Dernière heure #222
En direct de la salle de nouvelles de Famille Rock!
Publié le 31 juillet 2024
Par André Thivierge, chef des nouvelles de Famille Rock
Le documentaire sur Voivod en grande première au Festival Fantasia.
Après des années de tournage et de montage, le documentaire Voïvod: We Are Connected a été finalement présenté en première mondiale au Festival Fantasia, ce lundi 29 juillet. Le réalisateur Felipe Belalcazar nous parle de ce projet ambitieux qui revient sur les mille vies du groupe de Jonquière, éminence grise du métal dans le monde depuis 42 ans.
C’est dans sa Colombie natale que Felipe Belalcazar a eu vent de Voïvod pour la première fois. Déjà à 10 ou 11 ans, il voyait plusieurs jeunes arborer des t-shirts du groupe, qu’il ne connaissait alors que par son univers visuel distinctif, signé depuis 1982 par le batteur Michel Away Langevin. Les gars qui portaient des vestes de Voïvod, ils étaient badass, se souvient-il. En 2000, le cinéaste et sa famille ont quitté leur pays natal pour les États-Unis, puis pour le Canada, après y avoir obtenu le statut de réfugiés politiques. « J’ai grandi en écoutant du Metallica et du Black Sabbath, et quand j’ai déménagé, dans ma tête, j’étais dans l’épicentre de tout ça » explique Felipe Belalcazar, qui a atterri en banlieue de Toronto à 16 ans.
« À un certain moment, en tant que jeune qui écoute du métal, tu tombes sur Voïvod et tu as deux réactions possibles : soit ce n’est pas pour toi, soit ça marche. À l’époque, c’était trop métal pour moi. » De fil en aiguille, le jeune mélomane a troqué Ride the Lightning de Metallica contre des albums plus lourds, mais il a aussi exploré d’autres genre musicaux, comme le jazz et le rock progressif. « J’ai trouvé d’autres styles de musique qui cochaient plusieurs des mêmes cases que le métal, sans être du métal. »
C’est en revenant à Voïvod quelques années plus tard que Felipe Belalcazar a compris ce qui fait l’attrait du groupe. « Lorsque tu écoutes divers styles et que tu reviens à Dimension Hatröss, quatrième opus paru en 1988, c’est une expérience complètement différente, » explique-t-il. « Même si tu ne joues pas de guitare, tu sais que les accords sont différents, ça sonne presque comme Chick Corea ou Snarky Puppy, » poursuit-il en évoquant le jeu particulier de Denis Piggy D’Amour, guitariste de Voïvod jusqu’en 2005 avant de décéder du cancer à 45 ans.
Le son unique de Voïvod est déconstruit en long et en large dans le documentaire de deux heures et demie de Felipe Belalcazar, avec l’intervention de plusieurs figures connues du métal, comme Mikael Akerfeldt, leader du groupe suédois Opeth, Zach Blair (Rise Against, GWAR) et Tobias Forge (Ghost), ou encore Jason Newsted, ancien bassiste de Metallica qui a joué avec Voïvod de 2002 à 2008.
Entendre ces vétérans de la scène et d’autres mélomanes comme l’animateur George Stromboulopoulos parler avec autant de passion de Voïvod permet de saisir l’étendue de l’influence tentaculaire du groupe, malgré son relatif anonymat aux yeux du grand public. Il y a tous ces accords jazz étranges qui se retrouvent dans un entonnoir de musique métal, et ça sonne aussi cru et aussi dangereux que d’autres groupes qui jouent des power chords, explique dans le documentaire le chanteur et guitariste Danko Jones, leader du groupe de hard rock du même nom.
Les nombreux membres de Voïvod, ceux de la formation actuelle et de celles d’antan, y vont aussi de généreux témoignages sur l’ADN musical du groupe, ainsi que sur son univers visuel et thématique éclaté, porté sur la science-fiction, les armes nucléaires et la destruction de la planète.
Le film aborde aussi les nombreuses périodes sombres qu’a traversées le groupe en quatre décennies, du départ temporaire de Denis Snake Bélanger en 1995 au décès de Piggy, en passant par l’accident de la route qui a failli coûter la vie au chanteur Eric Forrest en Allemagne. Malgré ces coups durs, Voïvod a continué d’avancer comme un rouleau compresseur, livrant une quinzaine d’albums. Voïvod, c’est une énergie. Quand on est sur scène, on sent qu’il y a un nuage d’énergie qui plane au-dessus des musiciens. Et aucun des membres du groupe n’est plus grand que cette énergie, explique Felipe Belalcazar, paraphrasant Dominic Rocky Laroche, bassiste actuel de Voïvod.
Infiniment modeste, le groupe qui a partagé la scène avec des mastodontes comme Metallica et Iron Maiden n’a jamais cherché la gloire, trop occupé à trouver comment s’exprimer de la façon le plus authentique possible. Ces gars-là ont eu du succès à leur manière, observe Felipe Belalcazar. Le Black Album de Metallica est resté 750 semaines [non consécutives] dans le palmarès Billboard 200 et c’est fantastique, mais ce n’est pas la seule mesure du succès. (Source : Radio-Canada)
Tony Iommi lance une nouvelle pièce instrumentale
Le guitariste de Black Sabbath, sort une chanson alors que les spéculations vont bon train pour une éventuelle reformation de son ancien groupe. Trois ans après avoir sorti l’instrumental « Scent of Dark », Iommi a sorti une nouvelle chanson solo, également un instrumental, intitulé « Deified ».
Le morceau commence par un solo de blues caractéristique d’Iommi avant d’entrer dans un groove lugubre. Un chœur classique entre ensuite en scène, rappelant l’interlude de « Supertzar » de Black Sabbath, extrait de l’album Sabotage de 1975, que le groupe utilisait pour ouvrir ses concerts à la fin des années soixante-dix. Mais « Deified » sonne plus sinistrement, et les solos de Iommi, tout au long du morceau, font ressortir de nouvelles émotions.
Un clip vidéo accompagne la sortie (en noir et blanc, bien sûr). On y voit l’esquisse d’un enfant qui grandit au fur et à mesure qu’il est déifié, assailli par des avions jusqu’à ce qu’il soit réduit en miettes, ce qui rappelle les paroles d’« Iron Man » de Sabbath. La chanson se termine par une image de la nouvelle eau de Cologne de Iommi, également appelée Deified, que le parfumeur Xerjoff est en train de produire.
Iommi a enregistré ce morceau avec son collaborateur de longue date Mike Exeter aux claviers et à la production, Karl Brazil à la batterie et Laurence Cottle à la basse. Ben Andrew s’est chargé de l’orchestration. (Source : Rolling Stone Magazine)
Neil Young lancera en septembre son 3e coffret d’archives
Ce coffret, dont le contenu couvre la période de 1976 à 1987, est un ensemble de 17 CD en version standard, mais il est également disponible en édition limitée de luxe (17 CD + 5 x blu-ray). Dans les deux cas, les CD contiennent 198 titres, dont 121 versions inédites en concert ou en studio, des mixages ou des montages, et 15 chansons inédites.
L’édition de luxe du Vol III est livrée dans le même emballage que les versions de luxe précédentes, c’est-à-dire dans une énorme boîte « verticale » accompagnée d’un livre de 160 pages et d’un poster d’archives dépliable.
Les cinq blu-rays sont exclusifs à l’édition de luxe et contiennent 11 films complets (plus de 14 heures de matériel), dont les inédits Across The Water, Boarding House, Trans et Catalyst. S’y ajoutent des films rares : Muddy Track, In A Rusted Out Garage, Solo Trans, Human Highway et A Treasure.
Le coffret standard de 17CD ne comprend pas les blu-rays et remplace le livre de 160 pages par un livret de 36 pages. L’emballage sera beaucoup plus réduit, comme pour les éditions standard des albums I et II.
Les 17 CD des deux éditions sont présentés dans 11 pochettes souples, tandis que les cinq blu-rays de l’édition de luxe sont présentés dans trois pochettes souples.
Les éditions de luxe sont limitées à 5 000 exemplaires dans le monde et ne sont expédiées qu’aux États-Unis et au Canada. Outre les deux versions du coffret, on offrira un coffret 2LP « highlights » intitulé Archives Vol. III Takes. Cette compilation de 16 titres reprend un titre de 16 des 17 CD et comprend donc trois chansons inédites et 12 versions inédites (il n’y a rien sur ce coffret 2LP qui ne soit pas dans le coffret).
L’édition de luxe d’Archives Vol. III sera bientôt disponible sur la boutique de Neil Young (des courriels de prévente ont été envoyés à certains fans) et le coffret CD standard ainsi que le vinyle de Takes seront disponibles un peu partout. Archives Vol. III et Takes de Neil Young sortiront le 6 septembre 2024 via Warner Records.
Écoutez une nouvelle chanson de Jon Anderson
L’ancien chanteur de Yes, Jon Anderson, a partagé la vidéo de sa toute nouvelle chanson, True Messenger, que vous pouvez regarder ci-dessous.
Il s’agit de la deuxième nouvelle chanson extraite du prochain album d’Anderson, TRUE, qui sortira le 23 août sur sa nouvelle étiquette, Frontiers Records. Anderson a déjà partagé la vidéo de Shine On.
Anderson a enregistré TRUE avec The Band Geeks, avec qui il a effectué une tournée américaine au cours des deux dernières années. Shine On a été produit par Anderson et le bassiste et directeur musical des Band Geeks, Richie Castellano (également membre de Blue Oyster Cult).
« True Messenger, Shine On et le titre de l’album Thank God font partie du set live depuis la première date de la tournée d’été actuelle », s’exclame Anderson. « De plus, l’un des morceaux épiques de l’album, Counties And Countries, est joué tous les soirs pendant l’entracte du concert sur le système de sonorisation de la salle ».
Fabriqué au Québec!
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone!
BANNIÈRE: THOMAS O’SULLIVAN
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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