Le top 10 Glam Métal
Publié le 21 juin 2024
Par Ricardo Langlois (RL) et Sébastien Lavoie (SL)
Notre Top 10 du Glam Metal
Le glam metal (également connu sous le nom de hair metal ou pop metal) est un sous-genre du heavy metal qui comprend des accroches et des riffs de guitare influencés par la pop, des hymnes rock optimistes et des ballades lentes. Il emprunte beaucoup à la mode et à l’image du glam rock des années 1970. Les débuts du glam metal ont évolué directement à partir du mouvement glam rock des années 1970, alors que des éléments visuels tirés d’artistes tels que T. Rex, les New York Dolls et David Bowie (et dans une moindre mesure, les mouvements punk et new wave se déroulant simultanément à New York) ont été fusionnés avec des groupes nettement plus heavy metal et théâtraux tels qu’Alice Cooper et Kiss.
Les premiers exemples de cette fusion ont commencé à apparaître à la fin des années 1970 et au début des années 1980 aux États-Unis, en particulier sur la scène musicale du Los Angeles Sunset Strip. Les premiers groupes de glam metal incluent Mötley Crüe, Hanoi Rocks, Ratt, Quiet Riot, Twisted Sister, Bon Jovi et Dokken.
Le glam metal a connu un succès commercial significatif de 1983 à 1992 environ, mettant en avant des groupes tels que Poison, Skid Row, Cinderella et Warrant. D’un point de vue strictement visuel, le glam metal est défini par des vêtements flashy et moulants, du maquillage et une esthétique androgyne globale dans laquelle l’aspect traditionnel denim et cuir de la culture heavy metal est remplacé par du spandex, de la dentelle et généralement une utilisation intensive de couleurs vives.
Voici tous les meilleurs albums de Glam Metal de tous les temps. Au Québec, pour le journal Pop Rock, j’ai vu plusieurs concerts, je pense à Mötley Crüe, les plus flamboyants, Bon Jovi, Def Leppard, Skid Row, Twisted Sister, Quiet Riot (#1 dès sa sortie), Cinderella. Il est important de souligner que tous ces groupes ont été influencés par Kiss.
Mötley Crüe, Shout at the devil (1983)
(RL) – Si Mötley Crüe a frappé un grand coup avec son premier album Too Fast For Love, que dire de son successeur Shout At The Devil. Qu’il marquera l’histoire du Hard-Rock au fer rouge, à n’en pas douter. Too Fast For Love bousculait tout sur son passage, que cela soit avec son énergie punk, ses tenues outrancières ou son attitude sex, drug & rock ‘n’roll, mais il souffrait également de nombreuses approximations musicales. Avec ce nouvel opus, Nikki Sixx et sa bande prouvent qu’ils sont désormais parfaitement en place, et si la provocation est toujours de rigueur, que cela soit au niveau de l’imagerie ou des paroles, Mötley Crüe est à présent un groupe ayant trouvé équilibre et maturité.
Le son est à la fois lourd et agressif et les morceaux vont droit au but, sans s’encombrer de fioritures. Et si In The Biginning et God Bless The Children Of The Beast peuvent faire figure d’Ovnis, le premier remplit parfaitement son rôle d’ntroduction nous plongeant directement dans l’ambiance sombre de l’ensemble.
(SL) – J’ai découvert le groupe avec cet album à l’âge de 10 ans, j’ai été marqué à l’époque et je considère encore à ce jour que c’est leur meilleur album en carrière. Je me souviens d’avoir été marqué par Vince Neil dans le vidéo pour Too Young To Fall In Love. Que dire de l’image du groupe qui me faisait un peu penser à KISS, mon groupe favori depuis toujours.
Mötley Crüe, Too fast for Love (1981)
(RL) – L’une des premières critiques que j’ai trouvée était celle de Kerrang ! Ce qui était un peu surprenant étant donné que le magazine est basé sur un autre continent. Écrit sur un ton généralement positif, il a été publié quelques mois après la sortie de l’album. Ils ont cité David Lee Roth comme l’un des premiers défenseurs de Mötley Crüe et ont déclaré que l’album était « plein de charme hédoniste et d’attrait commercial contemporain ». Starry Eyes, Public Enemy No.1, Live Wire et Piece of Your Action sont les morceaux qu’ils ont notés comme se démarquant.
Kerrang ! a ajouté que le jeu de guitare de Mick Mars montrait « le côté plus rugueux et plus torride de leur nature », et bien que la voix de Vince Neil semblait « un peu tendue » par moments, l’album était dans l’ensemble un délice peigné à l’envers. Pour moi, c’est l’album parfait avec sa pochette qui est un clin d’œil à Sticky Fingers.
Bon Jovi, Slippery when Wet (1986)
(RL) – Après deux albums au succès plus que respectable ainsi que plusieurs tournées où la qualité de ses performances scéniques fût remarquée par tous, Bon Jovi doit s’attaquer à son troisième opus qui est souvent considéré comme une étape décisive pour l’avenir d’un groupe. Pour cela, les musiciens s’entourent d’une dream team qui va remplir sa mission au-delà de toute espérance. La production est confiée au Canadien Bruce Fairbairn qui vient d’enchaîner plusieurs coups gagnants avec Krokus, Black’n’Blue et Honeymoon Suite.
D’autre part, Jon et Richie décident d’embaucher Desmond Child pour les épauler dans leur travail de composition. Le résultat est tout simplement monstrueux. Slippery When Wet sera vendu à près de 14 millions d’exemplaire aux Etats-Unis et à plus de 28 millions à travers le monde.J’ai vu Bon Jovi au moins 3 fois, 2 pour Pop Rock, il a du charisme, une présence inoubliable avec son sourire juvénile. New Jersey est excellent.
(SL) – Que dire de plus, l’album qui a consacré Jon et sa bande avec des chansons comme Livin’ On A Prayer, You Give Love A Bad Name, Wanted Dead Or Alive et la ballade Never Say Goodbye. Un album qui a marqué les années ‘80s tous styles confondus et qui a fait de Bon Jovi l’un des plus grands groupes de Rock de l’histoire.
Guns n Roses, Appetite for destruction (1987)
Une bande de métalleux qui sort tant bien que mal un disque malgré des problèmes d’addiction à diverses drogues. Un chanteur moins égocentrique qu’aujourd’hui et des membres bien moins attirés par le fric qu’aujourd’hui, ça donne ça ; un album brut, mais néanmoins très travaillé. Et pour la première fois dans l’histoire de la scène rock hollywoodienne des années 80, l’apparition de textes inspirés de faits réels (on pense notamment à Welcome to the Jungle, Nightrain, Mr Brownstone ou encore Sweet Child O’Mine) et non inspirés de l’ambiance festive de cette époque.
Des textes qui ont d’ailleurs mis le groupe en difficulté à ses débuts, une trop grande présence de textes crus (ainsi que du fameux mot en F). Il faudra attendre un an avant que MTV décide d’accepter de diffuser le clip de Welcome to the Jungle et qu’enfin les ventes de l’album décollent.
Au sein même de l’album, on notera la diversité des morceaux (quoiqu’ils contiennent toujours une pointe d’agressivité dans les riffs, le chant ou bien les textes), on retiendra également le travail réalisé au niveau des guitares (réponses des guitares sur l’intro de My Michelle, la transition entre le solo d’Izzy Stradlin’ et celui de Slash sur Nightrain…) ainsi que les solos chromatiques de Slash complètement en marge du son thrash des autres guitaristes del’époque (Mick Mars etc). De plus, Slash, contrairement aux autres guitaristes de l’époque, n’use pas de techniques spéciales comme le sweeping ou le tapping.
Mais il ne serait rien du succès de l’album sans le range de voix incroyable d’Axl Rose, on passe du très grave sur It’s So Easy à l’aigu sur Nightrain et Sweet Child O’ Mine en passant par une voix puissante sur le refrain de Paradise City. En bref, explosivité, énergie et diversité tant au niveau instrumental qu’au niveau du chant font de cet album l’un des meilleurs jamais créé dans le hard rock/glam rock.
(SL) – Cet album fut un game changer à l’époque et selon moi un des meilleurs premiers albums d’un groupe dans l’histoire du Rock. La voix d’Axl Rose, la guitare de Slash et son look particulier, ce groupe m’a marqué dès que j’ai vu le vidéo pour Welcome To The Jungle.
Def Leppard, Pyromania (1983)
(RL) -Sur leurs deux premiers albums, On Through the Night en 1979 et High ‘n’ Dry en 1981, Def Leppard s’est contenté d’accumuler des ventes modestes en produisant AC/DC, UFO et Thin Lizzy Worship. Mais sur leur troisième album, Pyromania de 1983, les anciens poids lourds de la NWOBHM ont percé le grand public de la pop avec l’aide du producteur Mutt Lange, qui s’est également occupé des planches de High ‘n’ Dry.
(SL) – Quel album fantastique d’un bout à l’autre. Mon préféré du groupe et aussi l’album où je les ai découverts dans mon enfance. Foolin’ est encore ma chanson préférée de Def Leppard à ce jour. Les harmonies vocales, la voix de Joe Elliott, les guitares avec le défunt Steve Clark et Phil Collen en font un solide album du début à la fin.
Skid Row, Skid Row (1989)
(RL) – Skid Row est devenu un énorme succès, se vendant à plus de cinq millions d’exemplaires et faisant du groupe un pilier sur MTV. Même si le groupe n’a eu aucun scrupule à jouer sur son image de jolis garçons aux cheveux longs, satisfaisant l’énorme marché féminin avec des ballades puissantes irrésistibles. Comme 18 and Life et I Remember You, leur premier album était en grande partie rempli de pépites de hard-rock courageuses (Big Guns, Sweet Little Sister, Piece of Me) ce qui en faisait plus Guns N’Roses, avec des controverses occasionnelles.
(SL) – Un album qui est arrivé sur la fin de la période ‘’Hair Metal’’ à l’époque en 1989. Mais quel début pour ce groupe du New Jersey, la voix incroyable de Sebastian Bach, le solide duo de guitaristes composé de Scotti Hill et Dave ‘’The Snake’’ Sabo et des chansons comme 18 And Life, Youth Gone Wild, Piece Of Me et la super power ballad I Remember You en font un incontournable pour moi pour cette période musicale.
Cinderella, Long Cold Winter (1988)
(RL) -Sorti le 21 mai 1988, Long Cold Winter était un cran au-dessus des hymnes de nanas et d’alcool ou des ballades de cow-boys sur des chevaux d’acier que leurs pairs produisaient. Keifer avait des chansons d’histoire riff-rock comme Gypsy Road et The Last Mile. Il avait des sentiments fatigués de la route dans une chanson rock comme Comin’ Apart at the Seams et dans la ballade Comin’ Home. Quelqu’un a-t-il dit ballade ? Il avait une ballade monstre intitulée Don’t Know What You Got (Till It’s Gone). Et il avait des chansons de blues directes dans Bad Seamstress Blues et la chanson titre. C’était une collection variée de chansons, des trucs de très haute qualité. Un album exceptionnel.
(SL) – Contrairement à plusieurs qui préfèrent le premier album, Night Songs, je considère Long Cold Winter comme étant leur meilleur, du moins c’est mon favori. Que dire des chansons comme Gypsy Road, The Last Mile, Coming Home et la super power ballad Don’t Know What You Got (Till It’s Gone). Dans mes albums favoris à vie. J’ai toujours été un fan de Tom Keifer, la voix rauque particulière et il est aussi un guitariste de grand talent trop souvent oublié.
Mötley Crüe, Dr. Feelgood (1989)
Mötley Crüe ne s’est jamais senti aussi bien. Il est clair qu’après plusieurs albums couronnés de succès et d’excès (came + alcool + gonzesses étant le leitmotiv du groupe, rien de très original cela dit), Mötley devait se remettre un peu en question. Une bonne cure de désintox pour tous les 4 ne pouvait être que bénéfique. Dr. Feelgood, leur cinquième livraison, voit un groupe guéri de ses démons en tous genres. Le Crüe est en pleine possession de ses moyens, bien épaulé cette fois-ci par le légendaire Bob Rock pour harmoniser tout le chef d’œuvre.
Quiet Riot, Metal Health (1983)
Soutenu par une reprise fracassante de Cum On Feel the Noize de Slade et sa chanson titre matraquée, Metal Health de Quiet Riot est devenu le premier album de métal à atteindre le sommet du Billboard 200. Détrônant Synchronicity de Police à la fin de 1983 et se vendant à plus de 6 millions d’exemplaires aux États-Unis. Le reste de l’album ne peut pas égaler les sommets épiques de ses simples, mais le thrash Run for Cover et l’hymne bubblegum Slick Black Cadillac montrent à quel point le groupe pouvait habilement alterner entre – le métal et la pop.
Ratt, Out the Cellar (1984)
(RL) – Le premier album du quintette de Los Angeles combine le glamour sordide de Mötley Crüe, le riff musclé d’Aerosmith et l’attaque de guitare à deux leads de Judas Priest. Le tout rehaussé d’un éclat percutant et prêt pour la radio par le producteur vedette en devenir Beau Hill. Le chanteur Stephen Pearcy ricane et grogne sur Lack of Communication et In Your Direction, tandis que DeMartini et Robbin Crosby mettent le feu à leurs manches sur Wanted Man et Back for More. Ratt n’égalera jamais la qualité ou le succès d’Out of the Cellar, mais en 1984, ils étaient les stars les plus en vogue du Sunset Strip.
(SL) – Quand j’ai vu le vidéo pour la chanson Round And Round à l’âge de 11 ans, j’ai été conquis instantanément. Je suis devenu un fan du groupe. Un des meilleurs albums des années ‘80s selon moi. La voix perçante de Stephen Pearcy et le solide duo de guitaristes composé de Robbin Crosby et Warren DeMartini est un des plus solides de la période ‘’Hair Metal’’.
À l’unanimité, les deux journalistes ont été d’accord sur leurs 7 meilleurs albums de Glam Metal. Ajoutons les 3 autres albums que Sébastien a choisi pour son Top 10.
Tesla – The Great Radio Controversy (1989)
Mon album préféré d’un groupe trop souvent sous-estimé selon moi. Cet album a été marquant pour moi. Un ami m’avait prêté la cassette en me disant « Seb, écoute-ça, je suis certain que tu vas aimer ». Il avait tout à fait raison. La voix de Jeff Keith, le jeu des guitares de Tommy Skeoch et Frank Hannon, des chansons comme Hang Tough, Heaven’s Trail (No way out), The Way It Is et la ballade Love Song qui a fait en sorte qu’ils ont été remarqués. J’aime l’album du début à la fin, un très solide deuxième album du groupe.
Poison – Look What The Cat Dragged In (1986)
Poison représente parfaitement ce qu’était la période Glam Rock des années ‘80s. Le look androgyne, l’exubérence du groupe et aussi de très bonnes chansons comme I Want Action, Talk Dirty To Me, la chanson-titre et la ballade I Won’t Forget You. Bret Micheals comme frontman est excellent et les solos de guitares de C.C DeVille. Un solide groupe de cette époque malgré ses détracteurs.
Twisted Sister – Stay Hungry (1984)
Un groupe que j’ai découvert grâce à la magie des vidéos à l’époque, j’avais 11 ans en 1984. Dee Snider est un des frontman marquant de cette période, une excellente voix, solide présence sur scène, le look du groupe qui ne laisse personne indifférent. I Wanna Rock, We’re Not Gonna Take It et la solide chanson The Price sont les trois simples, mais je trouve que l’album est solide d’un bout à l’autre. Stay Hungry, Burn In Hell, The Beast et The Price sont mes préférées, un album qui a marqué les années ‘80s.
Ricardo est critique musical pour Famille Rock et critique littéraire pour Lamétropole.com. Sébastien Lavoie est artiste-peintre.
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Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
BANNIÈRE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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