur les quelques partitions de Whole Lotta Love.
BANNIÈRE : STEVE PEARSON
ÉDITEUR : GÉO GIGUÈRE
RÉVISEUR : MURIEL MASSÉ
SECRÉTAIRE À LA RÉDACTION : RENÉ MARANDA
Géo Giguere
9 octobre 2020 at 12:25 AM
Il est encore très actif en 2020