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Ces pochettes qui nous parlent
Publié le 9 janvier 2025

Par Patrick Loiselle

Ces pochettes qui nous parlent!

Quand on était jeunes, pas mal la seule façon de se procurer de la musique était d’aller directement chez le disquaire du quartier. J’y ai passé d’innombrables heures, à juste fouiller et tenter de découvrir de nouvelles choses intéressantes. Régulièrement, faute de connaître l’artiste ou le groupe, je me fiais à la pochette pour tenter des expériences.

C’est beaucoup grâce au look de certaines pochettes, que j’ai pu forger mon identité musicale, qui m’a suivi toutes ces longues années.

En voici trois qui ont joué un rôle pivotal dans mon cheminement, puisqu’ à ce jour, ce sont toujours mes groupes préférés. 

Mon histoire d’amour avec la musique

Débuté tout bêtement par une erreur de ma mère, à Noël en 1976. J’avais demandé comme cadeau, l’album K-Tel Disco qui contenait la pièce de Tina Charles, I Love To Love!

Noël arrive, je vois un cadeau avec une forme assez facile à deviner sous le sapin. Tout excité, je l’ouvre et surprise, la pochette est différente de ce que j’avais demandé. Quand même une compilation disco, mais ma « toune » n’y était pas! « M’man, tu m’as pas acheté la bonne chose » que je lui dit et elle de me répondre, « ah, je suis certaine que ce sera bon quand même! » Je ne suis pas une personne superstitieuse ou qui croit en les astres ou la lecture des poches de thé, mais j’ai toujours cru que certaines décisions, qui souvent semblent anodines sur le moment, peuvent prendre une tournure inattendue et définir ce qu’on deviendra plus tard. J’ai vécu ce moment, à cet instant précis et j’y crois dur comme fer.

Au lieu de bougonner un peu et ouvrir l’album, je me suis affirmé (j’avais 10 ans et à l’époque on parlait très différemment à nos parents) et je lui ai doucement dit «  ce n’est pas ce que je voulais et demain on ira au magasin pour tenter de l’échanger ». Et elle a accepté!

Photo d’époque, naturellement 🙂

Donc, le lendemain on se dirige chez Wilson Musique sur la rue Wellington à Sherbrooke, pour faire l’échange. Malheureusement ou heureusement, l’album recherché était tout vendu. Mais, on m’a offert de l’échanger pour autre chose, puisque que l’album était encore scellé, n’importe quoi de mon choix. J’avais 10 ans, c’était possiblement la première fois que je rentrais dans un magasin de disques de ma vie, je n’avais aucune idée quoi rechercher. Je me promenais dans les allées, un peu à l’aveuglette, jusqu’à ce que je tombe sur une drôle de pochette, noire avec du feu et quatre personnages maquillés avec un look de super-héros, dont j’adorais. Le nom du groupe était tout simplement 4 lettres pour former un mot, qui même si je ne parlais pas trop l’anglais à l’époque, je comprenais, KISS! Simple, efficace et surtout cette pochette hypnotisante. « J’ai trouvé! » que je dis à ma mère et elle de me regarder avec un drôle de look, « tu les connais? ». Non, mais ça me parle et on procède à l’échange.

L’album en question était, KISS – The Originals, une compilation des 3 premiers albums. L’instant où j’ai déposé l’aiguille et que les premières notes de Strutter et surtout Nothin’ To Lose, mon premier coup de cœur à vie, ma vie a changé à tout jamais. Ce son, ces voix, ce look, cette intensité, je venais de trouver ma nouvelle religion, le ROCK.  

 

Serais-je où je suis aujourd’hui si M’man m’avait acheté la bonne chose? Probablement pas. C’est ainsi que l’histoire a débuté et je dois un grand merci à ma mère de s’être plantée!

La deuxième pochette

Une autre fois sous un coup de (mal)chance. Lors d’une journée “découverte” à l’école primaire, en 5e année, un des jeunes avait apporté un disque de son grand frère pour nous le faire écouter en classe. La pièce racontait l’histoire d’un incendie, sur les berges d’un lac en Suisse. Le riff, le son de la guitare, le beat de la basse et du drum et le refrain accrocheur m’ont tout de suite conquis. La pièce en question était évidemment Smoke on the Water et l’album, Made in Japan de Deep Purple.

64 ans d’histoire pour Music City à Sherbrooke

Comme j’avais tellement aimé la pièce, ça me prenait l’album. Une fois mes sous ramassés, je me dirige vers Music City, qui deviendra mon disquaire préféré pour les années suivantes, toujours au centre-ville de Sherbrooke, pour me le procurer. Comble de déception, l’album est tout vendu! Bon, j’ai de l’argent à dépenser, mais je ne connais pas grand chose. Je fouille donc dans le bac de Deep Purple, en espérant trouver une inspiration. Coup de chance incroyable, cette inspiration me saute en pleine face! Une pochette superbe, argentée, avec une photo en action du groupe sur scène, un éclairage rougeâtre, une foule subjuguée et beaucoup de boucane. Je regarde le titre des pièces, il n’y en a que 5, elles seront donc assurément très longues! Je plonge. L’album en question est Deep Purple Made in Europe. Encore aujourd’hui, le Mark III est mon époque préférée et la pièce Mistreated, sous toutes ses formes, est la pièce que j’ai écoutée le plus souvent dans ma vie.

 

De plus, je venais de faire une autre découverte qui moulera mes années à venir; la musique “LIVE”! Depuis cet album, j’ai toujours préféré écouter du live, versus du studio et chaque fois que je veux découvrir un groupe pour la première fois, c’est toujours de cette façon que je m’y prends.

La troisième et dernière pochette

Une qui m’a accroché au premier coup d’œil. Pas tant pour les bonnes raisons cependant, mais ça m’a amené à découvrir un nouveau genre, un dérivé du rock, dont j’ignorais même l’existence.

Pendant mon adolescence, j’essayais d’élargir mes horizons musicaux et lors d’une autre visite chez Music City, je tombe sur une affiche d’un album qui devait sortir dans les prochaines semaines. Un groupe britannique, avec un genre de personnage suspicieux, équipé d’une hache sanglante, avec sa victime qui s’accroche à lui! Ma première impression n’était pas très positive et je me suis dit que ça devait être de la bouette comme musique. Mais, chaque fois que je retournais au magasin, le poster attirait toujours mon attention et commençait à me parler. 

Finalement, j’ai demandé au propriétaire si c’était un groupe connu ou si c’était un premier album d’un nouveau groupe. Il m’expliqua, que c’était un groupe assez récent, avec une belle popularité, nommé Iron Maiden. L’affiche était pour promouvoir leur second album, intitulé Killers. Mais, il avait en stock leur tout premier, titré simplement Iron Maiden, si ça me tentait de l’essayer. Je regarde la pochette et retrouve le même personnage macabre, tout décoiffé cette fois et à l’arrière de la pochette, on voit le groupe jouer live sur scène et ça semble brasser. Bah, pourquoi pas!

À la maison, la première pièce qui joue est Prowler et au bout de 30 secondes, j’étais accroc. L’énergie, la puissance, la virtuosité des musiciens et le côté mélodique du groupe était quelque chose que je n’avais jamais entendu avant. Et cette pochette spectaculaire et unique.

Après l’intérieur de KISS Alive II, c’est assurément celle que j’ai passé le plus de temps à regarder et décortiquer tous les détails. Tout comme lors de ma première écoute avec KISS où j’avais découvert le rock. Cette première écoute de Iron Maiden venait de m’ouvrir les portes du heavy metal

Près de 45 ans plus tard, Iron Maiden est le groupe que j’aurai vu le plus souvent en spectacle, près de 40 fois, dans 8 pays différents, après les deux prévus à mon horaire en 2025. Non seulement, ils sont devenus mon groupe fétiche, ils m’ont également fait découvrir le phénomène du “Tourisme Rock”.

On dit qu’une image vaut mille mots ou qu’on a jamais une seconde chance de faire une première bonne impression. Dans les deux cas, cette maxime s’est avérée vraie. Je les ai découverts complètement par hasard et uniquement grâce à leur pochette. Les heures de plaisir que ces trois groupes m’ont apporté depuis ces nombreuses années, ne pourront jamais se quantifier. Mais, à la base, tout est partie d’une simple image…

 

Fabriqué au Québec
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone
 

INFOGRAPHE: MURIEL MASSÉ
WEBMESTRE: MARCO GIGUERE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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